OUVRIR SON ESPRIT
Le manque d’ouverture d’esprit est reproché, comment parvenir à cette ouverture d’esprit, comment repousser nos préjugés, comment accueillir la pensée de l’autre sans la rejeter a priori, comment ne pas la considérer hostile sans l’avoir au préalable écoutée, comment réduire l’ego qui nous aveugle.
Cela passe avant tout par l’ouverture de son esprit, comment y parvenir, y a-t-il des préliminaires, des propédeutiques adaptées à cette démarche ?
Il faut sans nul doute savoir écouter son intuition, sa conscience, s’ouvrir à soi-même en toute humilité, faire un état des lieux de son être intérieur, reconnaître ses faiblesses, sa part d’ombre, descendre au fond de sa caverne intérieure, sans angoisse, pour y chercher la lumière éternelle qui brûle, qui brille au milieu de nos décombres, de nos encombrants inutiles et chaque jour faire grandir cette lumière, la porter enfin jusqu’au seuil de la caverne, elle jaillira de notre cœur jusqu’à nos yeux, le voile tombera, le monde réel apparaîtra, et nous verrons alors que cette lumière brille aussi dans les yeux de l’autre, de notre sœur, de notre frère en humanité. Ces lumières individuelles, se relieront entre elles pour former une grande lumière universelle.
L’ouverture d’esprit, l’ouverture de l’esprit, est donc une grande œuvre, une toile, une peinture dont la réalisation dépend de nous, de notre volonté, de notre compassion. Le poète André Breton disait en parlant de Yhane Le Toumelin nonne Bouddhiste, peintre et mère de Mathieu Ricard : « Le plus grand gré qu’on puisse lui savoir est de nous introduire en plein centre de cette vérité essentielle : la réussite d’une œuvre dépend de l’état intérieur supposant l’équilibre au plus haut degré de tension vers la sagesse de celui qui la crée. »
Yahne Le Toumelin est née en Bretagne assise sur un rocher de la côte sauvage elle a dit : « j’écoutais le ressac qui psalmodiais : Lumière révèle-toi à mon cœur. »
JF.
Les peintures sont de Yhane Le Toumelin
COMMENTAIRE SUR l'ARTICLE SPIRITUALITE SANS CROYANCE PAR LE FRERE CINCINNATUS
Un commentaire de notre Frère Cincinnatus
Que signifie ce titre, à savoir « la spiritualité sans croyance »
La chose serait elle possible ?
Et d’abord qu’est -ce que la spiritualité ?
S’il faut se fier au dictionnaire, la spiritualité se rattache à la religion, ce qui exclut à priori qu’elle puisse être « athée » et n’avoir aucun lien avec l’idée de Dieu et le salut de l’âme!
Me souvenant de mon cours de philo, c’est bien vieux, je me rappelle que notre « Maître », il méritait ce titre, nous expliquait la spiritualité par l’opposition entre la matière et l’esprit, mais pour nous qui étions tous de bons cathos à l’époque cet esprit ne pouvait être que …divin !.
Les choses auraient elles changé ?
Actuellement la mode est de prôner une spiritualité sans Dieu et sans religion, hélas, appartenant à une génération qui ne comprend pas ce qui pour elle est un paradoxe, je me demande bien ce que peut être cette spiritualité!
Pas vous ?
Chaque individu, j’allais dire chaque profane, peut avoir bien évidemment une vue personnelle sur la question, mais en va-t-il de même pour des Maçons, je ne le pense pas sinon la Maçonnerie risque de se voir reprocher d’user « de faux fuyants », voir « d’équivoques », sinon de « restrictions mentales »
En effet j’avais cru comprendre que la Maçonnerie, remontait aux constructeurs de cathédrales et que par conséquent elle était indubitablement déiste sinon même théiste.
Aussi, dire « qu’elle n’a pas de crédo » me trouble, quand on sait que les engagements des Maçons, du moins des réguliers, se prennent sous nos latitudes sur la Bible et qu’il est fait allusion en permanence à cette dernière lors du déroulement des différents rituels.
Pour avoir appartenu à une obédience du Sahel où Chrétiens et Musulmans partageaient avec bonheur les colonnes, je puis affirmer qu’aucun candidat athée n’aurait pu être admis dans l’Ordre.
Pire encore, jamais ce candidat n’aurait pu franchir la porte du temple car cela aurait constitué un véritable bras d’honneur fait aux volumes de la sainte loi, qu’il s’agisse de la Bible ou du Coran, et qui étaient exposés devant le plateau du Vénérable Maître.
Aussi cette spiritualité « new look » m’indispose et je pense qu’elle trouble sans doute aussi nombre de frères qui ne comprennent plus grand-chose à cette évolution plus ou moins revendiquée de la Maçonnerie !
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