PAS DE MONOPOLE POUR LA FRATERNITE
La fraternité est le lien existant entre les personnes membres de la famille humaine. La fraternité fait bloc avec la liberté et l’égalité, comme un diamant indestructible à plusieurs faces, mais un diamant pour qu’il brille de toute sa splendeur doit être poli, taillé, serti, c’est alors que mis en valeur il mérite d’être contemplé.
La fraternité doit donc faire l’objet d’un travail d’art, qui exige un travail quotidien, l’art royal est ainsi. Même si l’on considère l’homme bon par nature le lien qui réunit tous les hommes est une chaîne composée de multiples maillons différents. Je suis ce que suis et nul autre, différent mais aussi ton frère, ta sœur nous sommes de la même famille.
Toutes les traditions ont voulut s’arroger la propriété, le monopole de la fraternité, les philosophies, les religions, les mouvements de pensée. La fraternité cependant est sans nul doute ce qui fut le délicat à introduire dans le triptyque : Liberté, Egalité, Fraternité.
La première fraternité fut sans doute une fraternité de rébellion qui s’incarna le jour du serment du jeu de paume en 1789, elle était évoquée précédemment dans la constitution du Massachusetts en 1780. Pour certains elle prit sa source dans la religion chrétienne et le message du christ aimez-vous les uns les autres, est un message de fraternité. Mais la religion chrétienne n’a-t-elle pas fait un rapt sur la philosophie du miracle grec.
La fraternité a aussi son acceptation laïque dans les droits et devoirs de l’homme et du citoyen de 1795 : ne faites pas à autrui ce que vous ne voudrez pas qu’on vous fit ; faites constamment aux autres le bien que vous voudriez recevoir.Au siècle des lumières la fraternité pénétrera de plus en plus dans la société, pour devenir un acte, une obligation sociale, une morale universelle.
Comment s’étonner que la franc-maçonnerie ordre initiatique fraternel perpétue la fraternité parmi ses membres et envers tous les hommes, quelle fasse sienne la devise de la républicaine. Les francs-maçons travaillent à réunir ce qui est épars, à faire se rencontrer toutes les femmes et les hommes de bonne volonté, en son sein véritable centre d’union fraternel de tous ceux qui sans la franc-maçonnerie ne seraient ignorés.
Alors la fraternité est-elle un des substrats indispensables à l’émergence d’une tradition, d’une religion, d’une philosophie plutôt que la conséquence de celles-ci. Elle fonde, elle crée, elle institue, elle est lien entre les hommes nécessaires pour une vie bonne harmonieuse.
Nous avons le devoir de la faire vivre dans notre vie, dans nos chapelles, nos sociétés, elle est une voie vers la tolérance, elle rejette tous les crimes contre l’humanité, dans ces actes fermente la liberté des hommes, même un homme prêchant seul dans le désert a droit à la fraternité, il fait partie de la famille, sa parole est une parole d’homme.
Personne n’a le monopole de la fraternité, c’est bien commun de l’humanité, elle est comme l’eau qui coule de la montagne, une source d’union qui va remplir les fleuves qui se jetteront dans la mer des hommes, là où règne la fraternité, les hommes s’abreuvent d’amour.
JF.