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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François Guerry, Anonyme, Jean-Pierre Rousseau, Jacques Viallebesset
CONVERSION, ÉLEVATION, RETOUR

Au mot conversion, on ajoute les mots autrement et autre et l’on prolonge encore par le mot regard. Un autre regard sur soi-même, sur les autres, sur le monde, un regard vers le haut qui provoque la métamorphose de notre être intérieur. Quand je pense à notre cosmonaute Alain Pesquet, il doit être émerveillé à la fois par la splendeur infinie du cosmos, mais aussi par la beauté de notre planète bleue. Le regard vers le haut permet de passer du visible à l’invisible, mais il annonce aussi le regard vers le bas, la découverte, la redécouverte de la beauté dans l’autre.

 

Le regard intérieur, est la voie vers le haut, le plus haut que soi, vanité ou espérance de vivre mieux, plus authentiquement, vivre réellement. S’intégrer au cosmos y trouver sa juste place, rechercher l’élévation spirituelle en conservant humblement la conscience de son humanité. Remplir l’âme, élever l’âme. « Deux choses remplissent l’âme d’une admiration et d’une élévation toujours nouvelles : le ciel étoilé au-dessus de moi et la loi morale en moi. » (E. Kant Conclusion de la Critique de la Raison pratique). Atteindre une conscience cosmique et une conscience morale, savoir regarder en haut, comprendre la beauté de l’Un, la contempler et redescendre rempli d’amour pour les hommes ses frères.

 

Le regard vers les hautes sphères de la spiritualité nous inspire, c’est le passage de notre horizontalité vers notre verticalité, mais aussi nous demandent de redescendre vers la terre des hommes pour transmettre la loi d’amour dans la joie, puisque ce qui est en haute est semblable à ce qui est en bas. Le regard d’en haut est un éblouissement face au spectacle du cosmos, un élan vers l’infini. Il provoque aussi un éblouissement devant la splendeur du monde d’en bas. L’homme en regardant en haut retrouve sa dignité dans l’ordre universel, il transforme la peur et la souffrance en joie. Le regard d’en haut oblige le Maçon au regard vers l’autre, la descente de l’échelle, il met fin à l’égoïsme et fait place à l’amour fraternel.

 

Jean-François Guerry.

CONVERSION, ÉLEVATION, RETOUR
De la conversion

Le crédit qu’accordent la plupart de nos contemporains au flot d’informations pour le moins contradictoires dont nous abreuvent quotidiennement les médias a engendré peu à peu une société humaine émotionnellement et intellectuellement labile et instable. Parmi les informations qui nous sont proposées, il est devenu impossible de distinguer celles qui pourraient être réellement importantes de celles qui ne présentent qu’un intérêt très local. C’est ainsi que s’est créée une société dans laquelle toutes les informations ont une importance égale, guerre en Tchétchénie et match de football, épidémie de choléra en Inde et bouchons sur les routes des vacances. Nous vivons l’ère de la communication, et paradoxalement, nous n’avons jamais été aussi mal informés car nous sommes incapables de trier et de prendre le recul nécessaire.

Nous constatons que cette instabilité profonde que nous connaissons profite au fanatisme et au prosélytisme religieux et politiques.

Dans cette tourmente, le seul point fixe reste la spiritualité et sa référence, la Tradition. Etant indépendante des époques et donc des diverses formes religieuses, elle traverse le temps comme le fil d’Ariane de l’humanité. La Tradition nous stabilise parce que tout homme vit dans la forme traditionnelle qui lui correspond. Elle est notre sang parce qu’elle appartient à notre terroir.

Certains la reconnaissent dans tout ce qui nous entoure et se sentent attirés irrésistiblement par elle, d’autres lui préfèrent l’errance, de préférence exotique.

Ces deux attitudes correspondent aux deux sens que revêt le mot "conversion". Le sens originel correspond au grec metanoia, qui exprime littéralement "un changement de nous", c'est-à-dire une "métamorphose intellectuelle". Cette modification profonde de l’être est confirmée par l’étymologie latine du mot (cum-vertere) qui implique un double mouvement de "rassemblement", c'est-à-dire une sorte de concentration de toute la puissance de l’être, et de "retournement" inhérent à tout changement de plan d’existence. Ce double mouvement de concentration et retournement est nécessaire à toute démarche spirituelle puisque c’est lui qui permet à l’homme de détourner son mental des choses sensibles pour s’investir dans l’Absolu. Il s’agit là d’une opération exclusivement et purement intérieure sans rien de commun avec un changement extérieur, relevant simplement du domaine "moral". C’est ainsi que certaines religions traduisent le terme metanoia par "repentir".

Mais, comme tant de mots et de concepts, celui de "conversion" a été profané pour ne plus désigner que le passage extérieur d’une forme traditionnelle à une autre. Et ceci n’a rien de spirituel. Bien qu’il puisse y avoir quelquefois des conversions spontanées, il s’agit le plus souvent du résultat du prosélytisme religieux. Et on peut dire que dans ce cas, le "convertisseur" et le "converti" font preuve de la même incompréhension du sens profond de leurs traditions.

