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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
Ancienne Abbaye de Landévennec Finis Terrae

Ancienne Abbaye de Landévennec Finis Terrae

AU COMMENCEMENT ÉTAIT LE VERBE…

 

 

La franc-maçonnerie de tradition, travaille à la Gloire du Grand Architecte de l’Univers. Ses loges sont dites de Saint-Jean, il s’agit de Saint-Jean l’Évangéliste, le Grec, celui de Patmos, de l’Apocalypse, de la révélation.

Ce qui explique la présence de la Bible dans la plupart des loges, ouverte au prologue de l’évangile de Saint-Jean. Bible, volume de la loi sacrée, reconnue comme l’une des trois grandes lumières de la franc-maçonnerie.

 

Cela pose à certains frères, une question quasi existentielle de leur présence dans ces loges. Ou au moins une gêne, quand il est fait lecture de ce prologue de « Jean » en loge au commencement des travaux.

 

A l’analyse l’évangile de Saint-Jean fait si j’ose bande à part au milieu des autres évangiles. Il est qualifié d’ésotérique, cela est particulièrement « visible » dans son Apocalypse, alors que celui de Saint-Pierre est exotérique. Par un raccourci téméraire je dirais que l’évangile de Pierre donne les clés du temple extérieur accessible au peuple des adeptes de la religion chrétienne et que celui de Jean est celui des initiés au sens le plus large, à tous ceux qui sont en recherche de spiritualité universelle.

Celui de Pierre fait appel à la foi et à la raison, il a son credo il est encadré par le dogme. Alors que l’accès de celui de Jean, ne peut être vraiment décrypté, que par l’œil du cœur.

 

Dans les loges de Saint-Jean, nous recherchons les idées sous les symboles, nous cherchons à ouvrir la porte des secrets qui mènent au sanctuaire du sacré.

Bord de l'Aulne

 

Hubert Greven ancien TPSGC du Suprême Conseil de France, sans avoir la prétention de réécrire le prologue de l’évangile de Saint-Jean. A livré à notre réflexion une exégèse de ce prologue, d’abord philologique du texte, qui débouche sur une interprétation plus élargie, plus universelle, de la spiritualité qu’il contient. Par un exercice de recherche et d’approfondissement de la connaissance des mots qu’il contient. Au terme de son étude il a substitué plusieurs mots au texte, sans en altérer la signification. Travail maçonnique s’il en est, car il ne doit pas y avoir de bornes à la recherche de la connaissance pour un maçon.

 

Il propose donc de remplacer le mot « Verbe » par le terme « Parole » issu du Grec Logos qui ouvre un champ plus vaste de signification. Pour aller plus loin encore il propose de remplacer « …et le Verbe était avec Dieu.. » par « la Parole était accompagnée.. » au lieu de « avec Dieu.. », et enfin de donner une acception plus large au terme Dieu, conformément au principe du Grand Architecte de l’univers, en remplaçant Dieu par « Lumière.»

 

Cette nouvelle écriture du prologue de Jean renforce sa spiritualité, le libère de tout dogme religieux, le rend plus universel, il prend forme d’un lien spirituel entre toutes les traditions, célébrant la lumière.

Les francs-maçons enfants de la lumière, qui s’efforcent de chasser les ténèbres pour faire régner en eux et dans le monde la lumière de la connaissance, peuvent tous adhérer à cette réécriture sans crainte de se soumettre à un dogme religieux.

 

Livrez-vous à cet exercice de substitution des mots en remplaçant dans le texte du prologue de Jean le mot Verbe par Parole, le mot avec par en compagnie de, et le Dieu par Lumière, voilà ce que cela pourrait donner :

 

  1. Au commencement était la Parole, et la Parole était accompagnée de la Lumière, et la Parole était la Lumière.
  2. La Parole était au commencement en compagnie de la Lumière.
  3. Tout fut crée par elle, est sans elle rien ne fut de ce qui existe.
  4. De tout être la Parole était la vie, et la vie était la Lumière des hommes.
  5. ….

 

C’est l’occasion pour moi de vous parler d’un autre Verbe, le Verbe Sacré. C’est une création artistique d’Antoine Juliens, metteur en scène, artiste, poète, peintre  qui chaque année au mois d’août, jusqu’en 2019, une représentation du Verbe Sacré. Un Oratorio que je qualifierais de spirituel, plus que de religieux, une possibilité de communion, d’élévation de l’esprit, dans l’espace sacré de l’ancienne abbaye de Landévennec, dans le Finis Terrae. À cet endroit particulier ou la terre se mélange au ciel et à la mer aux bord de l’Aulne somptueuse qui se déroule comme un serpent liquide, et va se jeter dans la mer d’Iroise.

