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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le
AU-DELÀ MES SOEURS ET MES FRÈRES

AU-DELÀ MES SŒURS ET MES FRÈRES…

 

 

La culture du secret, les pseudos ou vrais réseaux maçonniques qui faisaient le bonheur des marronniers semblent avoir perdu de leur saveur, la mode change. Les journalistes s’intéressent plus maintenant aux réseaux professionnels à ceux des grandes écoles ENA, Sciences po etc…

En période de remaniement ministériel il est intéressant d’entendre le bruit des chaises musicales. Alors que les jeunes marquis de la politique s’installent avec les plus rusés des barons qui se maintiennent ou reviennent du diable vauvert. Les déchus, les moins efficaces ou surtout les moins médiatiques, cartons en main se voient gratifiés de belles paires de pantoufles ou l’on créer pour les recaser des havres de paix, des commissions et des institutions ad hoc, c’est vrai que nous en manquons cruellement.

 

Ainsi va la vie politique quand la démocratie se dégrade. Nos élus ou les nommés ne sont ni pires, ni meilleurs que nous-mêmes, ils sont le visage de notre société, ils sont nos enfants.

Et puis, il nous faut bien respecter le vieil adage, il n’y a ni morale ni éthique en politique, il n’y aurait que des actes et la reconnaissance de compétences. Des actes et des compétences donc sans morale et sans éthique !

 

André Comte Sponville qui a fait son travail de philosophe, nous propose ses pensées sur la morale et l’éthique. L’étymologie des deux termes viennent comme souvent de deux racines grecque et latine comme souvent.  Savoir pour l’éthique du grec ETHOS qui signifie les mœurs, c’est-à-dire la façon de vivre et d’agir et pour la morale du latin MOS dont le génitif est MORIS signifie aussi les mœurs.

 

Il y a comme souvent une forme d’aristocratie entre la racine grecque et latine, l’éthique apparaît comme plus distinguée que la morale, la morale est unique c’est le bien et le mal, quant à l’éthique elle est plurielle c’est le bon et le mauvais.

 

Cela nous rappelle certaines phrases des rituels maçonniques :

Question : Que se doit de faire le franc-maçon ?

Réponse : Fuir le vice pratiquer la vertu.

Question : Qu’est-ce que la vertu ?

Réponse :C ’est l’inclinaison constante à la pratique du bien.

Question : Qu’est-ce que le vice ?

Réponse : C ‘est le contraire de la vertu.

 

La morale est constituée d’un ensemble de règles universelles, qui permettent de mettre de l’ordre dans le chaos (Ordo Ab Chao). La morale cette propension à faire le bien culmine avec la sainteté, qui n’est pas seulement religieuse. Albert Camus pensait qu’il existe des saints athées. Comme André Comte Sponville pense qu’il existe une spiritualité laïque. A noter que les ultimes de degrés de l’initiation maçonnique dans certains

Rites l’on nomme le franc-maçon Kadosh c’est-à-dire saint. Sans doute parce que le franc-maçon s’est engagé à faire régner la justice et le bien, jusqu’au péril de sa vie.

Si la morale répond devant chaque problème à la question que dois-je faire ? L’éthique répond à la question comment faire ?

 

En forme de définition André Comte Sponville propose concernant la morale : « Elle tend vers la vertu, la vertu est la disposition acquise de faire le bien, et elle culmine, dans la sainteté. »

Une volonté sainte est donc conforme en tout point à la loi morale. Il n’y a qu’une morale et elle est universelle. Kant pensait : « Qu’une volonté sainte est conforme en tout à la loi morale, c’est celui qui fait devoir. »

Faire son devoir est aussi une injonction maçonnique à faire le bien, à aider ses sœurs et ses frères par exemple. La morale est donc constituée par un ensemble d’impératifs à faire le bien.

De l’éthique, elle moins normative, moins absolue que la morale, l’on parle là de bon et de mauvais. Il est nécessaire par exemple d’avoir recours pour résoudre certaines questions de société d’avoir recours à un comité d’éthique, à la consultation d’instances diverses, des philosophes, des médecins, des personnes reconnues comme sages, des communautés (dont les obédiences maçonniques).

