LA CHAIR QUITTE LES OS, C’EST MERVEILLEUX !
François Rabelais, de son vrai nom peut-être Alcofribas Nasier, le suceur gourmand de la substantifique moelle, nous invite à regarder derrière l’ombre des mots la lumière de l’âme.
Dans les arbres les oiseaux chantent chaque matin, à l’aurore, au point du jour, un cantique que seuls quelques privilégiés écoutent et comprennent, ceux-là même, qui prennent le temps de comprendre l’autre, celui qui veille en eux.
Ils n’entendent pas grâce à leurs oreilles, mais à leur cœur qui gonfle d’émotion, quand le chant monte de la terre vers le ciel.
Nous ne sommes en réalité que de passage, nous n’habitons jamais ni la ville, ni la campagne, ni la terre, nous sommes en mal d’adresse, juste un pied posé dessus. Nous habitons un peu le ciel.
« Si la chair disparaît vite, c’est qu’elle a partie liée avec l’âme. Elle la suit, elle ne la perd pas de vue. Elles reviendront ensemble. »(1)
La preuve sur le mont l’acacia pousse déjà les larmes, dans la vallée où coule le fleuve de l’amour.
Jean-François.
(1) Christian Bobin.