RÉFLEXION : DIEU.
- Le mot Dieu n'est pour moi rien de plus que l'expression et le produit des faiblesses humaines, la Bible un recueil de légendes, certes honorables mais primitives qui sont néanmoins assez puériles. Aucune interprétation, aussi subtile soit elle peut selon moi changer tout cela. Einstein. Dans leur lutte pour le bien moral, ceux qui enseignent la religion doivent avoir la stature de renoncer à cette source de crainte,
et d'espoir qui dans le passé a mis un si vaste pouvoir dans les mains des prêtres. Dans leurs travaux, ils devront se servir de ces forces qui sont capables de cultiver le bon, le vrai et le beau dans l'humanité elle-même. C'est bien sur, une tâche bien plus difficile mais incomparablement plus noble. Après que les professeurs en religion aient accomplis ce processus d'affinement indiqué, ils ne manqueront pas de reconnaître avec joie que la vraie religion a été anoblie et rendue plus profonde grâce à la connaissance scientifique. Plus l'évolution spirituelle de l'humanité progresse, plus il me semble que le chemin de la religiosité authentique ne se trouve pas dans la peur de la vie, la peur de la mort, ou la foi aveugle, mais dans l'effort pour la connaissance rationnelle. En ce sens, je crois que le prêtre doit devenir un enseignant, s'il veut rendre justice à sa noble mission éducative. Einstein
Pourquoi m'écris-tu Dieu devrait punir les Anglais ? Je n'ai aucune connexion particulière ni avec l'un ni avec les autres. Je vois seulement avec de grands regrets que Dieu punit nombre de ses enfants à cause de leurs innombrables stupidités, pour lesquelles lui seul, peut être tenu pour responsable. De mon point de vue, seul sa non-existence pourrait l'excuser. Einstein.
C.G
Dans le prolongement de cette réflexion, l’émergence de l’esprit des lumières, nous as fait sortir de l’obscurantisme, mais pas forcément de nos ténèbres intérieures. Notre appétence pour la liberté et la vérité, nous as remplis de courage pour penser pas nous-mêmes, acquérir notre autonomie intellectuelle et spirituelle, c’est la conquête du penser par soi-même,l’Aufklärung, le Sapere aude.
C’est le travail initiatique qui agit comme une révélation des lumières et la volonté de se transformer, se métamorphoser pour devenir un honnête homme, plus incliné vers les vertus que vers les vices. Ce courage d’aller vers la vérité est un véritable héroïsme intellectuel, qui suppose une action immédiate sur soi, ici et maintenant, sans l’espoir d’un monde meilleur dans l’au-delà, donner et faire sans rien attendre en retour, aimer pour la joie d’aimer. (Thème musical en fin d’article)
Avoir la force de son auto critique permanente.
Socrate en son temps dans ses dialogues ne faisait pas autre chose, le questionnement permanent de soi, était absent de la plupart des penseurs et intellectuels des lumières, à l’exception de Rousseau.
Le gouvernement de soi s’impose avant de vouloir gouverner les autres, et comment transmettre la Lumière au plus grand nombre ? Si ce fut l’ambition des lumières, ce fut aussi celle de la religion du plus grand nombre qui refusa « les sectes », les hérésies des premiers chrétiens par exemple, de ces pères du désert porteurs pourtant des plus belles vertus, parce que les plus simples.
Les lumières n’échappent pas à ce processus en voulant atteindre le plus grand nombre elles prennent le risque de se dogmatiser. C’est par exemple le laïcisme dogme de la laïcité.
C’est donc la recherche de la voie du milieu, de l’harmonie qui demande le plus de courage, ne pas rejeter les traditions à cause des errances de leurs prêtres, pour en conserver les valeurs, les vertus, qui tendent à l’universel. C’est penser à une religion naturelle des lumières, ou primordiale de René Guénon, celle qui surplombe, les autres, qui n’a pas de limites, qui va de l’occident à l’orient et pourquoi pas du nadir au zénith, puisqu’il y a paraît-il une correspondance entre le bas et le haut, le fil à plomb est toujours présent dans nos loges maçonniques. On peut lire pour extrait dans le chapitre I de la constitution de la Grande Loge de France : La Franc-Maçonnerie est un ordre initiatique traditionnel et universel fondé sur la Fraternité. Elle constitue une alliance d’hommes libres et de bonnes mœurs, de toutes origines, de toutes nationalités et de toutes croyances.
Dans la recherche constante de la vérité et de la justice, les Francs-Maçons n’acceptent aucune entrave et ne s’assignent aucune limite.
Les quelques lignes tracées par Carl Gustav Jung abondent le propos de C G sur le concept de Dieu dégradé par certains de ses clercs :
« J’ai souvent été obligé, dans ma pratique thérapeutique, de dispenser un enseignement élémentaire d’histoire des religions, pour commencer par soulager de leur dégoût des choses religieuses les gens qui n’avaient jamais eu affaire qu’à des prédicateurs et à des annonciateurs de la Bonne Nouvelle. L’homme aujourd’hui veut comprendre, il ne veut pas entendre des prêches. » (1952)
Jean-François Guerry.