L’HOMME AU CENTRE DU CERCLE
Pierre Proudhon, homme politique, polémiste est resté célèbre par sa réponse à la question : « Qu’est-ce que la propriété ? La propriété c’est le vol ! »Il convient de replacer cette phrase dans son contexte et d’y rajouter cette autre affirmation de Proudhon à la question : « Qu’est-ce que l’esclavage ? C’est l’assassinat ! »

On peut voir aujourd’hui sur certains ronds-points de nos petites villes, de nos villages, des femmes et des hommes,qui sont des esclaves modernes, des laissés de côté de notre société. Ils ont investi les ronds-points dont ils sont les propriétaires, parce que construits avec leur contribution à la fiscalité locale. Nous sommes riches en France de 40 000 ronds-points et plus (chiffre de 2013- Voir sur le net Observatoire des gaspillages), le coût d’un rond-point oscille entre 100 000 € et 1 000 000 €. Ils assurent paraît-il la fluidité de la circulation, cela reste à démontrer surtout en ce moment.

Nous sommes donc propriétaires de nos ronds-points, qui sont donc mutualisés, comme l’étaient nos autoroutes, un peu suivant le rêve de Proudhon le mutualiste, le fédéraliste.
Notre société « post industrielle »suite à la fermeture de nos usines, la désertification des zones d’emplois, jette sur les routes les femmes et les hommes, redevenus des nomades comme dans les temps les plus ancestraux, ils doivent se déplacer pour se nourrir et vivre, vers les lieux riches des emplois, les plus aisés eux peuvent rester sur place, pour eux pas de ronds-points.

Le peuple des nomades se révolte contre les péages dont les sédentaires sont exonérés, les urbains prennent un taxi uber pour l’aéroport et vont en Espagne en week-end ou ailleurs en avion pour le prix d’un péage autoroutier, le carburant des avions est subventionné par tous ! Les nomades chaque jour acquittent un droit de passage, un octroi pour venir en ville travailler.
Comment alors s’étonner que la révolte gronde et nourrisse les extrêmes, les sédentaires font mine de découvrir leurs frères nomades et leurs difficultés. Où est passé, la fraternité affirmée dans le marbre et son indispensable conséquence la solidarité ?

Les francs-maçons opératifs, descendants des bâtisseurs de cathédrales dans le sillage des guildes de métiers, du corporatisme, ont inventé la solidarité mutualiste, la véritable fraternité, ne peut-on pas aujourd’hui considérer qu’il existe des biens communs qui doivent être exclus de la marchandisation, comme l’accès à l’eau, à l’énergie, la liberté de circulation réelle, comme sur les autoroutes par exemple financées par tous et encore payantes, pour le profit exclusif de quelques-uns. Faudra-t-il demain payer pour voir le soleil, je croyais qu’il brillait pour tout le monde !
S’il n’est pas question par effet de balancier de s’en remettre à une radicalité qui serait destructrice pour les plus humbles, si la propriété privée est porteuse d’espoir d’une vie meilleure, la propriété des biens communs ne doit-elle pas faire l’objet d’un droit équitable pour tous, créant ainsi l’indispensable lien social. Une suggestion pour les cahiers de doléances.
JF.
Pour Proudhon, l’expérience de la Deuxième République représente l’émergence d’une oligarchie élective au sein de laquelle les députés ne sont pas de réels mandataires, le consentement des citoyens aux lois n’étant qu’indirectement exprimé lors des élections législatives. La plupart du temps, le peuple demeure impuissant face à ses délégués, qu’il ne peut sanctionner qu’en refusant de les réélire. La coupure entre élus et électeurs se creuse rapidement. Et Proudhon témoigne : « Il faut avoir vécu dans cet isoloir qu’on appelle une Assemblée nationale pour concevoir comment les hommes qui ignorent le plus complètement l’état d’un pays sont presque toujours ceux qui le représentent » (Les Confessions d’un révolutionnaire, 1849)
Source WIKIPEDIA
ELLE ACCOUCHE SUR UN ROND-POINT BLOQUÉ PAR DES «GILETS JAUNES»
Certains rond-points et autres péages occupés par les «gilets jaunes» ont été le théâtre de véritables moments d'allégresse. Après un mariage près d'un barrage de Tarbes (Hautes-Pyrénées), c'est un bébé qui a vu le jour à Quimper (Bretagne).
Mardi 11 décembre, Julien Branquet, un ambulancier de 33 ans et son épouse Gaëlle Guinot, 23 ans, se rendaient à la maternité de Quimperpour un rendez-vous, comme le rapporte le Télégramme. Mais en chemin, la jeune femme a senti que le travail commençait. «Les contractions étaient de plus en plus fortes, il a fallu garder son sang-froid sur la route», a expliqué le papa au Parisien.
Après un coup de fil au Samu, qui a conseillé aux futurs parents de s'arrêter pour éviter les ralentissements, ils sont arrivés au «niveau du rond-point de Troyalac'h, rond-point partiellement bloqué par les 'gilets jaunes' depuis un moment déjà», a raconté le jeune breton.
SOURCE ET ETIQUETTE : QUOTIDIEN OUEST-FRANCE