Se saisir…
Se saisir d’un livre, d’un journal posé par hasard, presque oublié sur un coin de bureau. C’est comme faire une promenade d’automne le long d’un chemin de halage, sans heures, sans but précis ; avec seul souci de regarder, l’eau qui brille de saisir les ultimes rayons du soleil.
Soudain entrevoir un article dans ce journal, cet or alchimique allégé du plomb des jours ternes.
Boire le vin de la connaissance prendre le pain nourriture spirituelle et puis partager avec toi, avec vous.
On découvre souvent des terres inconnues qui sont à portée de cœur.
Ce jeudi 19 novembre 2020, j’ai bouleversé par la lecture de l’article d’Arnaud Schwartz dans la rubrique livres, idées, poésie du journal « La Croix ». Sur les Ombres portées de Charles Juliet. Il y a plus de lumière dans ces ombres que dans les lumières artificielles de nos villes lumières, qui occultent les étoiles.
Merci à Arnaud Schwartz pour cette lumière portée sur les Ombres de Charles Juliet.
Extraits de l’article d’Arnaud Schwartz, qui incite à faire un pas vers les lumières intérieures de ce poète et vers notre propre lumière intérieure.
« Comme si, à l’acceptation de l’inéluctable répondait toujours ce souffle venu de l’intérieur, cette promesse par laquelle un homme n’a cessé de vouloir éclairer sa propre existence. »
« Cet élan vers l’écriture n’a jamais répondu qu’à la nécessité vitale d’accéder à la conscience, de se dégager de la gangue de l’absence à soi, pour enfin résider dans l’essentiel et rejoindre l’autre. »
« …. Notes sur les livres, la musique, les peintres, les choses vues, lues, entendues, ces bouts de vie rassemblés par Charles Juliet forment une mémoire universelle de la douleur et de son dépassement. »
De Charles Juliet :
« Si on lit mes poèmes sans avoir l’intuition la connaissance de l’expérience intérieure dont ils sont nés leur simplicité et leur dépouillement perdent toute signification. »
Arnaud Schwartz conclu son article ainsi :
« Lire Charles Juliet approcher ces figures connues ou inconnues, c’est prendre le risque de descendre en soi et de se rencontrer. »
Cela bien sur me fait penser à un cheminement initiatique qui conduit du plomb qui est incrusté dans notre surface jusqu’à l’or fin des profondeurs de notre soi, un parcours de la substance vers l’essence. Charles Juliet se considère comme un silencieux, un taiseux comme l’on dit dans les campagnes éloignées des villes bruyantes. Méfiez vous du silence il résonne avec force sans fin dans nos cœurs.
Jean-François Guerry.
Extrait du journal X Le Jour baisse, de Charles Juliet :
« J’étais silencieux (puis à propos de sa passion d’écrire) la passion c’est elle qui décide, qui commande. Elle exige que je sois à l’écoute du murmure intérieur tout en étant ouvert au monde extérieur.
(…) elle m’impose d’œuvrer sans cesse à me connaître (….) elle m’a enseigné la patience la ténacité.
Dés le début de l’aventure elle m’a prescrit d’avoir une discipline de vie. »
Sources : Article d’Arnaud Schwartz journal La Croix du jeudi 19 novembre 2020.
Références bibliographiques très partielle de Charles Juliet : Le jour baisse Journal X (2009-2012) Pol 320 pages 19 €
Pour plus de lumière Anthologie personnelle (1990-2012) NRF Poésie Gallimard 448 pages 10,30 €