NAÏVEMENT, LA NUIT JE RÊVE.
À la manière de Martin Luther King, il y a 235 ans (en 1789) naissait un symbole Liberté, Égalité plus l’indispensable Fraternité viendra s’ajouter. La Commune de Paris la sacralisa en proclamant : La Fraternité ou la mort. Ce grand symbole trône au fronton de tous nos édifices, comme un phare illuminant d’espérance des millions d’hommes. Ce fût une aube joyeuse, lumineuse, qui sortit l’homme de son enfance, pour en faire un homme mûr pensant par lui-même.
Aujourd’hui, il est libre, l’égalité n’est pas totalement au rendez-vous mais elle est en marche. Le rêve d’égalité s’est presque réalisé, il a fait des progrès. Il nous reste l’essentiel à préserver, et à faire vivre : la fraternité, la bienveillance, la tolérance sans faiblesse essences de la liberté.
« C’est l’heure de faire émerger des vallées obscures et désolées le soleil de la fraternité. » (1)
Ce n’est pas le moment d’abandonner le projet de la sociabilité du faire vivre ensemble tous les hommes de bonne volonté, à la condition qu’ils partagent ensemble un idéal commun de démocratie. D’unir tous les hommes dans le respect de leurs différences, de ne pas se soumettre aux dictatures religieuses ou politiques. C’est l’heure de faire vivre les promesses de la démocratie, de fouler ensemble les sentiers de la justice, de la sécurité pour tous. Il nous faut sortir de ce printemps et de cet été étouffant pour vivre un automne radieux. Il n’y aura ni repos, ni fin tant que nous n’aurons pas fait le nécessaire pour que les citoyens s’accordent, se parlent, s’écoutent, se respectent. Ni l’amertume ni la haine, ne peuvent nous réunir. Nous ne pouvons pas laisser nos revendications même les plus justifiées, dégénérer en violences morales et physiques. Ni le bruit ou la fureur ne peuvent apaiser la société.
« Sans cesse, nous devons nous élever jusqu’aux hauteurs majestueuses où la force de l’âme s’unit à la force physique. » (2)
Les merveilleuses et incommensurables forces de l’esprit, ne peuvent et doivent pas, nous conduire à la méfiance permanente vis-à-vis de l’autre, parce que nous sommes tous des frères en humanité. Notre destinée personnelle est inséparable de la destinée des autres nous devons faire du commun, faire ensemble en dépit de tout, la justice et l’équité nous y oblige. Nous ne devons jamais ignorer et nous satisfaire de la souffrance de l’autre.
« Demain je fais toujours ce rêve (…) ne croupissons pas dans la vallée du désespoir (…) nous pourrons un jour nous asseoir à la table de la fraternité. Je rêve d’une oasis de liberté et de justice. » (3)
Un jour, nos petits enfants pourront se donner la main comme des frères et des sœurs. Je fais aujourd’hui ce rêve : « avec cette foi, nous serons capables de travailler ensemble (…) un jour toutes les vallées seront relevées à la hauteur des montagnes. (…) Avec cette foi, nous serons capables de transformer les discordes criardes de notre nation en une superbe symphonie de fraternité. (…) Avec cette foi, nous serons capables de travailler ensemble, de prier ensemble, de lutter ensemble, en sachant qu’un jour nous serons libres. (4)
Mon pays c’est toi, c’est toi douce France, terre de liberté, c’est toi que je chante, belle et grande nation ! Que la cloche de la Liberté, de l’Égalité, de la Fraternité sonne partout dans les villes et les villages.
« Alors ce jour-là nous pourrons ensemble fêter la liberté tous enfants de Dieu noirs, blancs, juifs non juifs, les protestants, les catholiques, tous. » Que le Grand Architecte de l’Univers nous aide et nous guide.
Jean-François Guerry.
(1,2,3,4) – Martin Luther King – Extraits de son célèbre discours du 28 août 1963 prononcé au Mémorial Lincoln à Washington devant plus de 250 000 personnes. Martin Luther King se verra décerné le Prix Nobel de la Paix en 1964.
Albert Camus - Discours de réception du prix Nobel, 1957
EN: Albert Camus' Nobel Prize in Literature acceptance speech, given at the Nobel Banquet at the City Hall of Stockholm on December 10, 1957. He was awarded the prize "for his important literary ...
28- Juin. Défendre Dieu en soi.
Oui, mon Dieu, tu sembles assez peu capable de modifier une situation finalement indissociable de cette vie (…) Il m’apparaît de plus en plus clairement à chaque pulsation de mon cœur que tu ne peux pas nous aider, mais que c’est à nous de t’aider et défendre jusqu’au bout la demeure qui t’abrite en nous.
29- Juin. Respirer par l’âme.
Désormais, pour ainsi dire, je vis et je respire par l’âme.
30- Juin. Ne pas s’inquiéter du lendemain.
Comme les soucis voulaient m’assaillir de nouveau et ne semblaient pas devoir prendre fin, je mes suis dit tout à coup : « Toi qui prétends croire en Dieu, sois un peu logique, abandonne-toi à sa volonté et aie confiance. Tu n’as donc plus le droit de t’inquiéter du lendemain.
Etty Hillesum -Faire la paix avec soi – 365 méditations quotidiennes.