L’homme est un animal social, pour faire diminuer son animalité, il augmente peu à peu son degré de conscience, s’élève vers plus de spiritualité, il veut faire régner en lui les forces de l’esprit. Cette démarche est à la fois individuelle, c’est sa libre volonté, mais elle ne peut se développer sans l’aide des autres. L’initiation Maçonnique s’inscrit dans cette mutation, cette évolution, cette transformation, progressive vers plus d’humanité, d’amour fraternel, cette voie du Cœur renforce l’individu dans ce qu’il a de meilleur.
Le renoncement, l’abandon de l’égoïsme, de l’individualisme permet de mettre en Lumière le meilleur de notre individualité, qui est accessible non pas, par le refus de l’autre, l’ignorance, la haine, le mépris, mais par sa connaissance seule voie de la vraie connaissance de soi. Je ne suis pas ton semblable, mais nous regardons dans la même direction celle de l’Amour, de l’Agapae. J’ai de la joie dans mon cœur, car j’ai peu d’amis sur Facebook mais beaucoup de Frères.
JF.
A suivre un nouveau texte transmis par Claudius sur le Tribalisme.
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| Le retour du tribalisme |
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Je n’ai pas pour autant renoncé à prôner l’autonomie individuelle, l’originalité, voire l’excentricité! L’affirmation de l’individu par rapport au groupe représente un progrès. |
La naissance de l’individu, pour autant que l’on sache, se serait produite au moment de l’éveil de la conscience chez l’hominidé. L’évolution se manifeste par une autonomie individuelle de plus en plus grande. L’individualisation, qui représente une des tendances majeures de l’évolution, se traduit en principe par l’affirmation de l’individu face au collectif. Je serais donc mal venu de préconiser un retour au tribalisme primitif... Et telle n’est pas mon intention.Mais depuis le début de la révolution industrielle nous avons assisté à une accélération du processus d’individualisation : plus spécialement avec l’avènement de la société de production/consommation, alors que ce processus se serait pour ainsi dire déglingué jusqu’à devenir une forme de sérialisation : il en va désormais des êtres comme des objets produits et consommés en série. De toute évidence, l’individualisation dans le contexte socio-économique actuel n’est plus ce qu’elle était. Elle paraît même désormais comporter pour l’individu un risque grave : celui d’être de plus en plus isolé par rapport aux autres et, pour cette raison même, menacé d’aliénation : on tend à remplacer le partage, l’échange, l’interaction généreuse des individus, par des rapports mécaniques, bureaucratiques, technocratiques.L’augmentation des états de mal-être me paraît témoigner de l’isolement. Ce n’est plus seulement une menace mais une réalité qui s’impose brutalement à nous.C’est sans doute en réaction à cette situation que se multiplient depuis peu les entreprises communautaires, les associations et les groupes d’entraide. Au cours des dix dernières années, le nombre de ces organisations a quadruplé. On estime qu’il existe aujourd’hui aux États-Unis plus de 500 000 de ces regroupements qui réunissent chaque semaine plus de 15 millions de personnes : depuis les Prostitué(e)s Anonymes jusqu’à l’Association des maniaco-dépressifs, en passant les Cambodgiens victimes des Kmers rouges... Ces regroupements, qui forment de véritables réseaux d’obligations, mettent l’accent sur l’entraide et la coopération, l’échange et le partage.Cette nouvelle tendance me paraît témoigner d’un besoin collectif inconscient de revenir à une forme de vie plus tribale, en réaction à la structure impersonnelle de la société actuelle. L’individu trouve dans ces entreprises communautaires l’encadrement qui lui permet de s’épanouir.L’homme est un animal social. Le plus social de tous les primates. Et c’est dans un contexte tribal que la plus grande partie de son évolution s’est déroulée.Pendant longtemps, l’unité de base a été la tribu : un groupe d’individus qui partageaient le même territoire de chasse et de cueillette. L’interaction avec ses semblables a été et demeure essentielle pour la survie physique et psychique de l’individu..Je crois que, sans pour autant restreindre l’autonomie, l’originalité, voire l’excentricité!, nous devons, dans le contexte de la société post-industrielle, réinventer les structures tribales dont l’être humain a besoin. Car cette dimension représente un facteur positif de bien-être pour les individus. De toute évidence, un encadrement humain, et non pas bureaucratique ou technocratique, est nécessaire pour l’équilibre : l’entraide et la coopération, l’échange et le partage que permettent les réseaux d’obligations.L’être humain, au fond, demeure essentiellement tribal. J’en suis donc venu à penser que nous devons désormais, sans renoncer au progrès que représente l’individualisation et la croissance de l’individu, nous employer à le réinsérer dans une structure plus tribale, afin de surmonter l’obstacle que représente, pour l’expansion de la conscience, la sérialisation des êtres.D’où, à mon sens, l’importance considérable de la tendance au regroupement dans des entreprises communautaires, des associations et des groupes d’entraide. La tribalisation, c’est le meilleur moyen qui s’offre à nous pour changer le système : transformer l’organisation en organisme, assurer une interaction ouverte et généreuse avec les autres.C’est la voie du cœur. |