LA TRADITION
UN HÉRITAGE, UNE SOURCE, UN LABEL
7ème CAHIER DE L’ALLIANCE
Avertissement : C’est en qualité de lecteur assidu des cahiers de l’Alliance que j’interviens, considérant que la qualité des articles qui paraissent dans cette publication mérite la plus grande diffusion possible. Je ne suis pas membre de la GLAMF.
Jean-François Guerry.
La Tradition, un chemin vers la Lumière, mais quelle Tradition, comme il existe plusieurs cultures, il existe plusieurs Traditions. Peuvent-elles se rejoindre en une seule unique Tradition, primordiale disait René Guénon, comme une sorte de religion naturelle, universelle, qui ferait « Reliance » suivant le terme employé par Edgar Morin. Les Francs-Maçons utopistes pour certains, naïfs pour d’autres, ambitionnent de réunir ce qui épars, dans cette période de résurgence de l’obscurantisme, du fanatisme, de l’intolérance, du matérialisme, de l’individualisme, du manque de fraternité et solidarité, les valeurs maçonniques manquent cruellement dans notre société. Quand les ténèbres recouvrent à nouveau le monde, le mythe du retour à la source, à la tradition originelle reprend force et vigueur. La Tradition maçonnique est une voie, un chemin, une direction pour donner du sens à sa vie, faire sens pour une réalisation personnelle dans un cadre collectif, l’initiation maçonnique occidentale pratiquée depuis plus de 300 ans et qui puise ses valeurs, ses sources, dans de nombreuses traditions, est ce centre d’union fraternel ou se retrouvent les femmes et les hommes, de toutes les couleurs de peau, de toutes les religions, de tous les partis politiques, de tous les courants de pensée, ils se retrouvent dans l’espérance de connaître le bonheur ensemble de l’amour fraternel, qui est infini, sans frontières. Les Traditions sont « Archaïques »,ce qui veut dire très anciennes, elles sont donc les piliers encore vivants, ces arbres millénaires qui continuent leur croissance et regardent vers le ciel, la sève irrigue toutes les branches, à l’abri desquelles s’abritent les plus faibles.
Ce 7ème Cahier de l’Alliance, remet la Tradition Maçonnique à sa juste place au centre de l’initiation qui est commencement, mais aussi transmission c’est-à-dire continuité et force. Humblement en ces temps troublés où la barbarie revient, le combat continue contre l’ignorance qui est la source des fanatismes. Notre devoir est de soutenir tous les enseignants, qui propagent les lumières.
Il y a des mots en Franc-Maçonnerie qui nourrissent les polémiques et il y a des mots qui définissent et qui relient les francs-maçons entre eux, le mot Tradition fait partie de ceux-ci.
Ils sont des mots de reconnaissance, comme des bijoux sacrés que l’on porte jusqu’à l’ultime initiation, ces mots ne sont pas que des décorations, des apparences, ils embellissent l’âme.
La tradition est une source qui coule depuis les temps les plus anciens et abreuve les hommes en recherche de sacré, de spiritualité, c’est le message de Jean-René Dalle dans son avant-propos du 7ème Cahier de l’Alliance, Jean-René Dalle. Il vient de transmettre sa charge de Grand Maître de l’Alliance Maçonnique Française à son successeur Fred Picavet ainsi le travail se poursuit suivant la Tradition, la source coule toujours.
Jean-François Guerry.
Ps : D’autres articles suivront sur le 7ème Cahier de l’Alliance.
À lire : La Tradition – Un héritage, une source, un label
7ème Cahier de l’Alliance- Revue d’Études & Recherche Maçonniques.
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Anciens numéros chez : www.numerilivre.fr
- Auteur: Gilles Vigneault
- Éditeur: Éditions Le Vent qui vire
Les gens de mon pays
Ce sont gens de paroles
Et gens de causerie
Qui parlent pour s’entendre
Et parlent pour parler
Il faut les écouter
C’est parfois vérité
Et c’est parfois mensonge
Mais la plupart du temps
C’est le bonheur qui dit
Comme il faudra de temps
Pour saisir le bonheur
À travers la misère
Emmaillée au plaisir
Tant d’en rêver tout haut
Que d’en parler à l’aise
Parlant de mon pays
Je vous entends parler
Et j’en ai danse aux pieds
Et musique aux oreilles
Et du loin au plus loin
De ce neigeux désert
Où vous vous entêtez
À jeter vos villages
Je vous répéterai
Vos parlers et vos dires
Vos propos et parlures
Jusqu’à perdre mon nom
Ô voix tant écoutées
Pour qu’il ne reste plus
De moi-même qu’un peu
De votre écho sonore
Je vous entends jaser
Sur les perrons des portes
Et de chaque côté
Des cléons des clôtures
Je vous entends chanter
Dans ma demi-saison
Votre trop court été
Et mon hiver si longue
Je vous entends rêver
Dans les soirs de doux temps
Il est question de vents
De vente et de gréements
De labours à finir
D’espoirs et de récolte
D’amour et du voisin
Qui veut marier sa fille
Voix noires, voix durcies
D’écorce et de cordage
Voix des pays plain-chant
Et voix des amoureux
Douces voix attendries
Des amours du village
Voix des beaux airs anciens
Dont on s’ennuie en ville
Piailleries d’école
Et palabres et sparages
Magasin général
Et restaurant du coin
Les ponts, les quais, les gares
Tous vos cris maritimes
Atteignent ma fenêtre
Et m’arrachent l’oreille
Est-ce vous que j’appelle
Ou vous qui m’appelez
Langage de mon père
Et patois dix-septième?
Vous me faites voyage
Mal et mélancolie
Vous me faites plaisir
Et sagesse et folie
Il n’est coin de la terre
Où je ne vous entende
Il n’est coin de ma vie
À l’abri de vos bruits
Il n’est chanson de moi
Qui ne soit toute faite
Avec vos mots, vos pas
Avec votre musique
Je vous entends rêver
Douce comme rivière
Je vous entends claquer
Comme voile du large
Je vous entends gronder
Comme chute en montagne
Je vous entends rouler
Comme baril de poudre
Je vous entends monter
Comme grain de quatre heures
Je vous entends cogner
Comme mer en falaise
Je vous entends passer
Comme glace en débâcle
Je vous entends demain
Parler de liberté