DU VISIBLE À L’INVISIBLE
« Ici tout est symbole »
L’on pourrait prononcer cette affirmation dans tous les édifices construits par la main de l’homme, du moins tous ceux qui n’ont pas une vocation ‘utilitaire’, sachant que le mot utilitaire sera compris ici dans une relation à la matérialité.
Dès les premiers pas dans un édifice religieux dans le sens d’une relation avec, l’on est surpris par la magnificence des symboles, des images de l’art sacré. Il se produit dès lors une résonnance entre nous et ces représentations symboliques. Ce phénomène de résonnance est une constante depuis le début des temps. Des mégalithes, jusqu’aux statues de la Vallée des Saints en Bretagne Centre par exemple.
Les symboles interpellent notre imagination, ces images qui semblent figées à l’extérieur, quand on les regarde attentivement elles s’animent à l’intérieur de notre esprit, peuplent nos rêves, et touchent notre cœur. Dès la petite enfance l’on construits des mondes immenses à partir de quelques objets, il suffit de voir le succès des Lego, les voyages que nous faisons avec nos voitures miniatures, ou encore nos grandes envolées avec des avions de papier.
Les symboles nous stimulent, sont des appels à ouvrir les portes vers l’invisible, au-delà du monde de la science pratique expérimentale, rationnelle. Ils sont un chemin vers la science du sacré, de l’intemporel, de l’universel.
La société moderne nous apporte constamment des améliorations, des perfectionnements dans notre vie matérielle, c’est indéniable, incontestable malgré ses excès. Mais l’homme accaparé par le seul désir du bien-être matériel, c’est détourné progressivement du spirituel au fur et à mesure de la désacralisation de la société. Nous avons perdu le sens de l’être au profit de l’avoir.
On ne célèbre plus que le visible, l’immédiat, le consommable. René Guénon fut un lanceur d’alerte, sur cette évolution de notre société. Il écrit en introduction de son livre « Symboles de la Science sacrée » :
« La civilisation moderne (…) est la seule qui se soit développée dans un sens purement matériel, la seule qui s’appuie sur aucun principe d’ordre supérieur. » Il constatait déjà, cette régression qui n’a fait que s’amplifier, ainsi « l’intellectualité pure » c’est-à-dire la spiritualité sans dogme, est en train de disparaître sous les coups de la science qui vise exclusivement le bien-être matériel, la science fondamentale elle-même finira par disparaître au regard du budget qui lui est octroyé par les états.
Parallèlement les symboles se sont affadis, dégradés, banalisés, mêmes les drapeaux ne sont plus déployés. Il demeure néanmoins quelques lieux où ils continuent de vivre leur plénitude inspirante. Les temples maçonniques font partis de ces espaces, là les adeptes peuvent encore monter sur les ailes des symboles et s’élever vers plus haut qu’eux.
La Loge sacralisée, est un lieu propice aux métamorphoses des symboles à leur vie dans l’intime de chacun, pourvu qu’il consente à voir avec l’œil central du cœur.
S’il faut se garder de vouloir voir des correspondances, des analogies hasardeuses partout qui ne mènent qu’à un syncrétisme absurde, un intellectualisme où la théorie ne se confirme jamais par la pratique. L’étude des symboles suppose un travail, long, lent, d’ouverture d’esprit pour aboutir à une fécondation puis une ouverture de l’esprit dont la finalité, est le murissement de l’être, sa plénitude, son unité.
Quand l’être parvient en fin, à s’élever il peut contempler et voir l’invisible qui se révèle à lui, il est caché comme les idées derrière les symboles. L’adepte en tournant son regard sur l’essence des choses, après s’être totalement dépouillé de toutes ses certitudes, ses habitudes, et ses dogmes il revit. Il est alors en capacité d’établir cette Reliance entre le bas et le haut. Cette Reliance ne peut s’établir avec la seule raison, ‘il faut plus que de raison’, pour se mettre à l’ouvrage, peut-être une once de transcendance au fond de soi ? Il faut c’est sûr ‘du cœur pour se mettre à l’ouvrage’, l’indispensable intelligence du cœur, qui est universelle.
Entreprendre le chemin des ténèbres matérielles vers la Lumière spirituelle, c’est avant tout s’humaniser, fraterniser, sous le Soleil de la spiritualité qui illumine seul l’être intérieur et peut lui permettre d’atteindre sinon la sagesse, une image de la sagesse, sinon le bonheur peut-être la joie dans son cœur, mais surtout dans les cœurs.
Jean-François Guerry.
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