Village de Poul Fétan : les Vieux métiers "C'était mieux avant"
« C’était mieux avant ».
Deux pages du Journal du Dimanche du 11 octobre 2015, qui font du bien, qui sont optimistes. En trois articles, d’abord l’humoriste Anne Roumanoff.
Elle écrit en trois paragraphes :
- Le constat d’un monde bousculé qui fait naître la pensée : « avant c’était mieux », pensée sans fondement et sans démonstration, qui pourtant court de la machine à café de l’entreprise, au bar du commerce, pour terminer à la table familiale.
- « Les penseurs du monde présent » ceux qui idéalisent tout le passé en bloc, l’éducation, la consommation, les étrangers qui s’intégraient mieux. Les rois du pessimisme s’en donnent à cœur joie dans tous les médias, autrefois ceci, autrefois cela…
- Son tir enfin cible les intellectuels nostalgiques, nouveaux héros des petits et grands écrans.
En guise de conclusion je la cite « plutôt que de vivre dans la nostalgie du passé qui ne reviendra jamais et qui et qui n’était d’ailleurs pas si merveilleux que cela, accompagnons le changement, allons de l’avant et pour cela arrêtons de répéter : vraiment c’était mieux avant. » Ma parole ont dirait qu’elle a fait Sciences PO !
Je poursuis avec le deuxième article, celui d’Axel Tarlé, journaliste diplômé de l’E.S.C. de Toulouse. Il commet un article sur : « La France nouvelle Silicon Valley ! ». Avec l’augmentation des investissements de CISCO en France, le succès de Bla Bla Car, de Critéo, de Deezer et de Renaud Laplanche le Banquier de Lending club, la banque collaborative d’internet. On s’arrache les cerveaux Français dans le monde. Seul bémol et de taille dommage que ce soit ailleurs que nos cerveaux développent leur s idées et leurs entreprises, pourquoi ? Question de confiance ? Difficultés de mise en œuvre ?
Enfin Jean Noël Jeanneney l’historien, le politique, ancien secrétaire d’état. Il nous invite à dominer nos peurs. L’histoire nous enseigne dit t’il qu’a chaque fois que les empires sont tombés c’est sous les coups de boutoir de l’esprit nationaliste. En dépit de ses insuffisances, l’Europe est un projet neuf, audacieux et fécond presque unique à l’échelle historique. Il dit encore au sujet des intellectuels, ils doivent faire un pas de côté, par rapport à l’immédiateté des événements. Les premiers intellectuels nous viennent de l’antiquité comme Socrate, en France les humanistes, puis les philosophes des Lumières Voltaire, Diderot, d’Alembert, les encyclopédistes ont défendus l’idée de Liberté. Sans être un optimiste béat, il questionne vaut il mieux avoir 20 ans en 2015 ou en 1935 ? La rêverie, d’un passé révolu est vieille comme le monde, Horace le poète Romain se moquait déjà de ceux qui louait sans cesse le temps jadis..
En 1880 à Paris les pauvres grelottaient déjà, l’insécurité régnait (sur ce point des progrès sont encore plus que nécessaires !).
Que faire ? Ne pas embellir en tous cas de trop le passé « de nos peurs nationales. La peur est le sentiment le plus partagé avec l’envie. »
A travers ces trois articles de trois auteurs différents chacun dans leur rôle et avec leur sensibilité, si ce n’est personnelle au moins professionnelle, l’humoriste, le journaliste, l’homme politique et historien il se profile un message d’espérance au milieu d’un ambiance actuelle plutôt anxiogène. Cette espérance ne peut se réaliser, que grâce à nous, à notre énergie, notre volonté, notre foi en l’avenir, l’espérance ne se nourrit pas de peurs et de nostalgies.
JFG
PENSÉE.
" Que chacun s'efforce dans le milieu où il se trouve de témoigner à d'autres une véritable humanité. C'est de cela que dépend l'avenir du monde"
Albert Schweitzer.