La Teignouse Baie de Quiberon, Le Fort Saint-Jean Marseille.
FRANCS – MACONS DE LA MER – VIII – HISTOIRE
Je reprendrais le voyage de La Pérouse, la semaine prochaine, aujourd’hui, je vais sur les traces du DUC D’AIGUILLON.
UN MARIN DE CIRCONSTANCE !
Emmanuel, Armand Duc d’Aiguillon né à Paris le 31 juillet 1720, il est le fils d’Arnaud Louis Vignot du Plessis Richelieu et d’Anne Charlotte de Crussol. Il hérite de son père du titre de Duc d’Agenois. A 17 ans il est mousquetaire du Roi.
Il devient véritablement célèbre en prenant le commandement de la Bretagne, après le Duc de Chaulnes, il a 33 ans. Louis XV veut un homme capable de faire front aux Anglais, dans un territoire ouvert vers l’Angleterre. Son obligation résider sur place, venant de l’extérieur de la Bretagne cela ne fut pas facile, il eut de nombreux ennemis.
Le Dictionnaire des Marins Francs-Maçons rapporte qu’en 1754 de passage au Croisic, un enfant de dix ans l’apostrophe ainsi : « Pour la troisième fois l’espoir de ma patrie, l’illustre d’Aiguillon, reparaît en ces lieux ». Cet enfant Paul Philippe Desforges sera membre fondateur de la Loge La Parfaite Fraternité à l’Orient du Croisic.
Pendant la guerre de sept ans en 1758, six vaisseaux anglais, huit frégates fortement armés, de nombreux navires de transport, sont devant Saint-Malo et débarquent à Saint-Briac, c’est le commandant Howe qui est à la manœuvre. Les anglais sont Dinard et sur les bords de Rance, les Français résistent. Le 11 septembre le général Bligh hésite, le combat fait rage sur la plage de Saint-Cast d’Aiguillon perd 300 hommes, les Anglais 1200 et sans doute plus de 800 prisonniers sont faits. C’est une belle victoire pour d’Aiguillon, il est accueilli en héros à Saint-Malo. Cette bataille sera sa gloire.
Plus tard il se heurte à plusieurs reprises avec les Rennais, dont La Chalotais, en exil à Saintes en 1768 il démissionne de ses fonctions. Il fût en 1774 ministre de la guerre et des affaires étrangères curieux mélange des fonctions, déjà les cumuls en politique ! A l’arrivée de Louis XVI, sonna pour lui l’heure de la disgrâce.
Une demande de patente Maçonnique adressée en 1774 au Grand Orient de France, par des Frères Briochins cette Loge prendra le nom de Duc d’Aiguillon. Il semble que cette Loge pratiqua un Rite Forestier.
L’activité maçonnique du Duc d’Aiguillon est restreinte, néanmoins attestée, dans des archives, détenues par Le Saulnier du Vauhello, Vénérable fondateur de la Loge « La Sincère Union » de Châtelaudren dans les actuelles Côtes d’Armor.
Bien plus tard, un Frère décédé connu à Rennes pour tenir estaminet sur la Place Sainte-Anne et angle de la rue de Penhoët, sous l’enseigne « La Bonne Nouvelle », après avoir maçonné dans les Loges Rennaises et Malouines. Le Frère Jean-Claude Duchesne, connu pour sa bonne humeur, son empathie. Il cède son bar Rennais et prends une affaire à proximité de Saint Cast à Hénanbihen, c’est pour une semi retraite. Il devient membre fondateur la Loge le Duc d’Aiguillon à Saint-Cast, cette Loge fondée sous les auspices de la GL NF, travaille encore, son Rite est le R E A A, elle est actuellement inscrite sur les registres de la GLAMF. La particularité de cette Loge est d’avoir eu de nombreux membres éminents, ayant remplis des fonctions administratives au sein de la GLNF, des Grands Maîtres Provinciaux, des officiers provinciaux et nationaux. Egalement des membres du SCPLF encore en poste.
De mes visites au Duc d’Aiguillon, je retiendrais dans mon Cœur, la Grande Fraternité des Frères, les Agapes préparées par mon Frère Jean-Claude, les huitres au menu et la Tête de Veau !
Pour ma part, alors apprenti dans les années 1987-1990, je retiendrais que le Frère Duchesne avait « L’intelligence du Cœur ». J’ai eu le plaisir de maçonner avec lui, et la douleur de l’accompagner sur le chemin de l’Orient éternel quelques jours avant son départ.
J’espère que des Frères Lecteurs du Blog, ne manqueront pas d’enrichir, ces quelques souvenirs du Duc d’Aiguillon.
JFG
Se souvenir pour les Bretons :
Dans le Dictionnaire des Marins Francs-Maçons.
Alliard Daniel (1955-2008)
Engagé dans la Royale comme plongeur-démineur, enseigne de vaisseau de réserve, Daniel Alliard a ensuite fait carrière comme officier de police, carrière qu’il termina dans la protection de la jeunesse. Il était membre de la Loge « Etoile d’Iroise » et fondateur de la Loge « Bougainville » à Brest, dont il fût le premier Vénérable. Grand porte glaive de sa province, il est décédé à Brest le 08 Avril 2008. Il était membre actif de la Loge maritime de recherche La Pérouse.