L’INFORMATION, LA COMMUNICATION À LA UNE !
L’action, la réflexion, la pensée plus tard peut-être ?
Cette semaine a été riche, de rien ou presque, une femme brûlée vive par son mari violent, devant son voisin en pleine rue impuissant, un policier tiré à bout portant par un dealer ordinaire gêné dans son commerce en plein jour dans le centre-ville d’Avignon, ville réputée pour sa culture. Le jeune policier qui ne faisait que son travail, laisse une veuve et ses enfants. Les banderoles et les discours de Rambouillet n’étaient pas encore rangés.
Heureusement les politiques sauvent la semaine avec une savoureuse bouillabaisse, comme on les aime bien à Marseille. La routine de l’information, de la communication, qui se substitue à l’action et la réflexion, il faut occuper l’espace médiatique.
Quand une information finit par choquer, ce qui devient de plus en plus rare, on ne parle surtout pas du fond, mais du manque de communication ou de mauvaise communication. La communication est devenue l’alfa et l’omega. Je suis stupéfait du nombre de fois où l’on m’explique que je n’ai pas bien compris !
Pourtant la communication est continuelle, jusqu’à la nausée. Comme vous le savez maintenant en politique il n’y a pas d’échec, mais des manques de communication, de compréhension. Je vieillis donc je vois mieux bien, j’entends parfois mal, j’ai compris il faut que je consulte.
Tout espoir n’est pas perdu donc, tiens si au lieu de l’information en continu on faisait de la formation continue. Si les maîtres pour une fois osait en savoir un peu plus que leurs élèves ? Si l’on imposait le silence, le respect de l’autre, surtout de ses erreurs, au lieu de liker, de dire j’aime, j’aime pas, de jeter sans regarder, sans céder à la culture de l’émotion, à l’excès des passions en regardant l’extrémité de son doigt pour voir le monde. Impossible, il faut communiquer sur tout et tout de suite, au risque d’être taxé d’ignorant. Communiquer c’est la liberté, surtout anonymement, c’est plus courageux ! De fait on ne va plus chercher sur l’Aventin les sages, ils nous barbent !
Pourtant l’on voit resurgir dans les magazines les préceptes de la philosophie antique, cela revient à la mode ! Un marché, une niche pour les vendeurs de promesses du bonheur et de la joie, (50€ la séance en groupe ou 300 € avec un coach personnel). Vous allez réapprendre à vous aimer, j’ai le sentiment que beaucoup ne sont pas en manque d’amour pour eux-mêmes, mais bon.
« Penser par soi-même… se soucier de ce qui ne dépend que nous. Se soucier de son soi. » C’est vendeur ! Rester stoïque, pratiquer la résilience. Tout le monde est d’accord. J’en vois certains qui doutent, il doit y avoir quelque chose derrière ? Le pot aux roses, c’est que se soucier de son soi, de soi c’est aussi se soucier des autres, ah non ! Le masque tombe. Au pire je veux bien me soucier de ma famille, de mes amis, de mon groupe social, de tous ceux qui sont d’accord avec moi. Mais pas des autres, de ceux qui sont éloignés de moi. Pour moi l’homme Universel c’est Manpower !
Après cette basse philosophie de comptoir du commerce, je rentre chez moi le cœur léger. Je l’ai dit, j’ai osé le dire !
Il reste pour quelques naïfs une autre option, arrêter de pleurer et dire. Faire, agir, aider, ne plus se restreindre à l’information qui absous. Mais former ceux qui veulent, ceux qui ont foi en l’espérance.
Je laisse la plume à Egidio.
Jean-François Guerry.
Un formation
Les journaux qui les lit?