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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
HIRAM CONSTRUCTEUR DU TEMPLE DE SALOMON

HIRAM CONSTRUCTEUR DU TEMPLE DE SALOMON

SOCRATE AU SECOURS D’HIRAM !

 

La Franc-Maçonnerie, l’Art Royal puise ses sources entre autres dans la Philosophie Antique, si la Franc-Maçonnerie n’est pas Philosophie elle n’est pas non plus exempte de Philosophie.

Le Philosophe Roi de « Callipolis » la cité idéale de Platon, ne veut pas le pouvoir, pour le pouvoir son désintéressement est au service des citoyens. Cette cité a construire doit-elle être dirigée par l’alliance de la raison et de l’esprit. Ses dirigeants doivent t’ils êtres de la race de ceux qui pratiquent la rectitude de l’équerre et l’ouverture du compas à la recherche de la Vérité, doivent t’ils imaginer de grands projets pour libérer l’homme de l’ignorance et combattre le fanatisme. Seront t’ils assez humbles pour en toute circonstances êtres au service des autres ?

Emmanuel Kant qui inspire également la Franc-Maçonnerie dans sa « Paix Perpétuelle. » donne sa manière de voir, sa cité idéale universelle, en refusant les armées permanentes pour lesquelles on ne doit pas contracter des dettes publiques, il recommande un fédéralisme d’états libres enfin son droit cosmopolite est restreint aux conditions de l’hospitalité universelle on est loin de la dictature du mondialisme. Afin de préserver « La Paix Perpétuelle », il demande que les philosophes soient consultés régulièrement utopie ?

Je vous laisse maintenant à la lecture du texte sur Socrate transmis par Claudius un fidèle lecteur du Blog, c’est presque de la Franc- Maçonnerie dans le texte, puisse t’il inspirer votre réflexion.

JF.

Socrate Ce qui est en haut est comme....

Socrate Ce qui est en haut est comme....

DE SOCRATE

 

«Socrate, le premier, fit descendre la philosophie du ciel, l'introduisit non seulement dans les villes mais jusque dans les maisons, la força de régler la vie, les moeurs, les biens et les maux.»
Cicéron, Tusculanes V, 10.

 

Socrate rejette donc tout ce qui est affirmation gratuite, fausse science, raisonnement falascieux et sophistique. Il y en lui une sorte de voix qui le pousse à chercher le vrai et le bien. C'est même cette voix qui l'empêche de s'occuper de la question politique et il se croit fort heureux de s'en détourner.

L'homme n'est pas méchant volontairement. Il faut enseigner à l'homme la vertu et il se détournera tout naturellement du mal qu'il commet. « Il faut en quelque sorte décentrer l'homme, de le tirer de son orgueil et de sa suffisance, de le faire renoncer à son égocentrisme, pour le placer dans l'universalité de la loi morale». L'homme doit faire essentiellement l'expérience de son ignorance. Il faut enseigner à l'homme ses limites. La maïeutique enseignera à l'homme à se sortir de son mal. Il trouvera la vérité qu'il porte en lui et orientera sa vie vers le bien. Son unique but: apprendre à l'homme à se bien connaître pour arriver ensuite à se bien conduire.

Socrate nous a donc apporté à la philosophie l'amour de la vérité. Il n'a pas fait seulement parler de la vérité, il a donné sa vie pour elle. Il est sans cesse conscient que son savoir n'est rien, comparé au savoir de Dieu, et qu'il ne sait qu'une chose, à savoir qu'il ne sait rien. Pascal reprendra cet enseignement quelque part dans ses Pensées,: « L'ignorance, est le vrai siège de l'homme: il n'y a que les grandes âmes qui, ayant parcouru tout ce que les hommes peuvent savoir, trouvent qu'ils ne savent rien et se rencontrent en cette même ignorance d'où ils étaient partis; mais c'est une ignorance savante qui se connaît».

L'enseignement de Socrate est simple, presque troublant parfois. « Connais tes limites; garde-toi de la démesure qui est le suprême péché et la source de tous les maux, car l'homme oublieux de sa condition mortelle, l'homme qui, à la manière des sages de l'Inde, se croit Dieu, et prétend se passer de l'aide divine, celui-là ne pense pas en homm. Il pèche gravement contre la loi de Dieu, et s'expose à la Némésis (déesse grecque de la vengeance), qui châtie impitoyablement les hommes orgueilleux, immodérés et vains: sache que tu es seulement un homme; contente-toi d'être ce que tu es, sans plus; tout excès est funeste à l'individu, et non pas seulement la richesse, les honneurs et le succès, mais le bonheur, le savoir et la vertu même, lorsqu'on n'en use point avec modération; sache estimer toutes choses à leur juste prix; recherche en tout, non ce qui paraît, mais ce qui est: y a-t-il au monde personne de plus haïssable que celui qui, n'étant pas vertueux, fait semblant de l'être» (Platon, Apologie de Socrate, 29 E).

