RECENSION : CITÉ CÉLESTE de Gilles GODLOVITZ
Le premier roman Gilles Godlovitz commence par cette citation : « Aux sectateurs de la Vérité je dis l’histoire » Lan Jidan.
D’emblée cela incite les chercheurs de la lumière à parcourir les pages, de ce livre qui est un rendez-vous avec l’histoire dans le temps et l’espace, la vie de Saint-Antoine le Grand, le copte d’Égypte est ses enseignements est la toile de fond de ce pèlerinage initiatique, qui va de la terre sainte à Constantinople jusqu’au Dauphiné, le terme de l’aventure.
Sur le parcours le seigneur Guigues de Dauphiné, accompagné de Jocelyn de Chateauneuf vont vous faire rencontrer de grands personnages : empereurs, rois, papes, mais aussi les humbles et pauvres chevaliers de l’esprit.
Voyage qui va de 1069 à 1109, le moyen-âge avec toutes ses richesses, l’auteur a fait un travail extraordinaire de recherche, la précision des dates, la connaissance de la langue de l’époque rendent vivant le récit. Le parcours des reliques de l’anachorète, des bords du Nil, en passant par la terre sainte jusqu’au Dauphiné, à la Motte au bois, dite la Motte Saint-Antoine ne fût pas une mince affaire.
Pour faire perdurer la mémoire du Saint les Bénédictins construisirent un hôpital destiné à guérir les victimes du « mal des ardents. » c’est-à-dire de l’ergot du seigle, intoxication qui fit dire que ces malades étaient possédés par le diable.
Extraits du Livre : « Dieu ferme-t-il les yeux sur les bassesses de l’âme humaine. Quand il n’y a rien à construire qui puisse profiter aux faibles ? »
« Serait-ce un effet de la Providence divine si les plus élevés abusent de leur position pour capter les trésors de l’église qu’ils sont censés servir ? »
« Il serre les dents tandis qu’il consomme silencieusement sa révolte contre l’hypocrisie des puissants. Il se trouble aussi. Avec son premier pas dos tourné au monde qui est le sien depuis sa naissance, il se met à douter de l’occident comme de l’orient.
Mais pas de lui-même. »
Le dernier chapitre du livre porte le nom de « Moabon », il inspirera sans doute de nombreux lecteurs, c’est à eux que s’adresse ce livre plus particulièrement. Je cite encore un passage :
« Fait du hasard autant que travail opiniâtre, il a élevé ce refuge en Cité Céleste afin de guérir les corps malades… Il pensait avoir conquis une sublime cité de nature propre à soigner son âme.
Bien vide cité avec son orgueil pour tout châtelain ! »
Ce n’est sans doute pas par hasard que l’auteur s’est intéressé à cet anachorète, cet ermite, ce père de désert, retiré du monde pour atteindre un degré de spiritualité le plus élevé possible, en se dénudant de ses pelures inutiles, pour mettre au jour son être intérieur.
Derrière le récit, se cachent des secrets. C’est donc un livre ésotérique qui propose une élévation spirituelle, qui propose le passage de l’horizontalité à la verticalité. La source est au bord du Nil, du fleuve sacré, qui nourrit avec les limons de l’humus. Près du phare d’Alexandrie qui a éclairé toutes gnoses du début du christianisme incarnées par les pères du désert, lieu de l’hésychasme grec, des Kabbalistes, des Alchimistes, des Soufis, toutes ces traditions dont les héritiers sont en autres : Maître Eckart, le père Teilhard de Chardin, et les Francs-Maçons de Tradition.
La lecture de la Cité Céleste prend alors une autre dimension. Saint-Antoine le Grand, le copte aurait dit :
« Ne parle pas de toutes tes idées, à tout le monde, mais seulement à ceux qui ont le pouvoir de te sauver, pour ne pas être une cause de la chute des autres. »
L’enseignement d’Antoine est proche de celui des apprentis francs-maçons, il disait encore :
« Celui qui demeure au désert et vit dans le recueillement est débarrassé de trois combats, ceux de l’ouie, du bavardage et de la vue ; il n’a plus à faire qu’a un seul celui du cœur. »
S’il n’y a qu’une seule raison de lire ce livre, c’est bien celle qui vous met sur le chemin de l’intelligence du cœur.
