D’OÙ VENEZ-VOUS MA SŒUR, MON FRÈRE ?
À cette question la plupart des initiés répondent d’une loge de St…Et si l’on regardait, plus avant, plus haut, plus loin, nous pourrions peut-être répondre d’Alexandrie.
Nous sommes sans doute tombés un peu dans cette Marmite des cultures et des traditions. Dans cet athanor cylindrique, là où l’on fait au sens noble les amalgames, c’est-à-dire les alliages des métaux avec le mercure, les amalgames sont les alliances des différences qui se retrouvent dans un regard commun vers une unité, la consommation d’un mariage.
Les amalgames se font donc dans l’athanor, ce lieu des distillations, des condensations, des sublimations des matières, de leurs digestions, de leurs maturations, de leurs transformations, de leurs mutations, de leurs vies. La loge est l’athanor maçonnique dans lequel l’esprit pénètre la matière, puis grandit en elle jusqu’à la surpasser.
Cette réalisation subliminale ne peut se réaliser quand dans un espace protégé, couvert. La maturation, peut alors s’effectuer loin des regards extérieurs avec toute la sérénité nécessaire. Quand nous-sommes à couvert selon l’expression du Frère couvreur. Alors le temps devient autre, il n’y a plus de temps.
Feu après feu l’athanor permet de réaliser la pierre, de faire naître le lapis c’est-à-dire la pierre philosophale. Le Grand Œuvre, l’œuvre de la vie réelle, c’est quand l’esprit a envahi la matière. Pour y parvenir l’adepte doit travailler toutes les substances avec les méthodes transmises par les anciens Maîtres. C’est pourquoi, les transformations se font lentement dans l’athanor, le feu monte degré après degré. C’est peut-être pourquoi cet athanor fût appelé au XVIème siècle : Henri le paresseux je suppose en langue des oiseaux audible seulement par les alchimistes initiés.
Ainsi, celui qui est capable de faire le vide en lui, de lâcher prise comprend la sagesse de la paresse, il pourra accueillir en lui l’esprit dans un corps sain purifié.
La loge maçonnique est qualifiée de centre d’union de tous les hommes pourvu qu’ils soient des cherchant, volontaires et de bonnes mœurs, un peu à ‘l’image’ des sages ; comme le furent les pèlerins qui vinrent à Alexandrie à la fin de l’antiquité et en firent un centre de toutes les cultures, les traditions et les religions, d’une manière générale un centre d’épanouissement de l’esprit, comme le fût avant la Grèce. On était passé du ‘Miracle Grec’ à la marmite d’Alexandrie. La langue grecque était celle principalement pratiquée entre les romains, les hébreux, les nouveaux chrétiens et bien sûr les grecs. Les racines profondes de la Franc-maçonnerie viennent sans aucun doute aussi, un peu, de l’hermétisme alexandrin.
Quand les Sœurs et les Frères font leurs premiers pas sur le pavé mosaïque, ils sont déjà des enfants de la gnose, à la recherche de la Connaissance, conscients de la dualité qui est en eux, conscients de l’existence des deux mondes, l’un extérieur et l’autre intérieur. Ils marchent avec leurs pas mal assurés, leurs paroles balbutiantes, leurs premiers mots, sur la ligne de crète entre le noir et le blanc à la recherche du feu perpétuel qui brûle en eux.
Ils prennent conscience de l’opposition entre le plérôme cette plénitude spirituelle du monde divin de lumière et du Kénôme ce vide matériel des apparences. Ils sont à la recherche de l’unité, de la réalisation de l’harmonie par le perfectionnement de leur être, pour participer à la création d’un cosmos ordonné c’est-à-dire mettre fin au chaos. C’est pourquoi, ils travaillent au développement, à l’expansion dans leur athanor personnel et dans l’athanor de leur loge, de leur minuscule lumière intérieure et de la Grande Lumière de l’Un, de l’univers.
Conscients, ni nus, ni vêtus ils se sont débarrassés de leurs métaux lourds, de leurs pesanteurs avant de pénétrer dans l’enceinte sacralisée de leur loge, ils savent qu’ils trouveront là, maintenant et tout de suite l’Or fin spirituel.
Les voies de recherche sont multiples, mais toutes convergent vers la recherche de l’Un qui apaise, provoque la paix de l’âme dès sa contemplation et cela nous encouragent, nous guident et nous soutient. Ainsi, l’homme franchit les portes, monte vers les sommets, vers les faîtes des pyramides, parce qu’il connaît les pas, les gestes, les mots, les nombres mystérieux qui rapprochent de l’harmonie des hautes sphères de la spiritualité.
L’homme se doit de développer son imagination, car elle est activité spirituelle, exercice spirituel, elle est créatrice d’univers. Paracelse parlait « d’astre intérieur ». Cette imagination se concentre sur les idées qui sont dissimulées derrière les symboles et non sur les apparences trompeuses. L’activité constante de l’imagination, est comme le feu de la forge toujours vivant, pour peu que sur lui souffle toujours l’esprit, mis en mouvement par l’âme.
La méthode maçonnique, les exercices spirituels que sont les travaux de loge, permettent de libérer le feu spirituel qui est en nous, c’est le même feu qui faisait bouillir la marmite d’Alexandrie, alors nous sommes aussi sans doute un peu de lointains pèlerins venus d’Alexandrie.
Jean-François Guerry.
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