La Chartre des Langues Régionales annulée par le Sénat !
Dans un précédent article le 05/09/2015, j’évoquais cette chartre, suite à une parution de Franc-Maçonnerie Magazine, plus récemment le G.O.D.F. prenais position dans un communiqué exprimant son désaccord ou pour le moins celui de son Grand Maître, vis à vis de la ratification de cette chartre. Hier dans le quotidien Ouest France page d’informations sur la Bretagne, j’apprends que le Sénat a refusé la ratification. Cette chartre fût signée en 1999 par le gouvernement de Lionel Jospin sous la Présidence de Jacques Chirac. Et pourtant comme l’indique Ouest France tout le monde semblait d’accord sur le fait que « La mort d’une langue est une perte irréparable ». Même si cette chartre n’apporte pas d’innovations importantes, faute d’être ratifiée, le risque est d’amoindrir la vivacité des langues régionales. Notons que cette chartre est reconnue par les Nations Unies, élaborée par le Conseil de l’Europe qui compte 47 états qui ont tous signés la convention Européenne des droits de l’homme, un traité visant à protéger, les droits de l’homme, la démocratie et l’état de droit.
A priori la ratification de cette chartre n’entrainait pas l’abandon de la Langue Française qui conservait toutes ses prérogatives, mais plutôt d’acter la reconnaissance des langues régionales, de les protéger et de les développer afin quelles ne meurent pas. Après avoir refusé cette ratification les sénateurs sans doute pris de remords ou empreints au doute, se sont empressés de demander un relèvement des crédits pour promouvoir le patrimoine linguistique ! Un exemple de plus des errances et incohérences de certains politiques.
Je pense que cela renforce notre règle Maçonnique de ne pas avoir en Loge des débats Politiques, car il est bien difficile de trouver parfois de la cohérence, dans les actions politiques. En tous les cas nous sommes bien loin du centre de l’union.
Pour votre information ci-dessous le préambule officiel de cette Chartre ainsi que le lien vous permettant de la lire en intégralité si tel est votre désir.
JFG
Charte européenne des langues régionales ou minoritaires
Strasbourg, 5.X.I.1992
Préambule
Les États membres du Conseil de l'Europe, signataires de la présente Charte,
Considérant que le but du Conseil de l'Europe est de réaliser une union plus étroite entre ses membres, notamment afin de sauvegarder et de promouvoir les idéaux et les principes qui sont leur patrimoine commun;
Considérant que la protection des langues régionales ou minoritaires historiques de l'Europe, dont certaines risque, au fil du temps, de disparaître, contribue à maintenir et à développer les traditions et la richesse culturelles de l'Europe;
Considérant que le droit de pratiquer une langue régionale ou minoritaire dans la vie privée et publique constitue un droit imprescriptible, conformément aux principes contenus dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations Unies, et conformément à l'esprit de la Convention de sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés fondamentales du Conseil de l'Europe;
Prenant en compte le travail réalisé dans le cadre de la CSCE, et en particulier l'Acte final d'Helsinki de 1975 et le document de la réunion de Copenhague de 1990;
Soulignant la valeur de l'interculturel et du plurilinguisme, et considérant que la protection et l'encouragement des langues régionales ou minoritaires ne devraient pas se faire au détriment des langues officielles et de la nécessité de les apprendre;
Conscients du fait que la protection et la promotion des langues régionales ou minoritaires dans les différents pays et régions d'Europe représentent une contribution importante à la construction d'une Europe fondée sur les principes de la démocratie et de la diversité culturelle, dans le cadre de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale;
Compte tenu des conditions spécifiques et des traditions historiques propres à chaque région des pays d’Europe.
www.coe.int/t/dg4/education/minlang/textcharter/default_fr.asp
HUMOUR POLITIQUE
Prix de la Logique: "Quand le moment est venu, l'heure est arrivée" Raymond Barre 1988.
Premier Prix:"Je suis un Breton d'après la marée noire" Kofi Yamgnane Maire de Saint Coulitz Finistère 1992.