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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François GUERRY
SAVOIR, COMPRENDRE, AGIR
Photo de nicod5300 sur Unsplash

SAVOIR, COMPRENDRE, AGIR.

 

Entreprendre une quête est un acte volontaire, qui passe par la nécessité du choix d’un itinéraire, qui impose de Savoir marcher physiquement mais aussi avec son esprit, de connaître ce qui est accessible à nos sens. De Comprendre avec l’intelligence qui a été mise à notre disposition, le but de la quête même si l’on sait que jamais on ne l’atteindra, mais qu’au mieux l’on pourra au terme d’une vie contempler la beauté de l’ultime étape dont le mystère restera entier notre vie durant. Le chemin entrepris devra pourtant l’être le plus tôt possible, car le temps presse, le travail appelle l’ouvrier, la quête est longue. Elle passe par la connaissance de son être intérieur, puis l’acquisition des savoirs qui donnent accès au monde visible par nos sens, puis naît le désir de la Connaissance de l’invisible, la volonté de Comprendre l’inconnu, l’absolu, que l’on ne peut que concevoir sans avoir la certitude de le connaître. La Beauté des espaces infinis et mystérieux suffit à notre Raison, mais il y a un au-delà. Notre esprit est libéré par notre imagination, notre intuition du plus grand que nous-mêmes naît alors la source d’une espérance continuelle, intemporelle. Ayant compris que la puissance de la spiritualité transperce la matière et la rend plus belle, plus humaine, en bref fait l’homme. C’est avec la Force de cette colonne spirituelle (B) et son Établissement (J) dans notre vie que nous pourrons Agir pour vivre autrement, pas seulement dans l’espoir d’accumuler des objets inanimés, le sacré pénètre notre être et rayonne dans le monde.

Pour cela, il nous faut croire en nous-mêmes, croire en un principe plus grand que nous qui nous dépasse et pourtant nous habite, éveille notre esprit, transforme notre intellect en intelligence du cœur, anime notre âme. C’est le mystère de la composition de l’homme, le triangle formé par notre corps notre esprit et notre âme, c’est la lumière de l’intelligence du cœur cette simplicité unique qui apparaît mystérieuse au centre de nous-mêmes, l’œil central qui nous guide des ténèbres vers la Grande Lumière.

Si l’on considère que la spiritualité est une, mais quelle prendre plusieurs formes. L’on conçoit dès lors comme B. Spinoza que Dieu ne peut pas être anthropomorphe, il n’a pas la figure d’un humain. Ainsi dans les travaux des loges maçonniques l’on convoque Spinoza. Lui qui a mis en avant le fait que la Bible était écrite et inspirée par les hommes et non par une inspiration divine. Ce qui n’en fait pas moins un Volume de la Loi Sacrée sans laquelle le temple de l’homme et du monde n’aurait pas pu être construit. Le Franc-maçon fait une lecture symbolique de la Bible, il cherche les idées derrière les mots et les symboles, sans prendre les mots, ses mots pour des idées en se gardant donc de succomber à l’hubris. Spinoza qui osa penser par lui-même, fût considéré par l’église comme un hérétique, il subit un procès inique (Lire Le procès Spinoza de Jacques Schecroun). Au terme de ce procès il fût condamné à la malédiction du Herem, cette malédiction sensée le poursuivre jour et nuit partout où il se trouve et ce jusqu’à sa mort, de fait condamné à l’exil et à la vindicte de tous les hommes, n’ayant plus la possibilité de parler et d’écrire, de penser librement. Ce qui explique la parution posthume de son œuvre principale l’Éthique. Il avait osé s’attaquer aux dogmes religieux, alors que régnait l’obscurantisme. On peut imaginer que quelques 346 ans après si la révolution des Lumières n’avait pas eu lieu, celui qui fût influencé par Platon, Aristote, Descartes, Hobbes et  qui influença Kant et Leibniz, s’il était mis face aux intégristes religieux de notre siècle il subirait le même sort du moins moralement. Son Éthique qui rayonne et inspire encore de nombreux auteurs, avec son caractère mathématico-géométrique comme l’écrit Edgar Morin dans Encore un moment. Fait appel à l’art de la construction chère aux Francs-maçons, construction de l’homme et de la société des hommes. L’Éthique est une exaltation à la pensée libre, son célèbre Connatus principe d’effort, de persévérance dans son être qui apporte la joie dans le cœur, intègre tous les facteurs qui nous permettent d’exister, ou de penser par la pratique des vertus petites et grandes qui ennoblissent l’homme, le façonne, le créé. L’homme tend alors vers l’exemplarité, la complétude, la finitude de son être et devient plus respectable et respecter du moins reconnu comme tel parmi les siens et ceux que l’on appelle profanes.