Vous prendrez en plus du plaisir à suivre le voyage de ces reliques, et verrez ce qu’elles inspirent, les rapports entre les hommes, les religieux et les laïcs, les forts et les faibles, la justice et la morale. Mais surtout la force de la bienveillance, la recherche de ce lieu de cette Cité Céleste où l’esprit peut prendre la dimension qui doit être la sienne.
Jean-François Guerry.
À LIRE : CITÉ CÉLESTE –
Guérir au Moyen-ÂGE- de Gilles GODLOVITZ.
Distribué chez AMAZON.
Note Éditeur:
CITE CELESTE
À la fin du XIe siècle, l'arrivée aventureuse autant que mythique au royaume de Bourgogne des reliques de Saint Antoine l'Égyptien, ermite qui vécu quatre siècles plus tôt, sert de trame à ce roman. L'incroyable postérité de ce grand anachorète sera le premier ordre monastique hospitalier, celui des Antonins, voué à soigner et soulager les souffrances. L'oeuvre finira pourtant pas sombrer dans l'oubli, notamment après que Louis XIV ait laïcisé la mission salvatrice des hôpitaux. En contrepoint, le récit esquisse un suspense initiatique en suivant le destin d'un homme à l'enfance sans amour, peinant à s'en affranchir adulte.
L'auteur a voulu faire coïncider l'intrigue avec des faits scrupuleusement historiques, attestés par les sources littéraires médiévales. Ainsi les personnages, papes, comtes, chevaliers, prélats, nones ou riches bourgeois, ont effectivement coexisté aux dates et lieux cités. La part d'imaginaire ajoutée à l'Histoire permet d'évoquer un Moyen Âge central vivant, sans invraisemblances patentes, y compris anthropologiques.
Cette réécriture d'une légende du Dauphiné vise à distraire le lecteur tout tout autant qu'à rendre compte de comportements culturels qui ne sont plus ceux d'aujourd'hui, comme les rapports entre femmes et hommes, vassaux et seigneur, laïcs et clercs, justice et morale, pour mieux souligner les continuités ontologiques qui font l'humanité universelle, notamment la bienveillance, la perversion narcissique, la duplicité, le doute existentiel, l'errance vers un lieu sûr, la force du destin.
Pour ses lecteurs.
« Bernard Rio vient de publier un roman, quoique je ne suis pas sûre que le terme soit approprié pour désigner ce petit chef d’œuvre intitulé « Un dieu sauvage »... un livre merveilleux, inclassable, roman, parabole, conte, tout cela à la fois. « Un dieu sauvage » qui s’avère, dès qu’on commence la lecture, fascinant et un mot mot magique... C’est une grande réussite. Nous sommes dans un monde parallèle, dans un avenir malheureusement plausible, une chape de plomb bienveillante, ou qui se présente comme-telle, s’est abattue sur ces terres où toute liberté a été bannie, toute culture aussi... »
http://fidelitemayenne.fr/wp-
Dossier de presse
La lumière des siècles
Bernard Rio
Coop Breizh
Ouest France
Tébéo
Radio Bleu Breizh Izel du 19 décembre 2020
Michel Pages
RCF du 14 décembre 2020
RCF
https://rcf.fr/actualite/social/la-lumiere-des-siecles-coop-breizh-un-ouvrage-de-bernard-rio
Radio Rennes et radio Evasion du 15 décembre 2020
https://soundcloud.com/chemins-de-terre
Ar Gedour
Yves Daniel
https://www.argedour.bzh/la-lumiere-des-siecles-le-nouveau-livre-lumineux-de-bernard-rio/
Breizh Info
https://www.breizh-info.com/2020/12/16/155555/bernard-rio-vitrail-bretagne/
France Net Info
https://www.francenetinfos.com/la-lumiere-des-siecles-de-bernard-rio-206707/
Culture et Celtie
http://culture.celtie.free.fr/livres.htm
RCF Rennes
https://rcf.fr/actualite/social/la-lumiere-des-siecles-coop-breizh-un-ouvrage-de-bernard-rio
Extraits de presse
Un dieu sauvage
Bernard Rio
Editions Coop Breizh
« Bernard Rio vient de publier un roman, quoique je ne suis pas sûre que le terme soit approprié pour désigner ce petit chef d’œuvre intitulé « Un dieu sauvage »... un livre merveilleux, inclassable, roman, parabole, conte, tout cela à la fois. « Un dieu sauvage » qui s’avère, dès qu’on commence la lecture, fascinant et un mot mot magique... C’est une grande réussite. Nous sommes dans un monde parallèle, dans un avenir malheureusement plausible, une chape de plomb bienveillante, ou qui se présente comme-telle, s’est abattue sur ces terres où toute liberté a été bannie, toute culture aussi... »
Anne Bernet RCF
http://fidelitemayenne.fr/wp-content/uploads/2021/02/connaissance-et-temoignage-08-02-2021.mp3
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« Bernard Rio joue avec les mots, leur sonorité, leur sens, s’amuse des expressions, les triture et les détourne. Dans une prose côtoyant régulièrement la poésie, on entrevoit des inspirations très celtiques, empruntées aux Mabinogion ou au Cad Goddeu de Taliesin, truffées de métaphores.