Cependant, le terme de "conversion" est parfois utilisé par erreur pour désigner ceux qui, ne trouvant pas dans leur forme traditionnelle la possibilité d’une démarche initiatique, sont amenés à adhérer à une autre forme traditionnelle que celle à laquelle ils étaient rattachés par leur origine. Dans ce cas, il n’y a pas de comparaison de valeur entre deux formes traditionnelles puisqu’il n’est pas question de "préférence" individuelle. Il est évident que celui qui agit ainsi doit avoir conscience de l’unité fondamentale et essentielle de toutes les traditions. Si de tels cas se présentent, c’est bien souvent en raison des conditions de l’époque actuelle dans laquelle certaines traditions sont devenues incomplètes "par le haut", c'est-à-dire quant à leur côté ésotérique.

Certains hommes parvenus à un haut degré de spiritualité adoptent parfois, pour des raisons qui échappent forcément au profane, plusieurs formes exotériques différentes. Ceci n’a rien de surprenant dès lors que l’exotérisme n’est que le voile qui recouvre l’ésotérisme et que ce voile est susceptible de prendre un nombre indéfini de formes.

Rappelons-nous, lorsque nous voyons parfois des touristes orientaux ou autres prier dans nos églises, que la Tradition est une et que sa forme exotérique n’a qu’un intérêt contingent.

AUTEUR ANONYME

CONVERSION, ÉLEVATION, RETOUR

 

 

  •     Je suis blanc bordé de noir avec une bavette bleue

       

 

Bavette bleue associée au blanc signifié

Exprime ce que doit approcher l’initié

Par l’envol mystique de son âme libérée,

Vers le Grand Architecte De L'Univers espéré !

Par le bleu symbole de spiritualité,

       

Je peux être attribué à l’aigle et à l’air.

Dans moultes cathédrales, au nord, à couvert

Il est la couleur dominante des vitraux !

Celle de la sagesse divine, des idéaux. 

 

Par le bleu je propose, à celui qui me porte,

Par son travail sur lui-même de se dépasser,

Découvrir trésor en lui, enfoui, amassé !

De franchir du monde spirituel la porte.

 

Jean-Pierre Rousseau.

Avec l'aimable autorisation de l'auteur.
CONVERSION, ÉLEVATION, RETOUR

 

L’Orient vertical

 

Icare a cru pouvoir s’élever vers la lumière

L’homme cherche son chemin dans le dédale

Ecartelé entre les quatre points cardinaux

J’imagine la force vive du soleil levant

Pour m’inventer chaque jour autrement

Etre plus haut et plus vrai que soi-même

L’œuvre est là au cœur de la pierre brute

Ce n’est pas en rond qu’il faut marcher

Mon poing renferme une étoile qui flamboie

Et répond aux escarbilles de diamant du ciel

Un rien de lumière dans la nuit de l’éternité

Je suis comme un pion sur le damier du monde

Marchant sur un fil tendu entre noir et blanc

Où sont le Nord et l’Orient de mon cœur

J’ai traversé le vent des tempêtes et le feu

Posé mon cœur lourd sur l’autel des serments

Arpenté des chemins de malheur et de ferveur

Plongé dans le tourbillon des eaux mêlées 

La bouche avide du temps veut m’avaler

Mais avant qu’on mette mon corps en terre

Il faut tenter pourtant de poursuivre et se relever 

Dans la vallée des hommes descendre en silence

Pour dire que l’amour est l’Orient de l’homme.

Jacques Viallebesset.

Avec l'aimable autorisation de l'auteur.
Jacques Viallebesset
Jacques Viallebesset

Jacques Viallebesset

CONVERSION, ÉLEVATION, RETOUR
LIRE : LES COLLINES ÉTERNELLES.
CONVERSION, ÉLEVATION, RETOUR

PRÉFACE

Tenir cet ouvrage entre ses mains, accepter sans préjugés ni prérequis de s’abandonner un instant aux mots de Louis Trébuchet, c’est initier un chemin délicat vers soi-même.

Reconnu pour la qualité de ses travaux, Louis Trébuchet ouvre ici, par une balade au pays des idées, à sa propre lecture du monde.

Cette invitation à voyager vers les collines éternelles est à lire avec délicatesse et, oserais-je le mot ? – avec tendresse.

Cette même tendresse qui permet à un auteur de l’envergure de Louis Trébuchet de laisser un jeune inconnu “comme moi” écrire ces quelques mots en guise de préface, comme on laisse jouer les enfants de quelques instruments avant l’ouverture du maître.

L’humilité de Louis Trébuchet n’est jamais feinte, l’auteur nous renvoie, par ce choix comme par son texte, à une nouvelle écoute, à un réveil salutaire de nos sens, en nous ramenant à notre terre natale.

