FRANC-MAÇONNERIE ET MONADE – PART VI- Giordano Bruno.
« L’âme est inondée par la seule pleine lumière du soleil bienfaisant. »
Giordano Bruno – Le livre des contemplations du minimum – Chap I- Conclusion.
Dans son Livres des contemplations du minimum, au premier chapitre Giordano Bruno fait l’éloge de l’infiniment petit, de la lumière et la puissance de l’Un, modeste, minimum. Il nous parle de cette lumière éternelle vivante, comme d’un flambeau éclairant l’univers et les hommes. Le titre de ce chapitre est comme nous l’avons déjà vu : « De la lumière de vérité d’un, surgit la lumière de vérité du multiple… »
Ce chapitre débute ainsi : « Une matière, une forme, un efficient, dans toute série, échelle, analogie, la multitude procède à partir d’un, consiste en un et se réfère au un ; ce premier sous-jacent est à considérer comme un modèle et premier agent (…) Comme l’étincelle d’un feu brûlant, si la matière était rajoutée et l’opération non interrompue serait capable de se propager à l’infini, rien ne pouvant empêcher son potentiel. »
L’on peut comparer l’un, à la monade originelle, la lumière éternelle posée sur le plateau Vénérable Maître et qui brûle grâce à la force de l’œil au centre du delta lumineux. Cette lumière se diffuse sans interruption et est également par les feux intérieurs que sont l’esprit et l’âme de chacun, provoquant un embrasement spirituel permanent, infini, sans limites.
G. Bruno rajoute : « De même que parmi les corps certains sont très facilement, d’autres plus difficilement illuminés, pénétrés, enflammés, ainsi parmi les sens, les talents, les intellects, certains reconnaissent plus promptement la lumière de la vérité, et absorbent par l’âme la qualité reconnue. »
On peut faire une analogie avec ceux qui demandent et reçoivent la lumière de l’initiation, qui se nourrissent degré par degré du feu lumière, en ouvrant leur esprit et leur cœur.
G. Bruno poursuit : « D’autres sont perturbés par les obstacles (…) par quelque aversion lucifuge, ils se posent un bouclier devant les yeux (…) poussés par quelque impudence et insolence zélée, ils s’arment et s’excitent et se lancent contre la grâce divine de ce soleil. »
Ceux donc qui reçoivent la lumière comme un bienfait à leur âme et l’entretienne en eux : « Aux génies plus heureux la lumière apparaît subitement (Quand le bandeau tombe) est comme surement, est apprise plaisamment (…) elle est défendue avec soin, ornée d’étude plus attentive et donc augmentée par ses propres agissements, est étendue par les nombres appropriés, est honorée exaucée et propagée à travers une divinité nouvelle naissante. »
Ainsi est la lumière demandée par les profanes et reçue par les initiés, lumière entretenue qui se développe par le travail peu à peu en eux, elle participe à la re naissance d’un homme différent, qui ayant contemplé ne serait-ce qu’un rayon de lumière devient autre et convertit son regard sur le monde et sur les autres. On sent également chez G. Bruno l’influence de Pythagore et de ses nombres divins. Il termina ce chapitre par un paragraphe poétique, qui va jusqu’à l’extase, confirmant si besoin est, que les arts en général et la poésie en particulier sont les plus beaux chemins de l’élévation spirituelle, de l’initiation aux mystères de la vie.
« Après ce coucher de soleil, qui survient par l’intimité de ce corps du minimum et de la monade vers le grand et le multiple, (…) l’âme par un ordre défini avance et recule de la manière même dont la vue isolée de l’étoile du soir mène vers la multitude et comme à partir de la multitude à travers la diversité innombrable sans cesse répétée des étoiles, la vision permet de revenir en fait à l’étoile du matin précédant par un ultime reflet le soleil levant, par cette même voie, moins submergée par les ténèbres profondes avec sa multitude d’esprits malheureux, et portée par l’aspect de la très désirée monade du jour l’âme est inondée par la seule pleine lumière du soleil bienfaisant. »
On distingue là, le parcours du profane qui après avoir reçu la lumière de l’initiation, sors des ténèbres, se place au nord sous la lumière de la lune, observe en silence la multitude des étoiles de la voûte céleste, les yeux dessillés sors de la nuit pour observer l’étoile du matin Éõsphoros l’aurore qui apporte la lumière. Annonçant réveil de la grande lumière au point du jour, celle du feu lumière, du soleil à son zénith. Il est alors midi plein.
Jean-François Guerry.
À SUIVRE : FRANC-MAÇONNERIE ET MONADE. PART-VII- Giordano Bruno – Réflexions sur le cercle.
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