LA LIBERTÉ LA VÉRITÉ
Une suite de mots pour réflexion, un enchainement, une dégradation ? Déterminisme une succession de causes rationnelles, scientifiques pour une modélisation du monde, il est sans rapport avec la prédestination de Blaise Pascal qui est nature théologique.
Le Biologisme une sorte de déterminisme biologique, un scientisme, base de la réalité physique et spirituelle ?
Le déterminisme génétique, un besoin d’héréditaire qui conduit à l’eugénisme.
Le Darwinisme social, une sociologie de l’égalitarisme, une forme d’humanisme scientifique.
Les neurosciences comportementales et l’anthropologie leurs déviations possibles, l’héréditarisme et l’eugénisme portes vers le nazisme et le stalinisme.
Une idée, le néolibéralisme : les inégalités sociales sont naturelles, c’est-à-dire géniques.
Quid du Transhumanisme, amélioration, par augmentation des qualités humaines, de la condition humaine, des capacités physiques et mentales. Ouf !
Le biologisme et le transhumanisme sont des ouvertures vers un totalitarisme. L’individu est soumis, enfermé dans le patrimoine social matériel qu’il a reçu et pire son patrimoine génétique et sa race qui sont constitutifs de son être.
C’est le danger du rationalisme qui a voulu séparer le corps et l’esprit, il se transforme alors en dualisme qui oppose l’homme à la nature, l’homme devient un dictateur pour la nature, il la domine pour assouvir les plaisirs de son corps.
Il se fonde alors des communautés de sang, ayant pour doctrine le biologisme, l’idée de la toute puissance du corps. Cette réhabilitation du corps engendre un excès de liberté au détriment de la vérité. Emmanuel Levinas a écrit à ce sujet :
« L’homme se complait dans la liberté et ne se compromet définitivement avec aucune vérité. »
L’on aboutit alors à une absence, un vide moral et spirituel propice au règne des idéologies extrémistes comme le Nazisme et tous les intégrismes. Le biologisme devient alors le centre de la vie spirituelle.
Il ne s’agit pas de tuer le corps ou l’esprit, de les disperser au contraire. Le corps n’étant pas seulement un objet, un camion transportant l’esprit et l’âme. Il est le vecteur, le levier de l’esprit, il nous met en contact avec la nature et avec l’autre. C’est ce qui distingue de manière fondamentale la phénoménologie du biologisme. La philosophe Corine Pelluchon spécialiste de Levinas écrit :
« On peut penser que, de nos jours, l’usage réductionniste des neurosciences, l’engouement pour les manipulations génétiques et le transhumanisme cautionnent le déterminisme, et portent en germe cette réduction de l’autre au même qui mène à la violence. Certains phénomènes contemporains liés à l’usage des biotechnologies ne sont pas loin de ce biologisme, de cette manière de river l’être humain au corps. Une phénoménologie de la corporéité, au contraire n’enchaine pas les individus à leur corps et ce dernier ne sert pas à faire le tri entre les êtres qui seraient purs et ceux qui ne le seraient pas. »
En Vérité alors pourquoi a-t-on fixé l’idée d’un moi libre ?
Jean-François Guerry.