« Je sais que je ne sais rien » - Socrate-
Drôle d’affirmation de Socrate à ses élèves, ironie socratique, modestie feinte, ou humilité de la figure d’un sage. Tout homme qui frappe à la porte du temple, est à la fois instruit de bien des choses inutiles et en recherche de la vérité. Plein de certitudes et plongé dans le doute le profond. Conscient du chemin parcouru et de l’infinité de ce qui lui reste à faire pour atteindre l’inatteignable, l’inaccessible étoile. Fier de ses lumières et inconscient de sa part d’ombre. Il sait faire les deux premiers pas, il lui manque le troisième.
Le jeune franc-maçon dès qu’il reçoit la lumière, ses frères lui donne les clés, les mots, les paroles, les gestes et les outils symboliques. Il déclare surpris : je ne sais lire, ni écrire tout ceci est nouveau pour moi. Incapable de comprendre cette propédeutique mystérieuse il se retranche en silence.
Le frère Goethe pendant la dernière période de sa vie s’est confié à son secrétaire Johann Peter Eckermann dans Ses entretiens. Il lui a dit : « Les gens ne savent pas ce que cela coûte de temps et d’effort pour apprendre à lire. Il m’a fallu quatre-vingts ans pour cela et je ne suis même pas capable de dire, si j’ai réussi. »
La lecture précède l’écriture, lire tout, lire le tout. Lire en soi-même est l’effort préalable, pour pouvoir lire le monde. Pour pouvoir écrire sa vie, construire sa vie et nourrir la folle ambition de construire un peu le monde. Lire en soi pour s’initier, c’est-à-dire commencer sa croissance intérieure, cette croissance éveil puissant de la conscience. C’est l’enseignement de Sri Aurobindo.
Jean-François Guerry.
« Une vision s’éclaira sur les hauteurs sans horizon,
une sagesse s’illumina, venue des profondeurs sans voix :
la Vérité s’élargit d’une interprétation plus profonde,
immense inversion de la Nuit et du jour ;
toutes les valeurs du monde changèrent, exhaussant le but de la vie ;
alors apparurent une parole plus sage, une pensée plus vaste
que n’en peut apporter le lent labeur du mental humain,
un sens secret s’éveilla, qui pouvait percevoir
une Présence, une Grandeur partout.
L’univers n’était plus ce tourbillon absurde
roulé inerte sue une machine énorme :
il rejetait sa façade grandiose et sans vie,
non plus mécanisme ni œuvre du Hasard,
mais mouvement vivant du corps de Dieu.
(Sri Aurobindo extrait de La Croissance Intérieure)
Note : on distingue ici l’ordre intérieur en marche après le chaos, Dieu peut être remplacé par Théos, par Principe d’ordre.
« Pour un Maître Maçon, la recherche de l'Unité tant prônée par notre rite : Est-elle concevable ? Possible ? Sinon même utile ? »
Religion dualité ténèbres lumière,
Dichotomie de l'Univers mes chers frères !
Manichéisme ciel enfer honni de Voltaire,
Car matière et esprit sont complémentaires.
Faiblesse de tout ramener au binaire.
Quel sujet ? Le damier blanc noir ne suffit plus.
Trois colonnes trois lumières et trois vertus,
Par le message du rituel d'initiation,
Associent de manière transcendantale
Le physique l'émotionnel et le mental.
Capacité de se grandir, de tendre vers,
Sous l'œil du Grand Architecte de l'Univers,
Juste équilibre entre Maîtrise et Divin,
Médiateur entre la créature et le Créateur,
Au centre du cercle à la recherche du bonheur,
Homme vrai par le corps par l'esprit par le cœur.
Jean-Pierre Rousseau.
LE SILENCE EST D'OR
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