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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
DESSINE-MOI UN ARBRE !

DESSINE-MOI UN ARBRE !

 

 

Le test de Charles Koch qui date de 1952, complété par celui dit de la méthode Stora en 1975 est un classique pour essayer de découvrir la personnalité d’un individu. L’interprétation de ces tests psychologiques était des aides au recrutement dans les entreprises, découvrir le caractère de quelqu’un, ses désirs et ses aptitudes à remplir une fonction dans une entreprise en s’appuyant sur le symbolisme de l’arbre. Je ne sais pas si ces tests sont toujours utilisés en tout cas la symbolique de l’arbre, est toujours présente dans notre société, l’émoi suscité par les récents incendies en Amazonie, mais aussi en Sibérie et aux Canaries le démontre.

 

 

Cette symbolique de l’arbre est très riche et universelle, Mircea Eliade y voyait une représentation du cosmos vivant en perpétuelle régénérescence. L’arbre figure donc la vie dans son ensemble, vie manifestée, exposée sous nos yeux, de sa naissance, dans le ventre de la terre, à son ascension jusqu’au cimes les plus hautes de la forêt, puis à sa mort, à sa putréfaction et à l’alchimie de sa régénération, rien ne meurt tout se transforme.

 

La sève monte à chaque printemps jusqu’aux branches, aux rameaux, aux feuilles les plus hautes, puis redescend dans un tourbillon d’ocre, d’or jusqu’à nos pieds qui foulent, s’enfoncent, dans l’humus des chemins forestiers.

 

L’acacia, le bois de l’arche d’alliance, cher aux francs-maçons, symbolise la perpétuité de l’alliance entre les hommes et le principe créateur, l’arbre est ainsi un axe entre la terre et le ciel. La science a démontré qu’ils communiquaient entre eux pour se prémunir de leurs prédateurs, dès lors l’on peut envisager qu’ils communiquent aussi avec les hommes.

Ils sont la représentation des hommes dans leurs diversités et aussi l’unité de la nature. Les francs-maçons accèdent en secret, en silence, sous le laurier et l’olivier aux plus hautes sphères de la spiritualité. L’arbre est un être vivant, comme nous, il a besoin de la terre nourricière, de l’eau purificatrice, de l’air qui nettoie ses ramures, du feu du soleil, pour prendre son essor, son expansion.

 

L’arbre du monde, l’arbre de vie est présent dans toutes les traditions, c’est sous l’arbre de la Boddhi que le Bouddha atteignit l’illumination. La croix reçoit en son centre la Rose mystique de l’amour fraternel, c’est l’arbre de la rédemption. Les francs-maçons à la recherche de la Connaissance, ne peuvent ignorer l’arbre de la Connaissance du bien et du mal qui mène à l’arbre de vie. Ils taillent leur arbre, ils y font des greffes, ils pénètrent son tronc comme ils pénètrent leur pierre brute, pour la polir, ils font pousser leur arbre intérieur.

 

Les arbres font partie de notre humanité, nous savons qu’ils ne montent pas jusqu’au ciel, ils sont sur le chemin du ciel.

 

La Kabbale parle d’un arbre de mort, c’est de cet arbre, que provient le vêtement d’Adam qui recouvre sa nudité, ce vêtement, ce voile, qui occulte la lumière qui ne réapparaîtra qu’après la destruction du temple matériel.

 

L’arbre est donc aussi un passeur de lumière, l’on voit mieux, l’on prend mieux conscience de la lumière au cours d’une marche forestière, quand soudain elle transperce la canopée pour tomber sur notre tête et réchauffer tout notre corps, illuminer notre âme. Les arbres agissent alors dans la nature, comme les vitraux des cathédrales, ils sont les filtres de la lumière céleste.

 

Platon et Guénon voient dans l’arbre inversé l’homme, ses racines puisent alors l’énergie céleste, cette énergie qui se manifeste dans les branches et les feuilles.

L’arbre de vie, de lumière va donc du haut vers le bas, comment dès lors s’étonner de l’engouement pour les bains de forêt, la sylvothérapie, de l’embrassement des arbres pour capter leurs énergies.

 

Pour compléter ces réflexions je vous suggère la lecture  du Journal Libération du 27 août 2019 un numéro spécial sur le thème de la forêt.

 

Citations lues dans l’édito de Jacky Durand :

 

De Lamartine à propos du gland de chêne:

« Il vit ! Le colosse superbe qui couvre un arpent tout entier, dépasse à peine le brin d’herbe, que le moucheron fait plier ! Mais sa feuille boit la rosée, sa racine fertilisée grossit comme une eau dans son cours. Et dans son cœur qu’il fortifie circule un sang ivre de vie pour qui les siècles sont des jours ! »

 

De Chateaubriand :

« Les forêts précédent les peuples, les déserts les suivent. »

 

Inutile de dire que prendre soins de nos arbres, c’est prendre soin de nous et surtout de nos enfants, inutile de le dire car tout le monde le sait, utile de le faire réellement car nous ne le faisons pas assez.

 

Jean-François.

 

 

A LIRE :

 

La Vie Secrète des Arbres de Peter Wohlleben.

 

Le Pape des Escargots de Henri Vincenot.

 

Les Colonnes du Ciel  de Bernard Clavel.

 

Le Grand Meaulnes d’Alain Fournier.

LIBERATION DU 27 /08/2019

LIBERATION DU 27 /08/2019

 
 

L’arbre du temps n’est pas le hêtre
Il perd ses jours au moindre vent
Chaque matin le voit renaître
Et chaque soir mourir autant
Sous les regards de ma fenêtre
Il mêle octobre à mon printemps
Qu’il neige, et l’on verra peut-être
Les nids perdus depuis cent ans
Le vent d’amour les a fait naître
Le vent d’hiver n’est que le vent

Toujours debout comme un grand-prêtre
Il a le coeur d’un trafiquant
Il n’en finit plus de promettre
Et ce qu’il donne, il le reprend
Silencieux comme le traître
Sous les habits du confident
Le temps, le temps reste le maître
Des rois, des fous, des présidents
L’arbre qu’il est m’a fait connaître
Que je perds tout ce que je vends

Pour retracer de mes ancêtres
J’ai changé d’arbre à tout venant
Mais l’enfant que je rêvais d’être
Fait son jeu de grimper dedans
Tout voir de haut puis disparaître
Au moindre nuage imprudent
Je suis la feuille, aussi la lettre
Au bec de mon vieux cerf-volant
Attendre c’est un jeu d’ancêtre
Et grimper c’est un jeu d’enfant

L’arbre du temps n’est pas le hêtre
Il perd mes jours au moindre vent

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M
Magnifique article sur l'arbre, c'est sans compter sur les arbres généalogiques travailler dessus permet de dénouer renouer de branches, recréer des liens perdus. La perte de cette forêt amazonienne, c'est non seulement une perte pour l'humanité (l'arbre comme les végétaux purifient l'air), mais un symbole au delà du signe même...
Répondre
J
Bonjour Muriel<br /> Effectivement merci de m'avoir rappeler la démarche vers la connaissance à travers la généalogie, la recherche de la source de soi, mène à la recherche de son soi et à la connaissance des autres qui sont les retrouvailles de l'amour sous toutes ses formes, l'amour originel, l'amour maternel, l'amour filial, l'amour philae, l'amour agapae qui couronne l'ensemble par sa force. Faire sa généalogie c'est un peu chercher la sève originelle qui coule encore en soi.<br /> Jean-François