Peinture de L.Josse à la manière de René Magritte vue du Casino de Quiberon sur la balise Tribord de l'entrée de Port Maria
EN MODE ESTIVAL-VII- PLÉNITUDE ET SÉRÉNITÉ
Plénitude et Sérénité du Présent.
Plus j’avance en âge, plus je me rends compte de la futilité des regrets, du regret du passé. Ce qui n’impose pas de renoncer à la nostalgie des instants passés dans la joie, la mémoire de ces instants rappelle le présent d’alors. Ce se sont toutes ses joies vécues qui permettent de vivre sans crainte de l’avenir.
Je ne peux pas agir sur le passé, qui par nature n’est plus que dans ma mémoire. Seule l’expérience de ce passé peut permettre d’éclairer un peu l’avenir, sans le définir totalement ce qui produirait un ennui permanent. Où serait d’ailleurs dès lors l’espérance folle du poète, nécessaire pour parfumer la vie ?
La connaissance totale de l’avenir est une chimère, l’important n’est donc que nous exercer à répondre aux incertitudes, aux écueils, aux inconstances de la vie future, mais de se mettre dans un état propice pour accueillir l’avenir tel qu’il sera. Le meilleur moyen d’y parvenir c’est de bien vivre le présent qui dépend seul de nous, d’agir sur le présent sans relâche conscient de sa fugacité, de son impermanence. Nous devons, donner le plus possible d’épaisseur au présent, cela seulement est en notre pouvoir. C’est donc un devoir. Le temps presse, c’est pourquoi les francs-maçons travaillent au présent dans « la carrière du jour », et qu’ils ne suspendent leurs travaux que pour reprendre de nouvelles forces. Et qu’ils travaillent toujours en force, sagesse, beauté, et en sérénité à leur complétude.
Hier j’ai reçu mon salaire j’ai savouré l’instant présent avec un de mes cousins par alliance à la mode de Bretagne, Loïc est architecte de son état, écrivain et peintre à ses heures gagnées sur la vie, fort de ses 85 ans, il m’a remis un tableau qu’il a peint en pensant à moi, sans que nous n’en n’ayons parlé avant, un beau moment, un beau présent.
Jean-François Guerry.
« Mais s’il est un état où l’âme trouve une assiette assez solide pour s’y reposer tout entière et rassembler là tout son être, sans avoir besoin de rappeler le passé ni d’enjamber sur l’avenir, (…) où le présent dure toujours, (…)
Sans aucun autre sentiment de privation ou de jouissance, de plaisir ni de peine, de désir ni de crainte, que celui de notre existence, et que ce sentiment seul puisse le remplir tout entière, tant que cela dure, celui qui s’y trouve peut s’appeler heureux,(…) d’un bonheur suffisant, parfait et plein, qui ne laisse dans l’âme aucun vide qu’elle sente le besoin de remplir…
De quoi jouit-on dans pareille situation ?
De rien d’extérieur à soi, de rien sinon de soi-même et sa propre existence ; tant que cela dure on se suffit à soi-même comme Dieu.
Le sentiment de l’existence dépouillé de toute affection est par lui-même un sentiment précieux de contentement et de paix, qui suffirait seul pour rendre cette existence chère et douce à qui saurait écarter de soi toutes les impressions sensuelles et terrestres qui viennent sans cesse nous en distraire (…)
Jean-Jacques Rousseau.