C’est ainsi qu’il m’a demandé dans ma préface de rendre compte, non pas des outils utilisés dans son livre, mais de la douce impression laissée par sa lecture.

Pour écouter, dans la bénédiction de Jacob, au-delà de la démesure, l’invitation à vivre notre vie et à témoigner ainsi de la gloire de l’Esprit, peu importe le nom que l’on donne à cet amour, amour qui meut le soleil et les autres étoiles.

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Il convient peut-être, au moment d’embarquer sur ce navire, de préciser que le propos de cet ouvrage répond d’emblée à une interrogation connue : quid de la conversion du regard et de sa simplicité ?

Louis Trébuchet, sans avoir la prétention de répondre direc- tement à cette question, fait une proposition : sans cesse, il ma- nie les outils arides et splendides de la raison, rendant gloire au travail de l’Homme, mais avec l’entrain juvénile, joyeux, de celui qui s’est affranchi, à force de travail, des tours difficiles, des prétentions, des démonstrations toutes scolaires, pour faire vraiment germer sa propre pensée.

Le chemin suivi, que je m’imagine volontiers joliment bai- gné de la lumière illuminant Goethe, là où les citronniers fleu- rissent, est un chemin d’esprit.

Ce que nous suggère Louis, c’est que si nous laissons l’Es- prit souffler sur nos certitudes, sur les teintes grisâtres qui re- couvrent les joyaux de la pensée et de l’expérience, alors se fera jour l’architecture simple de notre vie, alors se dessinera, sorti du sable de nos déserts, le temple abritant en nous le souvenir de la lumière : un cœur comme une source d’amour et de joie.

Bien évidemment, il ne nous est demandé que peu de choses pour comprendre l’auteur:

Prendre le temps de le lire, ne pas convoquer dans notre in- timité quelque esprit querelleur, lorsqu’il s’empare doucement des noms illustres qui parcourent notre éducation, ne pas juger ses propos mais recueillir son témoignage, laisser ses mots ca-resser notre âme, à la façon d’un vent d’été nous plongeant dans les plus douces rêveries.

En vous présentant ainsi ce livre, je crains déjà d’entendre les critiques de ceux qui, bien mieux que moi, auraient pu vous introduire à la pensée de Louis Trébuchet, en explicitant savam- ment tel verset, telle référence, argumentant là, se défendant ici, contredisant souvent, toujours bien sûr en toute fraternité.

Ce serait ne rien comprendre à ce témoignage que d’en faire un simple exercice de style, une savante dissertation, un compte rendu spirituel, comme d’autres commettent des billets mon- dains. Lorsque Louis abandonne les rives de la science et de la philosophie, pour ne plus naviguer qu’en haute mer à la seule

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boussole de son étoile, c’est là que doucement sa propre pensée nimbe ses mots d’une nouvelle lumière.

Celle de sa foi renouvelée en l’Homme, en notre capacité à nous libérer de nos chaînes, pour peu à peu laisser l’Esprit illuminer la Matière, pour simplement vivre à sa place, jouir du travail et de la récréation pour en retirer profit et joie.

Il faut avoir croisé le regard de Louis Trébuchet, saisi la joie irradiée de cet homme de la vigne et des nombres, pour recon- naître ici cette même joie pacifiée et sûre, pour comprendre que ces pages sont bien le reflet de sa quête et le témoignage offert de son humanisme, et que si la Connaissance transcende le Sa- voir, l’Amour est, lui, simplement là, donné à voir et à éprouver.

Cet humanisme serein, ce don universel, cette parole intime née du cœur intelligent auquel nous aspirons, nous permet de mieux saisir que les mots de Louis Trébuchet sont les mots per- sonnels d’un ineffable universel.

Beaucoup ont commenté le désir des collines éternelles, de la bénédiction de Jacob à son fils Joseph, jusqu’au Christ «dé- siré des collines » en passant par les limites de l’Orient plus vaste que l’héritage d’Abraham.

J’entends pour ma part le souvenir de ces mots:

C’est l’œuvre du Dieu de ton père, qui t’aidera ; C’est l’œuvre du Tout-Puissant, qui te bénira des bénédictions des cieux en haut, des bénédictions des eaux en bas, des bénédictions des mamelles et du sein maternel.

Les bénédictions de ton père s’élèvent au-dessus des bénédictions de mes pères, jusqu’à la cime des collines éternelles: Qu’elles soient sur la tête de Joseph, Sur le sommet de la tête du Nazir de ses frères !

Le Nazir, le séparé, le couronné... celui qui veille sur la maison de ses frères. Il me semble que, le long de ce chemin, nous ouvrant les portes du cœur de notre vie, les mots de Louis veillent sur ses Frères allant du monde des puissants au Royaume du Je Suis.

Frédéric-Pierre Isoz, août 2015


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