Récit fantastique dans lequel les mondes des hommes et des dieux s’entrelacent, s’effleurent à peine. Et dystopique aussi, qui raisonne étrangement en ces temps de troubles sanitaires...
Une lueur d’espoir en filigrane tout au long du roman, décrivant un monde gris et désenchanté, qui finit par se transformer en brasier.
Telle la nature qui reprend ses droits, la spiritualité rattrape les hommes... au nom de la liberté ».
Maëlig Trédan, « ABP »
https://abp.bzh/un-dieu-sauvage-de-bernard-rio-51220
Entretien avec Erwan Chartier, Le Poher Hebdo, extrait, une question parmi d’autres :
« Votre roman fourmille d’allusions aux mythologies celtiques et européennes. C’est, bien entendu, une volonté de votre part ?
Un roman peut se lire à un simple niveau, comme un divertissement, mais il peut aussi être composé de plusieurs strates compréhensibles en fonction du degré de savoir, de connaissance et de conscience du lecteur. C’est comme un tartan d’Écosse, qui peut être simplement beau à voir, mais dont la texture et la composition illustrent aussi l’histoire d’un clan, dont les graduations de couleurs symbolisent les éléments d’une culture enracinée dans un lieu. Je me suis en effet inspiré de certains récits mythologiques, en particulier irlandais et gallois, pour inscrire ce récit dans un genre que j’apprécie, l’héroic fantasy. Ce roman est une fable. J’avoue aussi avoir pris comme modèles trois livres exceptionnels qui furent prémonitoires : Les Falaises de marbre, Au château d’Argol et Le Désert des tartares ont été publiés à l’aube de la Seconde Guerre mondiale. Ernst Jünger, Julien Gracq et Dino Buzzati ont chacun dans leur style annoncé la vague qui allait submerger l’Europe avec la Seconde Guerre mondiale. »
Erwan Chartier, Poher hebdo
https://www.lepoher.fr/un-dieu-sauvage-le-roman-de-bernard-rio/
« Bernard Rio est un auteur enraciné, on pourrait même écrire que c’est un irréductible Gaulois, qu’il vit en Bretagne, qu’il se passionne pour le monde celtique, les druides, les fées et autres korrigans. Le patrimoine et l’environnement sont deux autres casquettes dont on pourrait le coiffer sans oublier une quarantaine d’ouvrages à son actif, ce n’est donc pas qu’un doux rêveur. Nous avions lu avec intérêt le très beau « Voyage de Mortimer » où il s’agissait de reprendre en main les « lâchetés diverses et variées qui deviennent un art de vivre ». Avec la parution d’Un dieu sauvage » , c’est un tout autre voyage qui nous attend, mais qui nous conduit à la même destination, nous-mêmes, notre capacité à agir, à réagir, à rêver aussi et nous laisser emporter vers des horizons improbables mais pleins de sens !
Au travers d’un univers inspiré, d’un merveilleux onirique tenant de la fable et du conte, l’auteur nous offre une dystopie stimulante, qu’il nous est possible de comprendre à différents niveaux de lecture, à dessein. Ainsi, un public jeune se laissera porter par le verbe et la magie d’une histoire bien ficelée. Des personnages bien trempés, des héroïnes intrigantes, du mystère également avec l’apparition récurrente d’une ombre indéfinie hantant landes et forêts, cœurs et esprits. Un être insaisissable, pourfendeur d’une société inique, basée sur le mensonge et la peur.