 

Les soirs d’été à l’ombre des ruines de l’abbaye, quand le décor de la voûte étoilée est en place, le chant du Verbe Sacré monte, l’humain se relie aux forces spirituelles. C’est au bout du monde et de sa profanité que naît l’élan spirituel qui libère le souffle du cœur. Là est la vraie vie, celle de l’esprit, celle du cœur.

 

J’ai eu le bonheur de partager ce moment de grâce, ayant été invité par un ami, un frère en 2015. Cette année-là Antoine Juliens avait mis en scène l’histoire de Santa Teresa et Quijote d’après les œuvres de Teresa Sánchez de Cepeda Dávila y Ahumada (Teresa d’Avila)-Le château, et Miguel de Cervantes  et son ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche.

 

Extrait du Prologue :

 

Teresa : « Vit…ma vie ! Quelle consolation dans cette mer de déluges ? Je gémis…et plus encore sur ce temps où le vivais sans gèmir ! (silence) Qui m’entend…sinon toi ! Que rien n’empêche de t’aimer !... (révoltée)

L’entendement est incapable de concevoir amour de si grandes grandeurs et de savoir qui tu es ! Jouir de toi… Comment…dans la geôle douloureuse de cette chair périssable ?! (révoltée) que cet exil est long !

 

Et puis, et puis l’épilogue extrait

 

Teresa : « Allons, mes filles ! Toute œuvre est belle, même petite. Des œuvres, des œuvres ! Pas de tour sans fondation…posez de solides pierres ! De vos demeures, grimpez au Château !

 

L’aventure sacrée, initiatique a quitté les rives de l’Aulne, Antoine Juliens a traversé le pont de Terenez avec son bissac rempli de rêves il est parti pour d’autres aventures, il a laissé ses tableaux dans des espaces sacrés de Brest, de Quimper, de Lorient, de Vannes, nul doute que son esprit flotte encore dans l’ancienne abbaye de Landévennec les soirs d’été.

 

Un frère l’aurait aperçu en Belgique à Orval dit-on, près de l’abbaye ?   

 

Jean-François Guerry.

AU COMMENCEMENT ÉTAIT LE VERBE...

 

ORATORIO THEATRAL

Antoine Juliens, dramaturge et metteur en scène

Thierry Chleide, compositeur

L’Or du Val est un spectacle inédit présenté sous forme d’oratorio théâtral. Ce genre artistique original se fonde sur le dialogue entre mise en scène théâtrale, création musicale et travail des lumières. Tel un rituel scénique, cet Art vivant porte une écriture originale, 4 actes en 1 prélude et 22 tableaux. Il réunit plus de 80 professionnels et amateurs : comédiens, artistes lyriques, instrumentistes et chœur.

L’Or du Val retracera les grands moments de l’histoire de l’Abbaye depuis 1070, en sa spiritualité et son humanisme. La création scénique se base sur une réflexion des successives constructions et destructions au travers des époques : incendies, exils, révolutions… Point d’orgue des célébrations du 950e anniversaire de la fondation d’Orval, cette manifestation culturelle d’exception se déroulera dans le cloître médiéval afin de relier concrètement et mystérieusement le public à l’histoire du lieu.

Billetterie Réservez en ligne

6 représentations à 21h00 :

  • Samedi 24 juillet 2021
  • Dimanche 25 juillet 2021
  • Lundi 26 juillet 2021
  • Mercredi 28 juillet 2021
  • Jeudi 29 juillet 2021
  • Vendredi 30juillet 2021

 

https://www.orval.be/fr/news/583-l-or-du-val

 

DE L’OBSCUR À LA LUMIÈRE

 

