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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le
DANS L’ÉCUME DE MES ERRANCES

DANS L’ÉCUME DE MES ERRANCES

 

                                            Pour tous ceux qui sont dans la peine.

 

UN pèlerinage, un chemin initiatique, une errance du corps, une flèche vers l’âme, une aventure humaine, spirituelle, pour voir l’infini. Le grandiose derrière la porte à peine ouverte, un rayon de lumière. Un élan vers soi, un essor, une ‘reliance’ avec soi, avec l’autre.

 

Frapper, passer entre les colonnes, marcher de l’occident jusqu’à l’orient, puis descendre dans les vallées sans fond, établir son camp dans les hauteurs et redescendre de la montagne plus radieux que jamais, comme un torrent de lumière.

Être une rivière aux pépites d’or, aux cristaux polis des diamants pierres éternelles, se jeter dans l’océan pour n’être qu’une vague dans l’immensité, toucher le fond et la crête. Comme une bouteille dans la mer, atteindre les rivages inconnus de l’horizon. Là, où la terre, l’eau, et le ciel se confondent. Établir sa demeure, dans le bleu de l’azur.

 

Transhumer, pour sentir, transmuter pour grandir, franchir l’impossible, obtenir la liberté de passer, revenir chez soi, sur sa terre. Reconstruire sans cesse son temple détruit, fouiller dans les ruines, pour découvrir le trésor, l’anneau de l’alliance avec le bien, le juste, le beau.

 

Oublier tout, fermer ses yeux, ne les ouvrir que sur son âme. Subtile et légère, elle vole, au dessus du fleuve el Nil bleu, pour se reposer dans la vallée royale.

 

Perdre les illusions de son ego, trempé par l’orage qui emporte les bagages inutiles. Faire quelques pas, plus loin, plus haut et passer sous le laurier et l’olivier. Un soir de soleil d’été, s’adosser au chêne millénaire qui me recouvre des ses ailes vertes, qui attrapent le vent rempli de mes rêves.

Étirer la nuit jusqu’au matin brumeux, pour voir danser sur la lande les lutins magiques, courir pour saisir leurs sourires, enfermer dans son cœur leurs éclats de joie. Puis avec eux faire une dernière valse jusqu’à l’ivresse.

 

Aimer tout, la nature, les paysages, les fleurs sauvages, les murmures des oiseaux et peut-être soi-même enfin. Soudain céder à l’irrésistible envie de courir comme un enfant dans le champ de blé, la prairie et me poser comme un planeur sur votre cœur doucement, pour l’écouter battre. Comme un fou d’amour, un instant, toujours, seul au monde avec vous, avec toi, ensemble avec la beauté du monde.

 

Attacher cet instant à l’arbre de ma vie, attacher mon présent, au-dessus de mon passé, avec mon désir d’avenir en faire une éternité.

 

Capturer une étoile au fond de ma main, ne la montrer qu’a ceux qu’on aime, les autres ne peuvent pas la voir, leurs yeux sont fermés. Elle éclaire la nuit pour toujours.

Refaire sans cesse le chemin qui va de la crypte souterraine où jaillit la source de la fontaine de jouvence, puis marcher pas à pas, remonter l’échelle en suivant le feu tremblant du cœur, vaciller d’émotion quand la grande lumière commence à paraître au point du jour.

 

Mettre son cœur en vacance, libre, en mode ralenti, en mode écoute, pour recevoir tous les messages. Comprendre enfin l’autre ce qu’il nous dit, alors qu’il s’essouffle à notre porte depuis longtemps. Faire de son cœur autre chose qu’une mécanique, dont le ressort finira par lâcher user par l’inutile.

 

Ne plus courir après sa performance, marcher lentement avec précaution la nuit, sans bruit franchir la porte entre ouverte, et regarder le berceau dans lequel repose notre âme, dans un monde au-delà du bien et du mal, un monde de pureté, d’harmonie ; un jardin où les roses mystérieuses aux pétales de velours, déposent délicatement dans l’air leurs parfums qui rentrent par les fenêtres béantes du cœur : et notre corps frissonne de bonheur.

 

Tout flotte en apesanteur, les roues du char de la vie, tournent dans les nuages immaculés, elles avancent dans des plaines fertiles du ciel vers la terre de lumière et de vérité.

 

L’autre côté est ici et maintenant, à force de verser dans la coupe tant d’amour, elle en déborde, l’amour se jette dans le fleuve de la vie, il irrigue toute la surface de la terre. C’est comme un rêve d’adolescent, lors de sa première rencontre, le cœur trop chargé des sanglots de joie, les lèvres rougies d’avoir trop embrassé, donné sans compter.

Le soleil, bientôt, dans un mois sera au midi, il brisera les nuages noirs, l’été de la Saint-Jean. Quand le feu d’en haut descend en bas, il crépite de joie jusqu’au sommet du cône lumineux quand la nuit tombe, le jour se lève. Demain nous reprendrons les tisons encore rouges, le feu est éternel pour celui qui sait le nourrir. Rien ne meurt, tout se transforme, l’éternité nous appartient il n’y a pas de limites à notre imagination.

 

Est-ce que cette errance, n’est pas une folie, a-t-elle un sens ? Peu importe si les mots s’entremêlent, se bousculent maladroits, pourvu que cette errance dure pour vous, pour moi, pour nous. Qu’elle puisse parfumer ne serait-ce qu’un instant les espaces fétides, qu’elle soit un lotus épanoui dans votre vie, ou un chemin vers la roseraie enivrante et rouge d’amour.

 

Qu’elle soit, un énorme pied-de-nez, à la tristesse des jours sans joie, une folie sans doute, des folles pensées errantes dans un val sans retour, ou une simple brèche ouverte dans un coin de ciel pur, ou un humble paradis sur terre. Un chemin vers nos accolades, nos mains fraternelles, avant de partager l’agape festive. L’écume de cette errance est un petit bonheur, ou une grande joie, un moment de vie.

 

Jean-François Guerry.

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A
merci bc, c'est vraiment tres beau, comme j'aimerai avoir trouve cela dans ma loge mais bon…………………...
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Mon T C F,<br /> je suis persuadé que tout cela existe dans ta loge qui ne t'a sans doute pas tout révélé, mais il faut de la persévérance, et savoir apprécier des fois la lenteur, chaque frère a fait une démarche, leurs yeux sont peut-être en voie de s'ouvrir<br /> Jean-François