Le Dieu mondialisation fait il de nous des Golem ? Il nous pétrit dès notre enfance, en nous plaçant entre les mains tablette, smartphone et dans notre salon le récepteur TV. Muets, réceptifs nous avançons mécaniquement, nous ne sommes que le sosie, l’image de nous même. Statue nous ressemblons mais nous ne sommes pas. Ainsi robotisés, créatures artificielles, esclaves consentants, nous vénérons le matérialisme.
Notre matérialité démesurée, nous devenons comme le Golem des fauves ou des serpents incontrôlables, nous succombons à nos passions à nos vices. Puis le verbe, le souffle nous envahit alors nous retrouvons notre liberté, et prenons le chemin du Temple pour "Combattre le vice et pratiquer la vertu"
JFG
Fermer les yeux
Peut-être
Pour voir sans voir
Pour que s’anime et prenne couleurs
Ce qui nulle part ne se montre
Ce qui jamais ne s’avoue
Un ciel derrière un visage
Un printemps sous la neige
Dans la main qui tremble
Un poème d’amour
Dans la main qui frappe
Une peur très ancienne
Et sous le cri
La douceur aussi
Un instant au moins
Fermer les yeux
Eteindre la lumière et le monde
Pour voir sans voir
Ce qui en toutes choses
Nous demande
Essayez voir.
Poèmes pour grandir de Jean-Pierre Siméon Editions Cheyne.