LE VOYAGE ULTREÏA !
Ultreïa ou plus loin, plus haut… sur les chemins de la sagesse.
Voilà déjà plus d’un an, dans l’hiver 2020 qu’est paru l’ultime, le dernier numéro du livre magazine Ultreïa. Les travaux sur les chemins de la sagesse sont suspendus, mais jamais clos. Le chemin, l’itinéraire de la sagesse est toujours présent dans mon cœur. L’aventure avait commencé en 2014 avec l’interrogation du numéro un : Existe-il une Sagesse Universelle et Intemporelle ?
Une rencontre avec Pierre Rabhi récemment disparu, une illumination italienne avec Simone Weil, la quête soufie d’Isabelle Eberhardt, un portfolio sur le Tibet secret de Frédéric Lemalet, les sanctuaires shintô d’Isé, et le symbolisme de René Guénon évoqué dans une esquisse de sa biographie par Bernard Chevillat le directeur de la rédaction.
Ce livre magazine avait plusieurs ambitions, offrir à ses lecteurs la multiplicité des traditions d’orient et d’occident, par des textes mettant en valeur le meilleur de celles-ci, magnifiquement illustrées. La parution de ces livres de sagesse était rythmée par les saisons, donnant ainsi le temps au lecteur d’en recevoir les bienfaits, donner du temps au temps ce que nous faisons de moins en moins. L’incantation des Jacquets a repris de la vigueur sur les chemins de Compostelle. Les véritables chemins pour les marcheurs sont toujours une quête de spiritualité, comme l’initiation est mouvement perpétuel vers plus haut que soi.
Chaque page lue est un pas, une trace laissée dans l’âme du pèlerin, chaque image regardée une proximité avec le visage de l’autre fut-il au bout du monde ou d’un autre temps.
Bernard Chevillat boucle son ultime éditorial avec la mystique Simone Weil déjà présente au début du voyage, dans une nostalgie créatrice : « De tous les besoins de l’âme humaine, il n’y en a pas de plus vital que le passé. »
Cette nostalgie bienfaisante s’exprime dans la construction de l’avenir, elle est un levier de la construction vu sous le prisme maçonnique. L’on peut lire dans certains rituels : « Que le labyrinthe de l’avenir est éclairé par les lumières du passé. »
Lire Ultreïa, c’est déjà marcher pieds nus comme le pèlerin jusqu’au centre du labyrinthe de la cathédrale, c’est ouvrir la porte de son cœur. C’est passer des mots secrets aux mots sacrés, ces mots qui jalonnent les bornes des étapes spirituelles imprègnent et révèlent toutes les traditions, les mots que l’on découvre dans les mythes, les rites. De ces mots, de ces images, de ces symboles jaillissent les idées qui se rassemblent dans une vision, une contemplation de l’unique, qui ignore le temps et l’espace. Dans la multiplicité des traditions évoquées dans les pages l’on trouve les invariants intemporels qui font la vraie vie, celle de l’esprit. L’on découvre qu’il y a autre chose, que les produits consommables, que l’économie, que les statistiques, que le point PIB, que l’individualisme et le matérialisme. Que la vraie vie, est spirituelle, que c’est l’essence même de l’homme. Que l’esprit reste quand on a tout perdu corps et biens.
Le plus beau, le plus grand combat de l’homme est celui qu’il mène pour faire régner l’esprit sur le monde, poser le compas sur l’équerre, ne pas nier la nécessité des nourritures spirituelles mais faire grandir la spiritualité en lui.
L’homme est horizontal, mais surtout il apparaît plus radieux que jamais quand il se redresse, pour contemplant la beauté de l’un, la beauté de la Rose qui est sans pourquoi. Cette rose placée au centre de la Croix, des chevaliers de l’esprit.
« Combattre pour une idée, combattre pour un sentiment, pour une passion ou pour une folie, mais croire en quelque chose et combattre, voilà la vie. » (Panaït Israti)
Faire, essayer de faire, donner à sa vie plus de spiritualité, la vouloir plus lumineuse, plus ardente, faire que le feu de l’amour ne s’éteigne pas. Avec la même conviction que celle de Giordano Bruno : « Que Dieu est en chaque homme plus intérieur à lui-même que lui-même ne peut l’être. »
Peu importe ce que l’on définit derrière le mot Dieu, puisqu’il est indicible, innommable. Ce qui compte c’est le voyage spirituel, vers l’unicité de son être, c’est aussi l’alliance avec les autres, prochains et lointains.
La Franc-Maçonnerie offre la possibilité de ces voyages, par sa voie à la fois spirituelle et humaniste, elle permet aux hommes sincères et de bonne volonté d’aller plus loin, plus haut ! En toute Fraternité.
Qu’est-ce qui peut sauver ou contribuer à sauver ce monde trop matériel, l’homo economicus, quel peut être l’élan salvateur, le sursaut ? Sinon Le moment fraternité comme l’a écrit Régis Debray : « L’individu est tout, et le tout n’est plus rien. Que faire pour qu’il devienne quelque chose ? Comment au royaume éclaté du moi-Je, susciter ou réveiller des Nous qui ne se payent pas de mots et laissent chacun respirer ? Qu’est-ce qui peut encore sceller une complicité… » Sinon la Fraternité humaine, pure, non matérielle, une Fraternité armée, entretenue par le cœur et l’esprit. Cette Fraternité nourrie par l’initiation maçonnique. Elle n’est pas un leurre, elle est plus qu’une simple solidarité corporatiste, elle est cette Fraternité promise par Victor Hugo : « Il y aura une heure de pleine Fraternité comme il y a une heure de plein midi ».
Cette Fraternité n’est pas un rêve, je peux en témoigner, je l’ai rencontrée quand il était minuit dans mon cœur.
Elle est fille de la Sagesse, elle est le flambeau qui éclaire le pèlerin, son bâton parfois pour supporter les épreuves de la vie, elle permet de vivre, d’espérer, de continuer le chemin, plus loin, plus haut !
Je vous souhaite à toutes et à tous de vivre en 2022, pleins de bonheurs et de joies, de vivre des moments de Fraternité.
Jean-François Guerry.
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