t-Douarnenez » : 4 -« précédées de « Pour une cathédrale du Verbe » (éd.Rougerie, 2010 ). 5 -Voir entre autres recueils : Instants de Préface, éd. Rougerie, 2009. « Pour l’amour du ciel laissez La mer Se remplir d’ailes (p.60). Ces mots de tous les jours, par leur mise en espace, le talent des acteurs, le cadre unique, disent les vagues de la Mer, et nous sommes portés ; s’ils évoquent le Feu, quand le poète lance des « mots de braise » (p.85), nous partons en spirale. Un vertige intérieur s’éprend d’un « bateau ivre !...Ô que ma quille éclate ! Ô que j’aille à la mer ! » Or la limite est là, tangible : lanternes et projecteurs jouent leur rôle. Je me sens embarqué dans l’espace-temps, de la mer aux étoiles. Est-ce l’immémorial ? Pas seulement. Je revis ce chant grégorien antérieur. Il a franchi des siècles. Qui sait s’il ne vibre pas dans les pierres, « dans la chorégraphie/Des pleins et des déliés/ Des vagues… » ? Car tout se tient ; nous voici envoûtés. Le « Verbe Sacré » parvient à enchanter ce « finistère intérieur/ D’un legato/ De vol de goéland », où le poète de l’abbaye voit se dessiner un « abrégé / De l’infini. » (p.62). Ainsi donc, des ondes dépassent la vitesse de la Lumière, – et les calculs des grands physiciens. Ces éléments, terre, mer, air, feu des étoiles… que notre logique distingue, « composent » le Festival d’une « haute marée ». Mystères ! l’acteur, l’actrice les célèbrent dans le chœur à ciel ouvert, face aux piliers tronqués, aux fenêtres romanes éventrées. « Verbe Sacré » permet de mettre en valeur le Patrimoine et de transcender notre Histoire, les marées des siècles aux innombrables tempêtes. Sur littoral de fin des terres, les paroles de Jonas et des trois poètes bretons nous ont portés, par flux et reflux, comme pendant les trois jours de la fable biblique. La « vraie vie » des marins, de la Mer et des Mères, est devenue la nôtre. Nous repartons à neuf, « baignés dans le Poème /De la Mer infusé d’astres, et lactescent», rêvé par le poète « aux semelles de vent ». Parmi la foule, entre l’église du cimetière marin du village, le granit des ruines, la chapelle vivante du monastère, beaucoup garderont en eux quelque étincelle de ces « instants de préface, de ces « Illuminations » par le Verbe. Puis on repart lentement, comme après l’apparition d’un visage estompé, redevenu visible… Grâces de la Paix nocturne ! On revient de loin. Dès le VIIè siècle, Guénolé et ses onze moines avaient fui la marée humaine, et choisi la presqu’île de Landévennec. Terre de traditions, la Bretagne n’a donc pas cessé la quête des chevaliers vers le mystérieux « Graal ». Le silence, les flots, les pierres imposent l’épreuve initiatique. Il faut vouloir venir, il faut « passer le pont », évacuer les bruyantes cités aux violentes lumières. Le Verbe Sacré, soutenu par quelques lanternes, par des notes discrètes, les chœurs puissants des Pardons, porte ses fruits… L’œil écoute, les étoiles disent « la musique des sphères », tandis que sur scène, les voix alternées d’Antoine Juliens, l’Homme, et d’Isabelle Maudet, la Femme, rappellent nos rythmes originaux non loin des flots. Pour la deuxième année, le talent du comédien-créateur Antoine JULIENS, sa volonté impétueuse servie passionnément par sa petite équipe ont réincarné le « Verbe Sacré ». Quelle Grâce, sous la bénédiction de la Providence, du Père Abbé et du Frère François-Xavier ! Ils l’ont restauré, cet hymne à la Beauté, ce « grand dialogue d’égal à égal / Du ciel et de la mer » ! Ode neuve et grandiose : « Ah, je le sens, l’esprit ne cesse point d’être porté sur les eaux ! » Michel Brethenoux / Novembre 2011

