L’IMPOSTURE !
Il y a les philosophes de théorie et les francs-maçons de théorie et puis il y a les combattants, les chevaliers de l’esprit. Les imposteurs en imposent souvent, ils nous trompent, car nous les jugeons hâtivement sur leur apparence. Bossuet soulignait l’imposture du temps :
« Prenez garde à la malice du temps, voyez comme ce subtil imposteur, tâche de sauver les apparences, comme il affecte, toujours l’imitation de l’éternité. »
Nous venons de vivre une semaine d’impostures, le mot est peut-être fort, quoique, la précipitation, à accorder sa confiance avec hâte, et ne pas travailler avec la règle et le ciseau peut avoir des effets dévastateurs. Ne pas remettre en cause l’intégrité d’un fonctionnaire de police en se fiant aux apparences, être pressé par le temps, tirer des conclusions hâtives sous la pression des apparences, la pression des médias.
Puis, suivant le même processus bousculé par le temps, prendre quelqu’un pour un autre, sans avoir pris le temps, et succombant à nouveau aux apparences.

La persévérance, le temps long ne sont plus à la mode, 3G, 4G, 5G les doigts sur le clavier, vont plus vite que la règle, que l’esprit de mesure. Il faut faire vite, il y a trop d’intérêts économiques en jeu, le temps passe avant la vérité. On avance dans l’obscurité, mais on refuse l’obscurité on veut tout de suite la pleine lumière, et si cette pleine lumière devient insupportable, l’on conclut par le risque zéro, ce risque qui dès lors existe.
Nous vivons donc dans un monde d’impostures, dont les conséquences atteignent les plus faibles d’entre nous.
Le franc-maçon combattant pour la justice déclare :
« Je déteste l’intolérance, l’hypocrisie, l’imposture et l’usurpation… »
Je lui préfère la sagesse, la force et la beauté. La sagesse lente du temps, la force active de la justice qui couronnent ensemble la beauté et l’harmonie. Cette beauté individuelle et universelle règne dans le cœur de tous les hommes de bonne volonté.
Celui qui tente de se faire passer pour un autre revêt les habits de l’imposteur. Le franc-maçon par son initiation lente et progressive a appris que le savoir même nécessaire, n’est pas la connaissance. Cela me rappelle un célèbre candidat d’un jeu télévisuel porté aux nues, qui après avoir mémorisé des dictionnaires entiers, répondait à toutes les questions possibles suscitant l’admiration béate des téléspectateurs. Il s’est révélé plus tard être un imposteur vis-à-vis des autres, mais plus grave vis-à-vis de lui-même.
Ainsi le franc-maçon s’efforce humblement mais avec force de combattre l’imposture en toutes circonstances, pour faire triompher la vérité, en renonçant au paraître de l’avoir, pour être lui-même.
Jean-François.