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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François Guerry
ÉGLISE CATHOLIQUE ET FRANC-MAÇONNERIE : UNE CONCURRENCE DÉPASSÉE ?

ÉGLISE CATHOLIQUE ET FRANC-MAÇONNERIE : UNE CONCURRENCE DÉPASSÉE ?

 

Chaque déclaration de l’église catholique concernant la Franc- maçonnerie suscite émoi et commentaires parmi les sœurs et les frères. En préalable je dirais que le monde est de plus en plus complexe. Y a-t-il aujourd’hui sincèrement une seule église catholique et une seule Franc-maçonnerie ? Les catholiques discutent, se forment en groupes en sous-groupes avec des idées, des opinions parfois bien différentes, ce qui pourrait étonner bien des profanes. Il en est de même de la Franc-maçonnerie qui est fractionnée en plusieurs courants, en plusieurs obédiences. La généralisation est bien difficile à la fois dans l’espace et le temps, et l’on doit s’abstraire de cette généralisation tant pour l’église que pour la Franc-maçonnerie.

Sans refaire l’histoire, il est clair que les Francs-maçons spéculatifs dans l’élan des Lumières ont pris leur essor et sont venus investir la spiritualité en effaçant de celle-ci la notion de dogmes, la spiritualité reprenait en quelque sorte sa pureté, elle n’était plus seulement religieuse. L’église catholique romaine déjà ébranlée dans ses certitudes par ses schismes, par la réforme, la Franc-maçonnerie faisait irruption dans la spiritualité, pire elle comptait dans ses loges des clercs ! Cette concurrence loyale devenait dangereuse. De plus une disposition législative la séparation de l’état et de l’église, la laïcité allait accroitre et exacerber cette concurrence. Pire encore la Franc-maçonnerie s’intéressait à l’ésotérisme, ce qui est mystérieux et caché. L’église pour accentuer sa défense, se servit du secret maçonnique. Il fallait absolument stopper cette hémorragie de la spiritualité, qui semblait vouloir conquérir toute la société. L’opposition pris des formes outrancières de part et d’autre, les déclarations sous formes d’oukases virent le jour. En guise de nourritures les clercs mangeaient du Franc-maçon, avec un fumet d’inquisition et les laïcs mangeaient du curé en criant : « à bas la calotte ! », dans les restaurants de la foi, l’on mangeait de la raison, sans Raison et dans les restaurants de la Raison Suprême on avait souvent foi en rien. Chacun faisait des excès de table, oubliant que le vin de la Connaissance doit être consommé avec modération ! Oubliant surtout que Foi et Raison peuvent se compléter paroles d’évangile ! Le temps a passé heureusement, la preuve : j’ai participé récemment aux obsèques d’un Frère, dans une église Bretonne, au pays ou la foi catholique est vivace. Un Frère aimant ses frères comme il se doit et les autres, mais aussi catholique nous rappelant l’étymologie grecque du mot catholique : Katholicos, qui veut dire général universel. L’homélie prononcée par ce jeune prêtre, fût un hymne à la communauté humaine. Il reconnut en préambule les vertus de la Franc-maçonnerie et le partage de ces vertus avec l’église catholique. Connaissant l’appartenance du défunt à la Franc-maçonnerie et voyant le grand nombre de sœurs et frères présents dans son église et leur ferveur. Il insista pour préciser que les querelles entre son église et la Franc-maçonnerie appartenaient à un passé qu’il était bon d’oublier. Il rajouta que catholiques et Francs-maçons étaient aujourd’hui capables de communier ensemble, que chacun avait un chemin de vers la spiritualité, que la Foi religieuse et la Foi maçonnique étaient différentes mais pas incompatibles. La Bretagne ce jour-là au moins semblait bien loin de Rome. L’élan et l’essor spirituel du catholique et du Franc-maçon sont respectables et porteurs des vertus qui rendent l’homme plus humain. Ce jour-là, il n’y eut aucun tumulte dans cette église, seulement de la ferveur ressentie par tous les présents, le sentiment d’une montée spirituelle avec les volutes de l’encens qui embaumaient le corps du défunt et l’assistance, un esprit de communion et de partage. Tous nous étions dans un esprit de spiritualité pure sans adjectif. Nous ressentions, les traces, les fragments de spiritualité déposés dans notre cœur par notre frère P.B. Je sais que son esprit demeure, demeurera toujours dans les cœurs de ses sœurs de ses frères, qu’ils soient Francs-maçons ou catholiques.

J’ai écrit ces quelques lignes suite à la publication faite par l’église catholique sur les Francs-maçons et reprise par la presse et commentée, voir . (Blog note de JL Turbet, Journal La Croix, commentaire JM G, Documents fournis par D.P)

Bonne lecture.