Socrate, qui sait qui ne sait rien, n'apporte jamais de solutions toutes faites aux questions de ses contemporains. Il sait que la vérité est au coeur de l'homme, qu'il faut des maîtres pour la faire découvrir. La vérité ne doit jamais être imposée du dehors. Elle doit être découverte par celui qui la cherche, car on ne sait vraiment ce qu'on a découvert. Que ce qu'on a parfois redécouvert par soi-même. Apprendre, c'est redécouvrir, c'est chercher ce qui est déjà là et aller vers la vérité, c'est croire qu'elle est déjà là, enfouie dans le plus intime de l'âme.

De plus, il y a une Intelligence divine qui gouverne l'univers. Cette Intelligence divine se trouve aussi dans l'homme. Étant doué d'intelligence, l'homme possède une étincelle de la grande clarté divine qui remplit l'univers. L'âme participe au divin. Le « connais-toi toi-même» nous mène jusque-là: reconnais qu'il y a au fond de toi les traces d'une Intelligence divine qui gouverne l'univers avec une inflexible justice. L'homme peut donc communiquer directement avec Dieu sans passer par l'intermédiaire des cultes de la cité grecque. L'âme est semblable à l'Intelligence divine. L'âme règne en maîtresse sur le corps et l'âme, comme pure intelligence. Elle a la puissance de subsister par elle-même, après la destruction du corps.

Socrate n'est pas étonné cependant de l'aveuglement de hommes au sujet de ces grandes vérités. « Les hommes, s'occupent avec ardeur de choses secondaires, comme la fortune, la réputation, les honneurs, et négligent la seule chose importante, le soin et l'embellissement de leur âme, la sagesse, la vérité» . Ils ne comprennent pas que le soin de l'âme, l'art de se bien conduire, la recherche de la vérité, ne sauraient être laissés au hasard. Chacun sait que pour devenir cordonnier, pilote, médecin, il faut un apprentissage sérieux, des études longues et souventes fois fastidieuses. Et l'on admet pas cela pour l'art le plus important et le plus difficile, celui de bien vivre et de bien se conduire.

Un exemple. Voyant la corruption et la démagogie s'installer à la tête de la cité athénienne, il ne craint pas d'affirmer que la sagesse doit être à la base du gouvernement. Il critique avec une rare virulence, la démocratie d'Athènes, lui reprochant de mettre le premier venu à la tête de l'État. ( En passant, il serait sans doute surpris que ça n'a guère changé !) Le gouvernement doit appartenir aux meilleurs, c'est-à-dire aux plus sages. Dans tous les domaines, la souveraineté de l'intelligence doit être valorisée. Cette critique impitoyable du système politique athénien ne lui aidera pas lors de son procès.

Socrate s'est trouvé vite en contradictions avec les croyances religieuses de la cité. Il invitait les jeunes à ne plus adorer les dieux de pierre, mais à se tourner vers l'Intelligence divine qui les habitait. Il s'est trouvé beaucoup d'ennemis politiques qui ne pouvaient plus tolérer un tel homme sur leur chemin. Socrate est donc condammé par ses pairs en l'an 399. Son acte d'accusation est le suivant:« Socrate est coupable du crime de ne pas reconnaître les dieux de la cité; d'introduire d'autres divinités qui sont nouvelles; il est coupable en outre de corrompre la jeunesse. Peine: la mort.»

Marcel Clément dans son splendide ouvrage Une histoire de l'intelligence, tome I, à la page 97, résume bien mon propos. Il dit: « Témoin de l'homme, de celui qui sait qu'il ne sait rien, présentant le Dieu qui sait tout, Socrate a été, en quelque façon, l'empreinte intelligente de la misère humaine, l'empreinte en creux de ceux qui distinguent assez dans la pénombre, pour savoir que la lumière existe».

Il faudrait à cette civilisation un autre Socrate qui corrompt la jeunesse par ses enseignements, proclame qu'il faut se mettre à la recherche de la vérité, cesser d'adorer les dieux de la cité pour se tourner totalement vers le Dieu d'amour véritable. Si vous le rencontrez quelque part, faites-le moi savoir....et vite !

Anonyme transmis par Claudius.

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