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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François Guerry
APPROCHER LA COMPLÉTUDE

Approcher la complétude…

 

 

Cela part de presque rien, un soir de solitude, de méditation, un air de Melody Gardot, jamais oublié If the stars were mine. Il se glisse entre en moi, j’ouvre la fenêtre et je regarde les étoiles, l’infini des étoiles. Un désir, un manque d’éternité impalpable, indicible, au-delà de tout. Comprendre l’immensité de l’univers. Les pierres qui roulent, un lancinant, je ne peux obtenir aucune satisfaction.

 

Je cherche et je frappe trois coups sourds, aucun bruit, le ciel est trop immense pour moi. Comment penser le ciel, pour quoi ?

Et Melody Gardot, qui revient. Comment imaginer qui je suis, ce que je suis, je pense à Newton et ses planètes, à Descartes et ses Méditations. La troisième tient comme les trois premiers pas en loge, la folie de la croyance en Dieu, en l’idée de Dieu. Moi qui suis par ce que je pense. Moi qui vois, qui imagine les tableaux, les images de Dieu, qui sont en moi. Extrait : 

« En sorte que la lumière naturelle me fait connaître évidemment que les idées sont en moi comme des tableaux des images qui peuvent à la vérité facilement déchoir de la perfection des choses dont elles ont été tirées, mais qui ne peuvent jamais contenir de plus grand ou de plus parfait. »

 

Que puis-je en conclure, moi qui ne peux aborder l’infini, enfermé dans ma finitude. Je souffre de mon incomplétude, de mon imperfection, j’ai à me perfectionner !

Je ne possède pas la propriété de l’infini, je ne peux donc en être la cause, il y aurait donc, un Grand Architecte, le Grand Horloger de Voltaire, le Dieu de Descartes. Qui conclut :

« Et par conséquent il faut nécessairement conclure de tout ce que j’ai dit auparavant que Dieu existe ; car encore que l’idée de la substance soit en moi, de cela même que je suis une substance, je n’aurais pas néanmoins l’idée d’une substance infinie, moi qui suis un être fini, si elle n’avait été mise en moi par quelque substance infinie. »

 

C’est l’idée de Dieu qui vient ‘à-l’idée’ de Levinas. Le plus subtil sur la question est sans doute Spinoza pour qui Dieu c’est le monde.

 

Qu’est-ce que je cherche vraiment pour satisfaire, mon désir, mon incomplétude. Je pourrais rester dans la paresse de l’ignorance. Pourquoi bousculer mes habitudes, pourquoi cette quête à l’étoile, pour pure folie essayer de comprendre ‘l’univers et les Dieux’ donner un sens à ma vie, ma présence ici. Pour avoir une vision, un instant seulement comme le dit Jacques Brel « être beau et con à la fois »

Il y a là un côté existentiel, extatique, presque orgasmique, à vouloir accéder à cette Connaissance suprême, que je connaîtrais peut-être à la porte de l’Orient éternel, ou peut-être pas. Il reste alors que le désir constant de complétude et de perfectionnement qui fait avancer, et ouvrir chaque jour la fenêtre pour contempler dans le silence de la nuit les étoiles, et attendre la venue de la Grande Lumière au point du jour.

 

Descartes termine la Troisième de ses Méditations Métaphysiques ainsi :

« (…) il me semble très à propos de m’arrêter quelques temps à la contemplation de ce Dieu tout parfait, de peser tout à loisirs ses merveilleux attributs, de considérer, d’admirer et d’adorer l’incomparable beauté de cette immense lumière, au moins autant que la force de mon esprit, qui en demeure en quelque sorte ébloui, me le pourra permettre. »

 

Car, comme la foi nous apprend que la souveraine félicité de l’autre vie ne consiste que dans cette contemplation de la Majesté divine, ainsi expérimenterons-nous dès maintenant, qu’une semblable méditation, quoique incomparablement moins parfaite, nous fait jouir du plus grand contentement que nous soyons capables de ressentir en cette vie. »

 

Est-ce cette félicité, que nous ressentons au terme de nos travaux maçonnique, à la recherche de la Connaissance, félicité dans la chaîne d’union maçonnique. Les sœurs et les frères sont-ils satisfaits ? Ils le paraissent sur l’une et l’autre colonne.

 

Jean-François Guerry.

Melody Gardot.

Si les étoiles étaient miennes

If the stars were mine
Si les étoiles étaient miennes
I'd give them all to you
Je te les donnerais toutes
I'd pluck them down right from the sky
Je les cueillerais juste en bas du ciel
And leave it only blue
Et le laisserais seulement bleu
I would never let the sun forget to shine upon your face
Je ne laisse jamais le soleil oublier de briller sur ton visage
So when others would have rain clouds you'd have only sunny days
Ainsi quand d'autres auront des nuages de pluie tu auras seulement des jours ensoleillés
If the stars were mine
Si les étoiles étaient miennes
I'd tell you what I'd do
Je te dirais ce que je ferais
I'd put the stars right in a jar and give them all to you
Je les mettrais dans une fiole et te les donnerais toutes.

If the birds were mine
Si les oiseaux étaient miens
I'd tell them when to sing
Je leur dirais quand chanter
I'd make them sing a sonnet when your telephone would ring
Je leur ferais chanter un sonnet, quand ton téléphone sonnerait
I would put them there inside the square, whenever you went out
Je les mettrais ici, à l'intérieur d'une place, toutes les fois où tu iras dehors
So there'd always be sweet music whenever you would walk about
Ainsi, il devrait toujours y avoir de la douce musique, toutes les fois où tu marcheras aux environs
If the birds were mine
Si les oiseaux étaient miens
I'd tell you what I'd do
Je te dirais ce que je ferais
I'd teach the birds such lovely words and make them sing for you
J'enseignerais aux oiseaux de si beaux mots d'amours et les ferais chanter pour toi
I'd teach the birds such lovely words and make them sing for you
J'enseignerais aux oiseaux de si beaux mots d'amours et les ferais chanter pour toi

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