LE DOUTE.
Le doute entraverait la recherche de la Vérité ? C’est ce que pensent ceux qui n’ont pas eu le bonheur de connaître le doute. Ceux qui ne méditent pas, ne lèvent pas les yeux, ceux qui prennent les mots pour idées, ceux qui ne voient que l’extrémité de leur index. Ceux- là, ne connaissent pas la sagesse du silence qui précède le choix et l’action la plus juste possible.
La Foi maçonnique celle qui croit en l’homme perfectible, celle qui cherche obstinément dans l’homme plus sa beauté et sa bonté que ses errances dans les ténèbres du mal. Cette Foi, comme la Foi religieuse a ses nuits de doute, de ténèbres. Tous les grands mystiques, les grands initiés, ont été soumis à l’épreuve du doute. Jésus lui-même sur la croix a douté. L’épreuve du doute est nécessaire à l’approche de la Vérité. Par quel miracle serions-nous sûr de tout ? Ce sont nos certitudes, les certitudes qui enferment notre esprit, notre capacité de penser par nous-mêmes, empêchent notre maturité. Les certitudes rivent notre pensée. Celui qui n’a jamais tressailli d’émotion devant ses certitudes, a cloué son cœur pour l’empêcher de battre.
Le doute nous construit, nous mène vers la Vérité, il resserre nos vérités vers la Vérité. Le doute de tout temps a été le stimulant de la recherche de la Vérité. Socrate parcourant les rues d’Athènes sans fausse modestie disait : je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien ! Je rajouterais c’est déjà beaucoup et une preuve de sagesse et d’humilité. Douter est le début du chemin vers la Connaissance. S’il est sincère et pas seulement animé d’une mauvaise curiosité, celui qui frappe à la porte du Temple, reconnaît qu’il est en plein de doute et recherche la lumière de la Vérité. Ceux qui n’errent pas, pour trouver leur voie, ceux qui ne demandent rien aux autres, sont aveuglés par leur vanité et leur égoïsme. Celui qui doute demande, celui qui doute cherche et il a toutes les chances d’apercevoir un jour s’il persévère un fragment de la Vérité, de vivre un instant de Vérité. Celui qui erre, est assoiffé de Vérité, le doute le libère l’empêche de sombrer dans l’ignorance et le fanatisme au lieu de vivre par l’esprit. Le doute est source de la Vérité. Ainsi par exemple l’errance du pèlerin chérubinique qu’Angelus Silésius illustre dans ses épigrammes, ou Farîd od-dîn’Attâr avec les distiques de son Cantique des Oiseaux, sont des moments, des pensées extatiques de l’âme, des approches de la Lumière, des frôlements de la Vérité. Dans ces moments l’Un et le multiple ne font qu’Un.
Le doute est donc au service de la Vérité, cette Vérité qui rend libre selon Jean (VIII, 31) (…) vous connaîtrez la Vérité et la Vérité vous rendra libre. Alors ne doutons pas de la valeur du Doute, n’ayons pas peur de douter.
Jean-François Guerry.
Ce sont tes yeux, hélas, qui sont fermés.
Entre dans le désir alors tu verras, que la porte n’est jamais fermée devant toi.
Attâr- Les sept vallées- distique 3355. Le Cantique des oiseaux- Traduction de Leilli Anvar. Éditions Diane de Seilliers.
Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?
Le doute de Jésus sur la croix témoignage de son humanité.
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