Pour Spinoza l’intuition débouche sur la raison non intégriste, en pensant par soi-même, l’on s’oblige non par effet de réciprocité, de compensation mais seulement par amour à écouter l’autre, cette bienveillance envers autrui, n’obère en rien pour l’homme sa liberté de jugement. Avec Spinoza, l’on peut comprendre les actions humaines qui par nature ont leur finitude, l’on peut Savoir, Comprendre et Agir. Spinoza en s’attaquant aux dogmes, ne s’attaque pas à la spiritualité bien au contraire. Toute forme de spiritualité est bonne elle permet d’améliorer la matière. La spiritualité s’élève par degrés en même temps que l’augmentation de notre conscience, sans jamais atteindre la perfection ultime, elle se réalise par une ascèse permanente à hauteur et au rythme de chacun, elle est humilité permanente elle efface et rend dérisoire toute forme d’humiliation. La pureté totale et infinie quand elle est revendiquée par l’homme est toujours dangereuse elle est le ferment et la justification des intégrismes et des fanatismes. Spinoza relève que l’absolu est une chimère pour l’homme, à l’image du but de la quête du Don Quichotte de Cervantès. Il ne faut cependant pas renoncer à la quête, c’est la quête le but. Sinon ce serait transformer l’espérance en espoir. L’espérance est-elle la traversée de l’impossible comme l’écrit Corine Pelluchon dans son dernier essai ? Faut-il restreindre l’espérance au domaine du fini, du résolu, il n’y aurait plus alors de raison d’espérer. Il vaut mieux la regarder comme l’horizon quand le soleil se lève les matins d’été. S’il nous manquait l’espérance tous les soubresauts, naturels, climatiques, ou humains comme la guerre qui abolit toute morale, provoqueraient l’écroulement l’effondrement de notre monde, nous ne serions que des contemplatifs irresponsables vis-à-vis des générations futures. Pour ma part, je pense que la Raison humaine associée et renforcée par la Foi quelle soit religieuse, maçonnique tirent l’homme vers la spiritualité qui construit des murs qui soutiennent et porte l’espérance d’une vie nouvelle, meilleure, d’une société ou les hommes sont qualifiés de frères. À nous de consolider sans cesse ces murs porteurs avec les bons outils et les bons plans tracés. À nous de transmettre les secrets véritables de la vie réelle, c’est notre responsabilité, pas celle de l’état qui n’est là que pour montrer la voie et favoriser cette transmission à notre demande. Alors tous comprendront ce que signifie l’apocalypse que ce n’est pas l’anéantissement définitif, mais la révélation la venue d’un monde plus fort, plus vrai, plus sincère, plus authentique. En un mot un monde où l’esprit étend son règne sur la matière et la transforme peu à peu pour qu’elle soit plus belle. Mon souhait est que le souffle de l’esprit se propage de l’intérieur vers l’extérieur et soulève les voiles qui masquent la vue à l’œil du cœur.

                                            Jean-François Guerry.

Pour aller plus loin quelques livres :

ERRATUM : Une lectrice vigilante Hirit à relevé une erreur dans mon texte. Spinoza n'a pas été condamné par l'église mais par la communauté juive. Mes excuses pour cette erreur et mes remerciements à Hirit.

 

Jean-François GUERRY.

SAVOIR, COMPRENDRE, AGIR

Jacques Schecroun – Le Procès Spinoza.

 

Jacques Schecroun

EAN : 9782226457110 
352 pages 

ALBIN MICHEL (31/03/2021) 

Résumé :

« Ne nous appartient-il pas d'inclure au lieu d'exclure? De voir en l'autre une possible richesse et, avant cela, de regarder au plus profond de nous ce qui nous dérange en lui? »
Amsterdam, 1656. Dans la synagogue de la communauté hispano-portugaise transformée en tribunal, un très jeune homme est jugé pour hérésie et autres actes monstrueux. Il risque un bannissement à vie.
Comment celui en qui tous voyaient un futur rabbin en est-il arrivé là? Quelles rencontres ont pu le détourner d'une voie toute tracée? Quel cheminement a été le sien pour passer d'un Dieu qui punit à un Dieu qui, ayant tout et étant tout, ne demande rien?
Dans ce roman passionnant, qui nous plonge au cœur des débats précurseurs du siècle des Lumières, Jacques Schecroun imagine les événements qui marquèrent un tournant majeur dans la vie de Spinoza. Le procès dont le philosophe fut l'objet souligne, aujourd'hui encore, la modernité de sa pensée, et l'actualité de la question de la liberté d'expression.