Un lecteur plus aguerri pourra y lire une critique cruelle de nos propres faiblesses et cela avec une lucidité étonnante. L’entame du livre est à ce niveau très éclairante. Nous assistons à une réunion de crise au plus haut sommet d’un état autoritaire bien fébrile. Tout oppose le peuple à ses conseillers. Encore soumis, celui-ci basculera-t-il vers la sédition ? Le doute s’installe, les élites se délitent.
Cette société totalitaire qu’il esquisse, où les faits et gestes des individus sont surveillés grâce à un réseau de caméras ou une puce électronique insérée dans la chair de l’homme, c’est un peu notre monde qui se profile et notre avenir qui s’y joue. Pourtant, contre toute attente, le chaos va s’emparer de cette petite société étriquée et repliée sur elle-même. Un petit rien fera trembler l’équilibre jusqu’à l’emporter vers l’Apocalypse... Mais ne déflorons pas trop l’intrigue !
Un roman prémonitoire donc et un hymne à la liberté surtout. Un roman à clefs, initiatique même. On pense à Maugis de Christopher Gérard. On se dit que tout n’est pas perdu en littérature, qu’il y a encore des écrivains de belle tenue »
Patrick Wagner
Liv’Arbitres, 21 novembre 2020
Video
https://www.arte.tv/fr/videos/091152-171-A/invitation-au-voyage/
« C’est un livre qui plaira aux amateurs de récits dystopiques et fantastiques, aux lecteurs de « 1984 » et du « Meilleur des mondes ». Superbe fable prémonitoire, écrite avant le Coronavirus, «Un Dieu Sauvage » met en scène une société totalitaire où les faits et gestes des individus sont surveillés grâce à un réseau de caméras et une puce électronique placée dans le petit doigt. L’amour indomptable de la liberté finira t-il par l’emporter ? Ecrivain inspiré et citoyen engagé, Bernard Rio lève le voile sur le monde qui vient. Après le chaos, la révélation ? »
Jacques Faucheux, « Les infos »
« Le roman est prémonitoire et terrifiant dans ce sentiment de fin d’une époque, en plus d’être tout à fait bien écrit. Un dieu sauvage s’ouvre sur une réunion de crise, et puis on découvre ce monde, un monde sans jouissance et san s faim, sans violence et sans indulgence. La ligue de vertu.... Les loups et les ours descendent parfois jusqu’aux falaises de l’ouest... Et puis la migration des civelles qui en interpelle quelques-uns. Il y a les villes d’Albe et Létavie, la capitale Urbie, ... et puis l’Ordre... Enfin voici quatre jeunes femmes au milieu du monde qui sèment le désordre et la liberté... Et dans cet étrange décor i l y a un tueur. Connaissant Bernard Rio, je ne doute pas que les singulierts noms de chacun et chacune, des gens comme des villes ont un sens. Un drôle de livre : Héroïc fantasy, symbolisme, essai... On pressent des clés mais on peut le lire comme un scenario de film de Science Fiction ou qui ferait aussi une jolie bande dessinée avec un Bourgeon à la plume ».
Ronan Manuel, « Radio Rennes »
« Dans les premières pages de ce roman-polar initiatique, on a l’impression d’assister à une réunion ministérielle face à cette épidémie dont vous avez entendu causer ces temps-ci. Rassurez-vous, il n’en est rien, il s’agit du Conseil des Prêcheurs, entité gouvernante de la cité d’Albe des Gens d’En-Haut et de la capitale Urbi. Et pourtant que de similitudes troublantes avec l’actualité de ce monde-ci dans cet ouvrage écrit bien avant la pandémie. Entrez dans le monde magique de Bernard Rio, auteur prolifique et toujours arpentant les sentiers d’un savoir ésotérique qu’il nous dévoile tout au long de ses ouvrages, cette fois sous la forme d’un étrange roman inscrit dans le Temps et l’Espace-Temps. (...) On est proche d’Orwell et encore plus d’un monde moins imaginaire , suivez mon regard, dans lequel les librairies sont closes par décret, les gens contrôlés et enfermés pour préserver leur santé et surtout celle , politique, de leurs ministres. (...) Il y a du lourd dans cette littérature au style léger d’une belle écriture originale, avec des envolées de poésie celtique que l’on dit universelle qui ne peut que nous inciter à regarder ce monde d’un œil critique en se remémorant ce qu’écrit le poète : « Il y a trop de grands hommes dans le monde ; il y a trop de législateurs organisateurs, trop de gens se placent au-dessus de l’humanité pour la régenter, trop de gens font métier de s’occuper d’elle ».
