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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
Photo Nathan Dumlao

Photo Nathan Dumlao

PRIER POUR GRANDIR

 

 

Se rapprocher de soi, des autres dans les intermèdes de douleur, attirer humblement la compassion.

 

Laisser couler quelques larmes dans son berceau en regardant sa mère, faire rosir son visage et puis sourire quand les mains arrivent.

 

Chanter sa rage d’adolescent adosser au mur de la prison de l’enfance, chercher la sortie vers la lumière, franchir en trébuchant la barrière trop haute du monde des adultes.

 

 

Avancer avec certitude vers de nouveaux mondes, vouloir tout embrasser, saisir la vie comme on mange une pomme encore verte, surprit par son acidité.

 

 

Prier, se pencher à midi vers les autres, ne plus feindre, ne plus les ignorer, ils ont notre regard suspendu dans leurs yeux, les lèvres déjà humides, ils ont soif, ils ont faim de nous.

 

Prier quand le jour tombe, prendre encore le temps, de rallonger le temps, pour donner le temps qui reste. Prier sans espoir, avec joie. Prier pour s’éveiller à la vie du cœur, seul, silencieux au milieu de ses frères, prendre encore les mains qui se tendent, prier toujours, pour que l’amour règne parmi les hommes.

 

JF.

PRIER POUR GRANDIR

 

Ce jardin-là !

Les ronces dévoraient chaque mètre carré,
Ils l’appelaient « jardin » mais je voyais un pré,
Sauvage et tourmenté où j’aimais m’allonger
Pour contempler les cieux, à l’abri du danger.

J’y séjournais parfois du levant au couchant
Rêveur impénitent, j’y composais des odes,
J’y fredonnais des notes, qui devenaient des chants,
J’y déclamais mes vers dans les temps de l’exode.

Un jour cet été – là, j’y découvris la fleur
Elle resplendissait de pétales jolis,
Une Rose peu banale, au jardin de mon cœur,
Etait née cette nuit, se glissant sur mon lit.

Cette Rose sauvage que je n’osais cueillir,
Voulait s’épanouir au chagrin de mes jours
Sur cette terre ingrate aux biens pâles atours,
Elle ne craignait pas le risque de vieillir.

Je l’observais penaud, interrompant mes vers
Elle cristallisait mes envies, mes amours,
Elle réinventait sans fard et sans tambour,
L’exquise volupté d’embrasser l’univers.

Ma rose en peu de temps avait conquis le pré,
Et mon cœur à la fois, je voulus respirer
Ses pétales rosés, la prendre au creux des mains
Et humer son effluve jusqu’au petit matin.

J’abandonnais le lieu à l’hôtesse splendide
De ce jardin hideux, abandonné, sordide,
Mais où comparaissait pour la première fois,
La fleur ensorceleuse qui raviva ma foi.

 

Philippe Jouvert.

 

Avec l’aimable autorisation de l’auteur.

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