NOUVELLES RADICALITÉS VERTES ?
A contre-courant du mondialisme, du prêt à porter, des kits, des prêts à penser algorythmés. De nouvelles communautés radicales vertes s’installent dans nos campagnes désertées, elles seraient environ 1000, et en constante augmentation. Sont t’elles les héritières de l’esprit des lumières et du penser par soi-même, ou une résurgence du peace and love ?
Les jeunes qui constituent ces îlots se caractérisent par leur niveau intellectuel, leur culture, et la prise de conscience de l’urgence écologique.
Sont-ils des gaulois réfractaires au modernisme, ou des utilisateurs raisonnables des nouvelles technologies, leur téléphone portable les relie avec le monde, leur désir de communiquer avec le monde qui les entourent les différencient des communautés des années 1970. Ils ne veulent plus vivre simplement au rythme du CAC 40 ou du cours du blé mondial.
Leur objectif n’est plus seulement de gagner sa vie, mais de faire par soi-même sa vie et de lui donner du sens, ils voient plus loin que les autres. Ils veulent revoir leurs rapports avec la nature et les autres, non pas s’enfermer, mais s’ouvrir.
Ceux que nous considérions il y a quelques années encore comme de doux allumés, ont aujourd’hui le statut de lanceurs d’alertes. Ce sont eux qui investissent les jachères organisées dans nos campagnes comme substituts à la surproduction localisée qui ruine nos agriculteurs.
Alors ceux que certains considèrent comme des bobos écolos, des enfants gâtés, ne sont-ils pas tout simplement des précurseurs ? Ok boomer.
Ceux qui sont aujourd’hui considérés comme des marginaux, ne seront-ils pas dans 20 ou 30 ans considérés comme des précurseurs. Les utopies d’aujourd’hui sont souvent les normalités de demain.
On argumentera à leur sujet que l’on ne change pas le monde, en se retirant du monde, c’est refuser de voir qu’ils font déjà partie de notre monde, et c’est par leurs transgressions, leurs mutations, qu’ils font avancer le monde. Ils rêvent d’un autre monde.
Quand les sœurs et les frères se retiraient dans leurs loges, pour réfléchir, alors naissaient les idées de demain. Les communautés qui se retirent s’octroient du temps long, s’extraient des contingences, de la dictature de l’immédiateté, deviennent des marqueurs sur le chemin de l’avenir.
Ces jeunes se fédèrent en couvents écologiques, il y a dans leur recherche un aspect spirituel, ils sont sans conteste à la recherche de plus d’être et de moins d’avoir, de recherche de la vraie vie en vérité.
Ils sont je pense animés par l’intuition qu’il faut allumer la lumière dans les phares quand la nuit tombe ou quand les éléments se déchainent. Sous prétexte de rentabilité nous n’avons plus de gardiens de phare. Ces jeunes sont des lumières, fragiles, imparfaites, solitaires, ils sont des lumières verticales qui éclairent notre monde.
Jean-François Guerry.
« À l’aurore, lorsque tu te réveilles péniblement, aie toute prête cette pensée : « C’est pour faire œuvre d’homme que je m’éveille. Vais-je donc encore m’irriter, si je m’en vais faire ce pour quoi je suis né et ai été amené au monde ?(…) Est-ce donc pour le plaisir que tu es né ? N’est-ce pas pour agir ? Ne vois-tu pas les plantes, les moineaux, les fourmis, les abeilles faire leur besogne propre, apportant leur part à l’œuvre du monde ? Alors, ne veux-tu pas faire la besogne de l’homme. Ne vas-tu pas te presser d’agir conformément à ta nature ? »
Marc Aurèle – Pensées I – Livre V.
TELEPHONE - Un autre monde (Clip officiel)
TELEPHONE "Un autre monde", clip extrait de l'album "Un autre monde" Réalisation : Jean-Baptiste Mondino Interprète : TELEPHONE Auteurs : Jean-Louis Aubert C...