CONSTRUCTEUR OU PLANTEUR ?
L’initiation maçonnique, puise ses sources dans le mythe de la construction du temple de Salomon, construire un temple à l’éternel, construire une arche pour y mettre les secrets de la vie bonne, construire son temple intérieur, être enfin soi-même un temple de l’esprit.

Travailler, persévérer, avoir sans cesse recours au levier de sa volonté, pour soulever des montagnes, jusqu’à en oublier sa condition humaine, de poussière dans le cosmos. Être conscient d’être unique, sans oublier que l’on est sans importance, que l’on est presque rien, au regard de l’immensité de l’univers, et de la puissance de la nature, être une force de la nature, sans avoir la vanité de la dominer.
On oublie enfermés dans nos villes de regarder le ciel et les arbres que l’on enferme dans le béton. Alors l’on se prend à rêver d’être un planteur d’avoir la main verte, sur nos pauvres jardinières de balcon où l’on emprisonne nos plantes vertes, les privant d’espérances folles.

Il faut partir en forêt, planter un arbre, comme le font encore quelques rares Maassaïs. Planter un arbre, puis le soigner certes mais aussi admettre qu’il nous échappe, que nous ne maîtrisons pas son rythme de croissance, les aléas de la météo, les soubresauts du vent. Notre arbre nous invite à la vigilance et à la confiance dans sa croissance en toute humilité. Il nous apprend la patience en ancrant dans le présent, il nous incite à faire avec ce qui est, a oublier l’égoïsme des « je veux »momentanément, à faire une grande parenthèse dans le présent, sans l’angoisse de l’avenir. Prendre le temps d’observer la pousse de ses rameaux, de ses feuilles verdissantes d’espérance.
Vivre, avec et dans la nature, s’initier avec elle. Planter un arbre c’est aussi se construire, être constructeur et planteur, ne pas choisir tout prendre.
JF.
courrierlafmaucoeur@gmail.com
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Une branche à la fenêtre - Gilles Vigneault
UNE BRANCHE À LA FENÊTRE (Gilles Vigneault) Une branche à la fenêtre M'a rappelé qu'à renaître L'amour ne se lasse pas Et qu'à traverser l'espace Tout oiseau laisse une trace Plus vivace qu...
M’a rappelé qu’à renaître
L’amour ne se lasse pas
Et qu’à traverser l’espace
Tout oiseau laisse une trace
Plus vivace que mes pas
Ni cette extase du Verbe
Qu’on avait pris pour un lit
Ni cette horloge, ni l’heure
Ni cette ombre qui m’effleure
Le temps d’un geste aboli
N’ont poussé dans un coeur fermé
La nuit, le jour, l’été, l’hiver
Il faut dormir le coeur ouvert
La lumière de septembre
Fait revivre sur ta peau
L’ambre des amours anciennes
Assez pour que j’en retienne
Les mouvements les plus beaux
Qui me frôle et puis s’envole
Avant de prendre ma voix
Je les voulais les plus belles
Mais comme un peu de leurs ailes
Tremble encore autour de toi