LA NATIVITÉ DU PRINTEMPS
Tout à une fin, assènent les plus déterminés d’entre nous, la vie est un éternel renouvellement affirment d’autres. Je suis sceptique. Le printemps qui s’annonce bien tôt sous l’effet du réchauffement, démontre que tout se régénère, que rien ne meurt, que la graine plantée en terre donnera encore ses fruits.
Celui qui ouvre et qui ferme les portes, tel Janus, annonce la croissance de la Lumière. Le temps cyclique est re naissance, perpétuelle. Je vois votre sourire, il glose comme le bon Lapalisse.
Je ne puis cependant m’empêcher de m’émerveiller à chaque renaissance du printemps, bien sûr la sève monte, mais dans cette sève est comme la boisson des dieux, un nectar qui parfume notre esprit, élargi notre joie. Le printemps sera bientôt là. Ce maître radieux des horloges, qui lève les premières fleurs, qui sonne à travers les clochettes du muguet.
Je crois qu’il n’y a rien de plus beau, que la nature, elle nous inspire le bien, la simplicité.
C’est une belle, qui se pare sans cesse, on attend son retour, avec impatience, dans l’espérance, en regardant les arbres, en regardant le flot continu des vagues.
Christiane Rancé qui accompagnait récemment François Cheng dans l’émission la Grande Librairie, a succombé aussi au charme du printemps dans sa chronique hebdomadaire du journal La Croix, parue sous le titre Aux premières jonquilles. Elle ne résiste pas au charme du printemps elle cite Victor Hugo :
« Jeanne, George, accourez, puisque voilà des fleurs. Accourez, la forêt chante, l’azur se dore. Vous n’avez pas le droit d’être absents de l’aurore. »
Aujourd’hui, demain, renoncez aux tablettes, aux écrans, aux smartphones, allez embrasser les jonquilles, elles vous attendent, elles sont revenues, plus belles, plus radieuses que jamais.
Jean-François Guerry.