 

L’éthique c’est tendre vers le bien refuser le mauvais. André Comte Sponville propose sa définition : « C’est l’ensemble réfléchi de nos désirs. Une éthique répond à la question « comment vivre ? » Elle particulière à un individu, ou à un groupe. C’est un art de vivre ! Elle tend le plus souvent vers le bonheur et culmine dans la sagesse. »

 

Qui a dit déjà qu’en politique nous n’avons pas besoin de morale ou d’éthique ? C’est peut-être ce que l’on appelle la real politique ? Si cela est vrai c’est dommageable pour les individus en particulier et pour la société en général.

 

Emmanuel Levinas pense lui :« Que la politique doit-être limitée par l’éthique. »

L’état ne doit pas être seulement qu’un ensemble d’institutions et de lois, il doit penser à ‘la socialité’ à la fraternité dont découle la solidarité. Le donnant donnant doit avoir ses limites et une des limites est l’éthique.

Il va plus loin au-delà ! Il faut tenir compte des autres, mais aussi d’autrui du visage de chacun.

 

« La politique doit-être contrôlée par l’éthique qui n’est pas la morale ni ensemble de valeurs, mais le visage, c’est-à-dire l’unicité de chacun, donc l’unicité de tout autre, et ma responsabilité sont la source de l’éthique, ils assignent des limites à la politique. » (Les limites auxquelles il pense sont liées à l’intégrité de chacun)

 

La rencontre d’autrui ouvre à l’humanité entière, dans la visage est la trace de l’infini….Je rajouterais la mémoire de l’infini, je fus un.

Il y a toujours plus que le je et le tu. Levinas écrit à peu près : « Autrui se joint à moi et me commande comme un maître, mais ce commandement ne peut me concerner qu’en tant que je suis maître de moi-même. C ’est ainsi que le tu se pose devant un nous. »

 

Je conclurais ces quelques réflexions sur le « au-delà mes sœurs et mes frères », Il y a le je indispensable à la maîtrise du moi à sa métamorphose en soi. Il y a le vertu, l’inclinaison au choix du bien cette morale universelle, il y a ce désir du bon cette éthique, il y a cette volonté de passer du tu, du je au nous. Il y a tout cela dans l’initiation maçonnique. Un programme infini, sans bornes, qui touche à l’absolu et qui veut voir sa réalisation dans le présent. Alors mon souhait est qu’il y ait des réseaux maçonniques, des réseaux professionnels de toutes sortes, qui inspirent la politique pour le bien d’autrui et des autres. C’est pour cela que comme les jacquets en chemin ; il faut aller plus loin, plus haut, au-delà…

 

Jean-François Guerry.   

MÉMOIRES DE CONFINEMENT
LE MIROIR MAGRITTE

LE MIROIR MAGRITTE

MIROIR.

 

Apprenti on m’a montré mon pire ennemi !

Moi, dans le miroir, quel étrange ressenti.

Faut-il devenir cacochyme pour le vaincre ?

Voire disparaître pour que mes frères et amis

Disent convaincus, il est mieux au paradis.

 

 

Aujourd’hui je me regarde dans le miroir,

Je constate que flèche du temps a sévi.

Les années ont passé, l’image s’est flétrie.

 

 

Pourtant, sincèrement, je me refuse à croire

Qu’il faille partir, libéré de tout tourment,

Pour l’Orient Éternel, le grand éblouissement.

 

 

La Vérité est inaccessible à l’humain,

Alors patientons et vivons encore, un peu !

Fraternellement, sans trop approcher les dieux,

S’occuper de son prochain, lui tendre la main.

Pour deux mille vingt mon bien aimé frère,

Je te souhaite de parfaire,

Ton reflet auprès de ceux qui te sont très chers,

Parce qu’autour de nous il reste tant à faire.

 

Jean-Pierre Rousseau Gawr’né

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I
MERCI !!!! je partage tout à fait ............oui, la Vérité...............alors...allons à chaque instant vers la vérité.
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