LE BIEN ET LE MAL !
La morale ou la vertu, la morale se pèse au regard de la société dans laquelle ont vit, elle se mesure, se jauge en fonction de l’acceptable qui varie dans l’espace et le temps. La morale d’hier est « vintage ». Il nous reste quelques valeurs à défendre comme la fraternité, la solidarité, le désir d’égalité, la liberté, mais force est de constater que mêmes ces valeurs qui devraient nous rassembler sont souvent absentes.
La pratique de la vertu, fait partie de la construction de l’homme, pour qu’il soit en harmonie avec la nature qui l’entoure, l’homme sera alors plus juste, plus courageux, plus à même de s’aimer et d’aimer ses semblables. La vertu est donc au-dessus de la morale, elle est mère de la morale en quelque sorte. C’est pourquoi un des préceptes du franc-maçon est de fuir le vice et de pratiquer la vertu, pas de la dire, pas d’être moralisateur, mais de faire.
Jean-François Bouthors, dans un « Point de vue » paru hier dans le journal Ouest-France fait preuve de courage en écrivant un article au titre de : Besoin de plus de morale que de vertu. Sa réflexion se fait par rapport au départ de notre ministre de l’écologie science qui a besoin de morale et certes encore plus de vertu ! Cependant peut-on être vertueux sans respecter la morale ? Bien sûr il faut se défier particulièrement des parangons de morale, comme de tous ceux qui exigent des autres une moralité irréprochable, qu’ils ne respectent pas pour eux-mêmes. Ils oublient de montrer l’exemple.
On ne peut opposer pour moi la vertu et la morale, elles sont des amies qui ne demandent qu’à se fréquenter. En matière politique comme le souligne justement Jean-François Bouthors on ne recrute pas des Trappistes, mais des hommes efficaces, c’est nécessaire, indispensable, mais il semble que cela soit insuffisant. La mesure, la sagesse, ne nuisent pas à l’exercice. Il faut des hommes complets, c’est-à-dire des hommes qui ont une connaissance de ce qu’ils sont et de leurs capacités.
Alors le titre du Point de vue aurait pu être : Besoin de vertu et d’exemplarité.Mais envisager aujourd’hui de faire de la politique, c’est vouloir bien souvent faire carrière pour soi-même, se servir avant de servir les autres, il faut aller vite, être dans la lumière des apparences, c’est ce qui détruit la noblesse de la politique, nos élus dans leur immense majorité donnent beaucoup et reçoivent très peu.
La pratique de la vertu commence par la véritable connaissance de soi, par l’humilité de la descente avant de songer à entamer la montée. Marie-Magdeleine Davy a écrit en épilogue de son livre « La connaissance de soi » :
(…) « Tant que l’homme n’a pas trouvé en lui son propre soleil, il le cherche à l’extérieur ; a-t-il réintégré en lui-même son centre, le voici éclairé et éclairant, possédant son soleil à l’intérieur. On peut lui donner le nom de sage, d’homme vivant ou d’homme de lumière. »
C’est sans aucun doute de ce genre d’homme dont nous avons besoin en politique et dans la vie en général. Cela pourrait clore le débat la vertu ou la morale ?
Jean-François.