René Le Honzec, Contrepoints
« Nous vous avons de nombreuses fois évoqué la plume dynamique de Bernard Rio. Les masques Irlandaisou Le Voyage de Mortimer ont pu faire découvrir au lecteur que cet écrivain ne se limitait pas aux intéressantes études liées à notre riche patrimoine, mais possédait une plume romanesque qui n’a rien à envier aux blockbusters de la littérature. Ici, Bernard Rio s’inscrit dans la veine des romans inspirés qui furent publiés à l’aube de la seconde guerre mondiale : «Au château d’Argol» (1938) de Julien Gracq, «Sur les falaises de marbre» (1939) d’Ernst Jünger ou encore «Le Désert des Tartares» (1940) de Dino Buzzati. Mais on perçoit aussi du Georges Orwell en filigrane, avec la poésie naturaliste en sus ».
Eflamm Caouissin, Ar Gedour
https://www.argedour.bzh/un-dieu-sauvage-de-bernard-rio/
« Bernard Rio que l’on connaît pour sa connaissance et sa pratique des chemins millénaires qui parcourent l’Europe se risque ici, confinement oblige, à une fiction qui relève de l’« heroic fantasy ». Un genre qui, en France, reste marginal alors qu’il est très apprécié dans les pays de langue anglaise (R.E. Howard, Tolkien, L. Alexander…) Il faut dire que pratiquée par des auteurs malhabiles, l’« heroic fantasy » (que nous traduisons par merveilleux héroïque) est trop souvent bavarde, filandreuse et même absconse. Et pourtant ses mérites sont incontestables. Elle se nourrit des mythes fondateurs de l’Europe pour mieux projeter dans le futur des cultures multiséculaires. Elle nous fait circuler dans des espaces temps qui rendent improbables, aléatoires des destinées humaines et surhumaines.
Hors de toutes les destinations du monde d’avant, « tout compris », l’homme s’est découvert face au vivant, végétal, animal ; une nature qui n’est plus un décor mais qui charge l’âme, lui permet d’entrer en symbiose avec l’essentiel.
Son invite est catégorique, renouons avec le « dieu sauvage » qui fait de nous des sujets et non des objets. Puisse l’actuelle pandémie mettre à mal l’ordre des Prêcheurs ! »
Jean Heurtin, Breizh Info
https://www.breizh-info.com/2020/10/31/152947/etre-dieu-et-heros/
« La nature, omniprésente dans le récit, n’est pas seulement un décor qui change au fil des saisons, elle intervient, comme en écho à la destinée humaine, pour révéler les sentiments, réveiller les pensées, susciter la réflexion. Cette synchronicité entre l’homme et les forces cosmiques contribue au symbolisme de cette dystopie qui résonne comme un écho aux interrogations actuelles. Finalement, tout devient possible lorsque le monde se transforme en chaos; à chacun de s’affranchir de ses préjugés et de ses peurs, d’être absolument libre de penser et d’agir pour vivre ou mourir. La liberté se résume à une dimension ascétique. Telle est la leçon apprise par l’innocente Senta et donnée à un monde gouverné par des colosses aux pieds d’argile. »
« Quel étrange roman que ce dernier livre de Bernard Rio. Ce journaliste écrivain alterne ses publications entre des guides sur les chemins de France en général et sur sa Bretagne natale en particulier. Sa culture celtique transparaît dans ses itinéraires initiatiques, dans les « Masques Irlandais », « l’Histoire secrète des Druides » ou encore dans « Marcher » que j’ai particulièrement aimé, une invitation à prendre, et à apprendre son chemin initiatique et spirituel en contact avec la nature, un cheminement intérieur avec des mots ciselés, qui pénètrent l’esprit et imprègnent l’âme jusqu’à son élévation.