SAVOIR, COMPRENDRE, AGIR

 

André Comte-Sponville – L’esprit de l’athéisme- Introduction à une spiritualité sans Dieu.

 

Peut-on se passer de religion ? Dieu existe-t-il ? Les athées sont-ils condamnés à vivre sans spiritualité ?
Autant de questions décisives en plein « choc des civilisations » et « retour du religieux ». André Comte-Sponville y répond avec la clarté et l’allégresse d’un grand philosophe mais aussi d’un « honnête homme », loin des ressentiments et des haines cristallisés par certains. Pour lui, la spiritualité est trop fondamentale pour qu’on l’abandonne aux intégristes de tous bords. De même que la laïcité est trop précieuse pour être confisquée par les antireligieux les plus frénétiques. Aussi est-il urgent de retrouver une spiritualité sans Dieu, sans dogmes, sans Église, qui nous prémunisse autant du fanatisme que du nihilisme.
André Comte-Sponville pense que le xxième siècle sera spirituel et laïque ou ne sera pas. Il nous explique comment. Passionnant.

SAVOIR, COMPRENDRE, AGIRSAVOIR, COMPRENDRE, AGIR

 

Edgar Morin –

Encore un moment...

. Textes personnels, politiques, sociologiques, philosophiques et littéraires

« Le plus étonnant est que l'on s'étonne si peu de vivre. »

Esprit indépendant et original, Edgar Morin garde une appétence intacte pour tes choses de la vie et les objets de la pensée. De l'élégance de l'hirondelle à l'humanisme post-marrane de Montaigne, de la mission de l'intellectuel au combat des femmes iraniennes, rien de ce qui est humain ne lui est étranger.
Dans ce passionnant ensemble de textes personnels, littéraires, historiques et philosophiques, il met à profit son immense savoir, accumulé au cours d'un siècle de vie, pour questionner la complexité du réel et penser l'avenir de notre société humaine.
À 102 ans, la curiosité d'Edgar Morin pour le monde et l'humain reste incomparablement vive et communicative.

208 pages, 140 x 205 mm 

ISBN : 9782207178300 / Gencode : 9782207178300
Code distributeur : B27144

Catégorie > Sous-catégorie : Documents > Philosophie, sciences cognitives 

Collection Document 
Parution : 07-06-2023

Edgar Morin – Attends toi à l’innatendu

Résumé :

«Edgar Morin a parcouru tous les domaines du savoir, vécu intimement les extases de ­l’histoire. Théoricien de la connaissance et héros de la Résistance, dissident du stalinisme et infatigable promoteur du “principe espérance”, anthropo­logue de la mort et sociologue du temps présent, Edgar Morin est un touche-à-tout universel. Comme l’illustrent les textes et entretiens présentés dans cet ouvrage qui reprend une partie des dialogues menés avec lui dans les colonnes du Monde, Edgar Morin a saisi son époque avec sagacité, su capter l’essence des événements, les inscrire dans la longue durée. Un siècle ­d’existence passé dans les arcanes de l’histoire et de la connaissance lui a appris cette chose qui, dans notre “océan d’incertitudes”, est loin d’être une devise ­superflue : “Attends-toi à l’inattendu.”» Nicolas Truong

SAVOIR, COMPRENDRE, AGIR

 

Corine Pelluchon- L’espérance ou la traversée de l’impossible

EAN : 9782743658472 
144 pages 

PAYOT ET RIVAGES (04/01/2023) 

 

Résumé :

Les risques écologiques et politiques actuels expliquent le climat d’anxiété dans lequel nous vivons. 
Tout en soulignant la dynamique destructrice du désespoir, Corine Pelluchon montre que la confrontation à la possibilité d’un effondrement de notre civilisation est l’occasion d’un changement ouvrant un horizon d’espérance. Cela suppose de comprendre que l’espérance n’a rien à voir avec l’optimisme qui masque la gravité de la situation et qu’elle se distingue aussi de l’espoir qui exprime le souhait de voir ses désirs personnels se réaliser. 
Opposée au déni, l’espérance implique l’épreuve du négatif. Elle est la traversée de l’impossible.

SAVOIR, COMPRENDRE, AGIR

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