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C
Le TPSGC, (ouf!) voulait donc arranger à sa manière le prologue de Jean et en fin de compte retirer à ce texte toute référence à Dieu dont le seul nom, la seule allusion qu'on pourrait lui faire, semble écorcher la bouche et les oreilles de ce "très puissant machin chose" et de ses affidés!<br /> Voila qui est nouveau !<br /> On va donc substituer au GADLU, qu'il soit celui de n'importe quelle religion ou même celui des simples déistes, cette fameuse lumière , laquelle SVP?<br /> Probablement celle du Dieu...Mazda, de Zoroastre, ne serait ce que parce que dans ma jeunesse les piles Wonder qui nous apportaient elle aussi la "lumière" avaient pour grandes rivales les piles du nom de "Mazda"...qui bien sûr faisaient de même!<br /> J'aime bien rigoler que l'on me pardonne!<br /> Où je ris moins c'est quand je constate qu'en fin de compte on nous a menti, ou tout au moins quelque peu abusé!<br /> En effet, pour moi la Maçonnerie, la régulière s'entend, a toujours été déiste, ce ne serait plus le cas, ha bon, il se peut que je n'aie rien compris.<br /> Lorsque j'ai été "approché" , la première chose qui m'a été demandée était : êtes vous croyant?<br /> On m'a bien précisé que ma religion, si j'en avais une, n'avait aucune importance, seule comptait la foi en un être suprême, d'ailleurs je serais amené en loge à côtoyer des frères de religions diverses, chrétienne, musulmane et mêmes animiste et ce fût un vrai bonheur.<br /> Mais qu'en est il du GADLU maintenant, notamment dans certaines obédiences qui aimeraient bien posséder la "régularité " et qui ne l'ont pas?<br /> N'est il plus qu'un symbole ( ça y est j'ai enfin tout compris!) .....mais symbole de quoi, allez dîtes le moi, osera t'on prononcer le nom qui fait si peur?
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F
Bonjour,<br /> Je vais être un peu direct, mais pour moi, ceux qui voient dans l'Evangile de Jean et son Prologue un "dogme religieux" sont prisonnier eux-mêmes de leur "dogme laïcard"... L'ignorance est mère de tous les vices!<br /> Alors c'est totalement inutile de chercher à remplacer des mots par des autres: tout ceci ne peut qu'aboutir à un amalgame confus de pléonasmes... il suffit juste de chercher à en comprendre leur sens, et tout s'éclaire.<br /> A suivre ce genre de raisonnement, on en viendra inéluctablement à supprimer le "saint" de Jean, puis le mot Bible... Et la loge de Saint-Jean elle devient quoi dans tout cela??? Et cet ancien TPSGC il propose quoi pour remplacer le mot "agneau" sachant ce qu'il désigne???<br /> Consternant!<br /> Bien fraternellement à tous, de Frère Tuck.
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F
Bonjour, et merci pour cette réponse Jean-François.<br /> Je précise d'entrée que je n'ai fait aucune interprétation symbolique ni du texte ésotérique, ni des pseudos modifications proposées... Je n'ai donc aucun préjugé et je ne rejette pas celle des autres puisqu'il n'y en pas présentement... J'ai simplement voulu exprimer un désaccord profond sur le principe de ces "propositions"... ce qui m'amène à apporter les précisions suivantes.<br /> La nature humaine n'est pas purement intellectuelle. Le langage humain ne peut traduire que la pensée de celui qui l'exprime; il fait référence à la pensée humaine et s'appuie sur la raison, voire la logique. Dans l'ésotérisme il n'y a pas de logique sinon que celle du Divin: celui qui ne ne s'approche pas du langage divin n'en sera réduit qu'à des interprétations humaines et terrestres, d'où son évidente incompréhension et sa motivation à rechercher constamment la modification des écrits et textes anciens qui ont défié le temps...<br /> La Vérité, dissimulée partout dans ces textes, n'est donc accessible et transmissible qu'à ceux qui cherchent à s'élever spirituellement. Dans la Franc-Maçonnerie, pratiquer un rituel c'est déjà se mettre en état d'élévation et de recevoir cette Vérité. Il ne faut donc pas toucher aux textes comme aux rituels si l'on veut s'en approcher: en effet, c'est parce que "Adam avait reçu de Dieu la Connaissance de la nature et des êtres qu'il a pu les nommer" (Génèse II-19,20). Le nom d'un être vivant, ou d'une chose, contient donc son essence même. Les initiés s'en sont toujours inspiré car ils connaissaient le pouvoir des mots... Ainsi, vouloir modifier un mot dénature son essence.<br /> Cette Connaissance est donc la base même du symbolisme qui permet de remonter au Divin, ce dont s'est inspiré le mythe de "la recherche de la parole perdue"...<br /> Je rejoins là notre Frère Cincinnatus: si l'ésotérisme avec ses mots et ses symboles écorchent maintenant la bouche comme les oreilles de certains Maçons, c'est que j'ai dû rater un épisode... Mais dites-vous bien mes Frères que plier devant la décrépitude spirituelle des uns nous amène à une espèce de novlangue (langue qui ne veut plus rien dire) des autres: ainsi, au rythme où vont les choses, on finira par parler de "communauté maçonnique" au lieu de Franc-maçonnerie, à l'image de la "communauté éducative" qui remplace dorénavant l'Education nationale...<br /> Bien fraternellement à tous, mes Frères.