Avec son dernier roman « Un dieu sauvage » dont je viens de refermer la dernière page, je me demande quelle puce à bien pu le piquer, sans nul doute la puce électronique greffée dans l’auriculaire des personnages de son roman, des gens d’en bas, sous contrôle des gens d’en haut. Une sorte d’application dont nous sommes friands, une surveillance soft de toutes nos activités au bénéfice de notre sécurité en rognant sur nos libertés. Voilà le monde de ce roman, de notre réalité future, bracelets électroniques pour les uns et puces électroniques pour les autres. (...)
Toutes les similitudes avec ce que nous vivons réellement sont réelles, mais il ne s’agit pas d’un essai, mais d’un roman ouf !
Déclaration : « Ton indépendance est un privilège dont nous sommes dépourvus à Albe.
Mon indépendance ?
Oui ta manière de préférer la liberté individuelle à l’institution commune. »
Je vous laisse aussi, à votre propre réflexion, à votre liberté d’interprétation. Attention de ne pas confondre le collectif avec une institution qui pour être respectée doit résoudre la difficile équation de l’équilibre entre le collectif et l’individuel, face à l’individualisme je dirais bon courage ! »
Jean-François Guerry,
« Bernard Rio est un arpenteur du sacré. Livre après livre, il en établit le cadastre, mais ce cadastre n’est pas géométrie, il est féerie. L’historien s’est fait chez lui géographe, et réciproquement. Son sujet de prédilection, c’est la permanence de la religion populaire, des vieux cultes. Il nous revient aujourd’hui avec un roman, Un dieu sauvage, qui nous plonge dans un halo de mystère et de poésie, de vitalisme et de révolte, et met en scène la revanche des gens d’En-Bas, rejetés dans les ténèbres lointaines, sur les gens d’En-Haut et un gouvernement des Prêcheurs qui régente tout. Toute ressemblance avec des personnes et des situations existantes n’est pas fortuite… »
Entretien avec François Bousquet, une question parmi d’autres
ÉLÉMENTS : Vous tournez délibérément le dos au roman bourgeois – d’aucuns vous diront que le roman est le genre propre à l’avènement de la bourgeoisie –, au roman profane, au roman désenchanté de la modernité. Sans entrer dans le détail de la structure de votre livre (au lecteur de la découvrir), il y a derrière elle une cosmogonie. Quelle est-elle ? Et quel est ce dieu sauvage ? Faut-il y voir le retour du Grand Pan ?
BERNARD RIO.
« Pan » est le titre d’un beau roman de Knut Hamsun. La nature y est omniprésente, et je ne peux pas, moi aussi, m’abstraire de cette nature agissante. Je vis au bout d’un chemin, au milieu du bocage, dans une vieille demeure sans mitoyenneté et sans vis-à-vis. Ma porte est ouverte dans la journée et la fenêtre de ma chambre l’est toute la nuit. La nature n’est pas seulement un décor qui change au fil des saisons. Elle interagit dans ma vie et dans mes textes comme une matrice pour révéler les sentiments, réveiller les pensées et susciter la réflexion. Dans « Un dieu sauvage », la synchronicité entre l’homme et les forces cosmiques contribue au symbolisme de cette dystopie qui résonne comme un écho aux interrogations actuelles. Vous avez donc raison d’identifier « Un dieu sauvage » au dieu Pan. Il emprunte aussi certains de ces traits au veneur maudit de la chasse sauvage ainsi qu’au dieu solaire Oengus et à Sukellos, le bon frappeur. Il incarne la vie et la mort, la naissance et la fin. C’est Eros et Thanatos. »
https://www.revue-elements.com/produit/la-grande-faillite-de-leducation-occidentale/?fbclid=IwAR21hzIlDk2KMZabj8IZoNUuukTrJhDfVjv1A3WaOxDhGsbEjv5PF4jgRI0
Sur Fréquence 8, du lundi 18 au vendredi 22 janvier, entretien Natalie Ramage avec Bernard Rio à 9 h pour parler d’Un dieu sauvage. Rediffusion à 17 heures et en replay sur Youtube
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