Jean-François Guerry.

COMMENTAIRE DE JM .


 

C’est un vieux débat!

Par rapport à cet article paru dans La Croix. Une version beaucoup plus longue existe dans La Croix numérique car l’article lui-même est prolongé par un développement de Jean-Laurent Turbet.

Il est rapporté dans l’article une réponse que fait un cardinal (Victor Fernandez), préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi à une question posée par l’évêque de Dumanguette aux Philippines. Cela relativise la portée de la lettre.

Il faut se référer au Nouveau Code canonique de 1983 qui ne mentionne plus explicitement la Franc-Maçonnerie. L’ancien article 2335 a été remplacé par l’art. 1374 qui stipule: « que celui qui donne son adhésion à une association qui agit contre l’Église soit puni d’une juste peine »  C’est un point très important car la Maçonnerie traditionnelle et spirituelle que nous pratiquons n’agit pas contre l’Église. Il y a des contacts réguliers entre la GLDF et des représentants de l’Église catholique. Le R.P. Riquet, jésuite, a été parmi les premiers. Plus récemment, il y avait Mgr Thomas, évêque émérite de Versailles, qui a eu des échanges importants. Notre célèbre frère Hubert Germain était en contact régulier avec cet évêque. Les deux malheureusement sont passés à l’orient éternel. 

Le relativisme qui est évoqué pour être une des causes du rejet de la FM par le Vatican n’a plus vraiment lieu d’être. En effet l’Église elle-même a renoncé depuis Vatican 2 a ce qu’elle proclamait haut et fort, à savoir qu’elle était la seule et unique à détenir LA Vérité. Aujourd’hui, elle admet que d’autres puissent être dans un chemin de vérité. L’argument sur le naturalisme ne tient pas non plus. L’anti-cléricalisme non plus et le secret maçonnique non plus.

L’article dit également, ou plutôt Turbet, qu’on pouvait s’attendre à plus de libéralisme avec le Pape François, mais il ajoute que la pape est jésuite et que l’une des raisons d’être des Jésuites est de lutter contre le FM »!! Là, je trouve que Turbet tombe dans une certaine paranoïa. Si vous voulez voir ce qu’un jésuite dit de la FM (la nôtre), je vous invite à aller sur You Tube et à taper « Dans l’intimité des Francs-Maçons ». C’est une émission d’une chaîne de TV suisse. Les invités (que l’on voit après un reportage) qui débattent sont le responsable de la Grande Loge Alpina et le Père Étienne Perrot, jésuite et fin connaisseur de la FM. Vous verrez que ses propos peuvent rendent nos frères catholiques un peu optimistes!!

Le problème avec les positions du Vatican; c’est qu’elles s’adressent à la terre entière sans nuancer. La FM n’est pas de même nature dans tous les pays et les relations entre elle et l’Église catholique ne sont pas de même nature.

JM

Documents de Franc Tireur  et La Croix proposés par D P

 

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FACE À L'HISTOIRE

Des fiches et des taloches

 par Jean Garrigues

À l’occasion du 250e anniversaire du Grand Orient de France, Emmanuel Macron s’est rendu, il y a une semaine, au siège de la plus grande obédience maçonnique, rue Cadet, à Paris. Il est seulement le troisième chef d’État en exercice à effectuer cette visite et succède ainsi à Émile Loubet, au début du XXe siècle, et à François Hollande, en février 2017. Cette longue éclipse s’explique à la fois par le goût du secret entretenu depuis toujours par les francs-maçons, mais aussi par les rumeurs qui courent depuis le XIXe siècle sur l’influence occulte des « frères ». Ce vieux fantasme de l’extrême droite prend sa source dans « l’affaire des fiches », à l’automne 1904.

Le 28 octobre, le député nationaliste Jean Guyot de Villeneuve dénonce à la tribune de la Chambre un système de fichage des officiers de l’armée de terre. Il aurait été commandé, selon lui, aux loges maçonniques par le général André, alors ministre de la Guerre. On apprendra plus tard que plus de 18 000 fiches ont été ainsi rédigées, visant à détecter les officiers monarchistes et cléricaux, afin de les écarter des promotions. Aux yeux du général André, républicain pur et dur, il s’agissait de sélectionner des fidèles de la République pour les plus hautes fonctions de commandement. Ayant nié le système des fiches, il en fait détruire la plupart, mais Guyot de Villeneuve en a obtenu quelques-unes, qu’il distille au compte-gouttes dans la presse. Le 4 novembre, son collègue Gabriel Syveton s’approche du ministre, le frappe par deux fois au visage et provoque une bataille rangée dans l’« hémicycle », les députés de gauche se précipitant à la rescousse du général André. La France est alors coupée en deux par ce scandale qui fait resurgir les affrontements de l’affaire Dreyfus. Le général André démissionne, les francs-maçons sont montrés du doigt, conspués, parfois provoqués en duel par des officiers, et l’un d’entre eux, Joseph Talvas, maire de Lorient, va même se suicider. Il faudra attendre la chute du président du Conseil, l’anticlérical Émile Combes, le 18 janvier 1905, pour mettre fin à la crise politique suscitée par l’affaire des fiches.