J
Merci Frère Tuck de ce commentaire qui démontre s'il en était besoin que chacun peut interpréter un texte comme il l'entend. Ainsi chacun peut voir ce qui lui convient derrière le principe du Grand Architecte de l'Univers par exemple : Dieu, un principe créateur, une force inconnue impalpable , indicible, imprononçable, la lumière, la vérité, la parole perdue etc.. Pour ce qui est plus particulièrement de l'interprétation du prologue de Jean, j'ai sans doute trop vulgarisé, pas assez détaillé celle du frère Greven, qui s'est penché sur ce texte hautement ésotérique, c'est à-dire avec ses secrets . Il rappelle bien que c'était (peut-être) la parole du disciple que Jésus aimait le plus; Pour d'autres c'est plutôt Marie-Madeleine par exemple. Il semble que l'évangile de Jean a été écrit en Grec, donc il convient de prendre avec prudence la traduction des mots, le code des mots. Logos en grec est moins restrictif que Verbe on y discerne aussi la parole, comme derrière Dieu l'on peut voir la lumière. Comme le précise toujours Greven par exemple Philon d'Alexandrie évêque chrétien, mais fortement imprégné par Platon pour lui le logos était la parole divine qui a une vertu créatrice. La parole peut être considérée comme la lumière prélude à l'intelligence, qui s'oppose aux ténèbres de l'ignorance. Cette lumière existait sans doute avant la création de notre monde, elle est venue dans le monde ensuite ou pas, était t' elle dans le monde avant ? J'avoue que personnellement je ne sais pas.<br /> L'on parle là de symboles, dont on connaît le légitime but élever notre pensée, nous faire découvrir les idées qui sont cachées derrières. Mais cela à titre personnel, c'est pourquoi les symboles vivent à travers nous, enfin c'est aussi une idée personnelle que je partage avec prudence. Sachant qu'il ne s'agit pas de manipuler les symboles constamment comme certains sont tentés de le faire avec les rituels maçonniques. Néanmoins refuser toute interprétation est me semble t'il un non sens en matière de symbolisme et l'on se rapproche du dogmatisme. La transmission maçonnique n'est pas une instruction figée, cristallisée mais une suggestion, une ouverture de la pensée de celui qui la reçoit, se l'approprie, une voie de réalisation personnelle. A ce sujet j'ai lu un texte de Foster Bailey particulièrement éclairant:<br /> Quelques extraits concernant les symboles " ... on peut jamais se satisfaire des prétendues interprétations ou significations forcées et puériles, qui en arrivent parfois à être 'officialisées' par des mains intérressées.. dans certains catéchismes les questions et le réponses sont dirigées, manipulées.. en bon maçon nous ne pouvons pas les rejetées mais devons les examinées et s'il y a lieu les repousser, si leur aspect est superficiel et pasr trop élémentaire et non transcendant.... tous les symboles ouvrent des portes à ne pas forcer intellectuellement, à ne pas s'attacher à des définitions dogmatiques ou à des limitations d'ordre moral, social ou religieux etc.. Il faut se porter sur le sens le plus profond, le plus transcendant, le plus ésotérique. La Maçonnerie est une science initiatique, ésotérique voilée par des allégories et illustrée par des symboles." L'allégorie signifiant dire autre chose. C'est donc sans préjugés pour ma part que j'examine avant de rejeter toute interprétation qui n'est pas la mienne en conservant ma liberté de penser.<br /> Bien Fraternellement.<br /> Jean-François.
B
Je lis et je découvre beaucoup.
Répondre
J
Bonjour Cincinnatus<br /> Merci de ta fidélité dans la lecture du Blog de tes commentaires même si parfois nous ne sommes pas d'accord, c'est ce qui en fait la richesse ,les différences sont des véhicules de l'esprit. (La franc-maçonnerie n'est-elle pas un centre d'union fraternelle dont le but est de réunir les contraires )Elles évitent de rester enfermé dans des certitudes qui deviennent par dégradations des dogmes inventés par l'homme, la finalité du sage n'est-elle pas l'ouverture de son esprit, la saine tolérance, il réside au centre en l'équerre et le compas loin des extrêmes.<br /> Pour ceux qui voudraient me faire passer des textes personnels ou des textes qu'ils aiment ils peuvent m'écrire à l'adresse suivante : courrierlafmaucoeur@gmail.com je me ferais un plaisir de les mettre en ligne, cela effectivement soulagera mon travail quotidien, qui reste quand même un plaisir Gloire au Travail. <br /> Jean-François
C
Bopéci<br /> On aimerait bien aussi vous entendre, ou plus exactement vous lire, et ainsi avoir votre avis.<br /> En effet cela permettrait à ce blog de jouer son rôle, à savoir celui d'échangeur d'idées ce qui probablement réjouirait JFG lequel se sentirait moins seul!