LE RENOUVEAU DE L’ÊTRE.
Dans le prolongement de la réflexion d’hier, sur l’importance, la prégnance, l’épaisseur du présent, mais aussi sa fugacité. Cela nous oblige à une métamorphose permanente de l’être, un dépouillement de notre individualisation pour accéder à l’infini, à l’universel.
Cette mort continuelle de l’instant présent est aussi régénération constante, ce qui s’exprime par l’injonction : « Meurs et deviens !» C’est ce qui caractérise toute initiation en général et en particulier l’initiation maçonnique.
Être à la fois le même et pourtant différend, le présent est la conscience d’exister, de prolonger toujours la joie, la joie de vivre intensément chaque instant. D’accomplir son devoir terrestre quotidien, grâce au renouveau de l’être, ainsi mêmes nos Sœurs et nos Frères qui ont rejoints l’Orient éternel sont présents dans la chaîne d’union fraternelle et universelle. Ce qui nous fait dire que rien ne meurt tout se transforme, je rajouterais tout devient dans le renouveau de l’être.
Jean-François Guerry.
VIENT DE PARAITRE-
La beauté du geste
corps et sens dans la pratique rituelle
Depuis le début de la crise sanitaire, la privation de rencontre a été l’occasion d’un rappel, voire d’une prise de conscience, de l’importance de la dimension charnelle de l’expérience maçonnique.
L’accomplissement du rite, vécu collectivement, est au cœur de la transmission initiatique. La fraternité commence et s’exprime dans la rencontre qui est le fondement même de la vie humaine.
Dans les épreuves initiatiques, dans ce qui s’éprouve, se vit une expérience complète. C’est la voie que veut maintenir et développer la Franc-maçonnerie initiatique de tradition, un enseignement que l’homme moderne occidental a trop souvent oublié.
Dans la beauté du geste, c’est la gratuité et le don qui s’expriment et engagent “corps et âme“, c’est l’expression concrète de la fraternité que les francs-maçons s’efforcent de construire.
Au sommaire
Fred PICAVET, La beauté du geste
Jean DUMONTEIL, La Franc-maçonnerie en temps de pandémie
Pierre PELLE LE CROISA, Le langage du corps, un langage sans parole
Jean-Paul HOLSTEIN, Le geste symbolique, signal métaphysique
Gaston-Paul EFFA, Apprendre à réaccorder l’Être
Francis BARDOT, A l’écoute de la musique de l’autre
François-Xavier TASSEL, Le rituel, « porte et pont »
Jacques BRANCHUT, Les voyages initiatiques à l’épreuve des sens
Jean DUMONTEIL, Méditation sur le langage du corps
« Cahiers de L’Alliance » n°9, La beauté du geste, Ed Numérilivre,
Paris, juin 2021, 116 pages, 18 €. – abonnement un an, 3 numéros, 48 €.
A commander sur www.eosphoros.fr ou www.numerilivre.fr
Au rythme de 3 numéros par an, les Cahiers de L’Alliance sont édités par la Loge nationale de recherche de la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française.
Directeur de la rédaction : Jean DUMONTEIL - Rédacteur en chef : Jean-Claude TRIBOUT
Jean-Claude TRIBOUT – cahiers.alliance@alliance.fm
CAHIER DE L’ALLIANCE N°9 – « La beauté du geste »
Dans le 9ème Cahier de l’Alliance Gaston-Paul EFFA, professeur de philosophie, écrivain, membre de la Loge de Recherche de l’Alliance, écrit : « Apprendre à raccorder l’être ». Il nous interroge jusqu’où peut-on s’éloigner du corps ? Ne faut-il pas d’abord apprendre à suspendre la Raison pour réconcilier l’être avec son corps ?
Il propose d’être A l’écoute du corps. (…) L’œil doit apprendre à délier ses paupières, convertir le regard…(…) S’accorder au monde, c’est se remettre à l’écoute de tout son corps…(…) Il n’y a pas de vérité, il n’y a pas d’amour, il n’y a pas de plaisir ni de connaissances sans incarnation.
Ce cahier de l’Alliance qui paraît au moment du relâchement des gestes qui entravent nos corps, tombe à propos pour nous réfléchir à l’importance du corps, du contact charnel, de la gestuelle.
Gaston-Paul EFFA cite Rimbaud : « on ne possède la vérité que dans une âme et un corps, c’est-à-dire lorsque le corps et l’âme s’accordent. »
Après des mois de contingences, l’on ressent la douleur des entraves corporelles.
Jean-François Guerry