Elle continuera néanmoins à alimenter la haine de la droite catholique jusqu’au régime de Vichy, qui fermera les loges en 1940 et en pourchassera les membres. Ce temps-là est heureusement révolu, mais, à l’exemple de l’antisémitisme, auquel il fut associé par Hitler comme par l’Action française, le fantasme du complot franc-maçon continue à hanter l’inconscient collectif des Français. 

Journal La Croix
Les catholiques ne peuvent toujours pas
être francs-maçons, rappelle le Vatican
Par Loup Besmond de Senneville (à Rome), le 15/11/2023 à 11h57
Dans une déclaration publiée mercredi 15 novembre, approuvée par le pape François, le Vatican rappelle
l’interdiction pour tout catholique de rejoindre la franc-maçonnerie.
Une nouvelle note émise par le dicastère pour la doctrine de la foi sur une question doctrinale sensible,
quelques jours après celle publiée sur le baptême des personnes transsexuelles. Dans une lettre adressée à un
évêque philippin, rendue publique mercredi 15 novembre, le « gardien du dogme », le cardinal Victor
Fernandez, rappelle qu’il est impossible pour un catholique de devenir franc-maçon.
« Sur un plan doctrinal, il doit être rappelé que l’appartenance active à la franc-maçonnerie par un fidèle est
interdite en raison de l’incompatibilité entre la doctrine catholique et la franc-maçonnerie », peut-on lire dans
ce document d’une page, approuvé par le pape François le 13 novembre.
Franc-maçonnerie : 250 ans d’histoire du Grand Orient de France
Cette position n’est pas nouvelle, puisqu’elle avait été développée en 1983, dans une déclaration du Vatican
sur les associations franc-maçonnes. « Par conséquent, poursuit le cardinal Fernandez, ceux qui sont
formellement et notoirement engagés dans les loges maçonniques et ont adhéré aux principes maçons tombent
sous les dispositions de cette déclaration. Ces mesures s’appliquent également à tous les clercs membres de la
franc-maçonnerie. »«
Les fidèles francs-maçons sont en état de péché grave
»
Cette lettre est adressée à Mgr Julito Cortes, évêque de Dumaguete, qui fait face dans son pays à une
augmentation constante du nombre de catholiques membres d’une organisation maçonne. Dans la
déclaration du Vatican publiée en 1983, le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet du dicastère pour la
doctrine de la foi, affirmait l’incompatibilité absolue de la foi catholique et des principes de la franc-
maçonnerie.
Les réflexions des francs-maçons pour la révision des lois de bioéthique
« Les fidèles qui deviennent membres d’associations maçonniques se trouvent en état de péché grave et ne
peuvent pas recevoir la Sainte Communion », peut-on y lire. Le Magistère de l’Église a dénoncé dans la
maçonnerie des « idées philosophiques et des conceptions morales », opposées à la doctrine catholique. La
condamnation de la franc-maçonnerie par l’Église catholique remonte à 1738, date de parution de la bulle
pontificale In eminenti apostolatus specula, signée par Clément XII.
Les motifs essentiels pour lesquels l’Église continue de condamner la franc-maçonnerie sont au nombre de
quatre : le naturalisme (non pas tant nier l’existence de Dieu que refuser d’en tirer les conséquences) ;
l’anticléricalisme et le laïcisme ; le relativisme doctrinal ; et le secret maçonnique (un franc-maçon étant
censé ne jamais dévoiler, ni l’identité de ses frères.
ÉGLISE CATHOLIQUE ET FRANC-MAÇONNERIE : UNE CONCURRENCE DÉPASSÉE ?

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M
C’est le débat difficile entre celui qui cherche et celui qui a trouvé. Peut-on être les deux à la fois ? La question est là.
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C
"L’homélie prononcée par ce jeune prêtre fût un hymne à la communauté humaine. Il reconnut en préambule les vertus de la Franc-maçonnerie et le partage de ces vertus avec l’église catholique....".<br /> Diable, si j'ose dire, voila un jeune abbé qui ne manque pas de courage et qui ne semble pas craindre les foudres de ceux qui portent la pourpre cardinalice! Espérons qu'il ne soit pas excommunié pour ses propos iconoclastes et soyons admiratifs devant sa sainte audace que le Christ lui même, dans sa bonté légendaire, ne renierait sans doute pas!
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