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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François Guerry
Acacia

Acacia

L’INITIATION À LA MORT.

 

Apprendre à vivre c’est aussi apprendre à mourir. L’initiation comme la mort est commencement, une porte se ferme, une autre s’ouvre. Quand il est minuit c’est déjà l’annonce du retour à la lumière.

 

Je vois la branche d’acacia sur le tertre, elle pousse sur le cadavre, elle ne périt pas elle imputrescible.

 

Le phénix brûle dans la lumière des flammes, en donnant naissance à un nouvel œuf. Ainsi rien ne meurt tout se transforme. On s’initie à la mort.

 

Jean-François Guerry.

L'INITIATION À LA MORT
Avec mes excuses pour la présentation lecture à faire plein écran en décalant légèrement sur la gauche.
Profiter de la vie

 

 


Ce jour-là, on venait d'apprendre la mort accidentelle, dans des circonstances tragiques, de deux personnalités des médias. Sur toutes les chaînes de télévision, on diffusait les réactions de parents, d'amis, d'étrangers même, tous aussi ébranlés.

 

 


À un ami d'une des victimes, l'animateur demande en fin d'interview : " Et vous-même, que retenez-vous de cet événement? Qu'est-ce que ça vous dit, personnellement? " Après un court moment d'hésitation, l'ami répond sur un ton grave : " Ca me dit que la vie est courte... Je vais en profiter pleinement... "

Tout le monde comprend le sens de cette réflexion. Mais afin de creuser davantage, j'ai voulu savoir ce que quelques personnes autour de moi comprenaient de la formule : profiter de la vie. Si j'écarte ceux des farceurs, la plupart des commentaires que j'ai obtenus m'ont paru très significatives : profiter de la vie c'est être plus attentif au lever et au coucher du soleil, à la texture des feuilles, au rythme de saisons, aux rapports avec les intimes, les proches, les amis, avec les autres en général; s'occuper davantage des enfants, servir la société, quelques vagues projets écologiques ayant même été esquissés...; s'amuser davantage, consacrer plus de temps aux loisirs, faire plus souvent l'amour, s'engager socialement, faire des choix plus exigeants en fonction de valeurs plus élevées; consacrer du temps à s'épanouir, se développer.

En résumé, je dirais que, pour la plupart de ces personnes, profiter de la vie revenait, en somme, à faire de meilleurs choix, à veiller davantage à la qualité des rapports humains et à une meilleur communion avec la vie même, en particulier avec la nature…À chacune d'entre elles – comme à moi-même, je m'empresse de le souligner – j'avais envie de dire : " Mais qu'est-ce qui t'empêche de profiter davantage de la vie ici et maintenant? Où est donc l'obstacle? Tout ce que tu estimes être l'essentiel se trouve à ta portée! Non? "

L'obstacle qui empêche de profiter davantage de la vie semble dû à l'état de sommeil où nous sommes plongés, sans nous en rendre compte. Nous vivons comme des automates. Prendre conscience, à un moment donné, que la vie est courte et qu'il faut d'autant plus en profiter, c'est avoir un choc, se réveiller subitement de l'état léthargique que nous entretenons par habitude, par lassitude aussi peut-être. Après l'enfance, la faculté d'émerveillement s'émousse rapidement.. La vie perd de son relief. Presque tous les gestes deviennent une corvée. Par exemple, faire les courses. On achète les fruits et les légumes sans s'investir! C'est pourtant un geste sacré, un acte par lequel on communie avec la nature. Et si je donne cet exemple c'est que la découvertes des fruits et des légumes est récente pour moi et qu'elle a été l'occasion d'une révélation.

Profiter de la vie, ça me paraît aussi être plus attentif aux gestes de tous les jours. Par opposition à vivre dans son mental, absorbé par le bavardage incessant dans sa tête; engourdi par le bourdonnement des mots, le collage figé de pulsions émotionnelles, passant d'un état à un autre, dans une discontinuité, un éparpillement, un éclatement de la conscience d'être. C'est pourtant l'état habituel dans lequel nous vivons notre vie, un état dont il est d'autant plus difficile de se libérer qu'on n'en est pas conscient. Je pense même qu'il est impossible de s'en libérer tout à fait. Car cet état d'instabilité mentale semble faire partie de la nature humaine. Mais ce n'est pas, comme tel, un état malheureux, plutôt un état d'absence à soi qui empêche de profiter de la vie parce qu'elle est subie plutôt que vécue consciemment.

Ce qui me frappe dans la plupart des commentaires que j'ai recueillis, c'est de constater jusqu'à quel point profiter de la vie se trouve dans les petites choses dont elle est faite, les gestes les paroles, les regards, les attentions… J'ai déjà dit que la voie sur cette planète est celle des petites choses; se lever, se laver, ouvrir le frigo… et tout le reste, jusqu'au moment où on ferme la lumière dans l'attente du sommeil. Les petites choses, par rapport à l'idée qu'on se fait qu'il n'y a que les grandes entreprises qui sont importantes. Alors que profiter de la vie, c'est porter attention à chaque moment de la vie: porter attention non pas à la notion du temps, mais, concrètement, à chaque tranche du temps de la vie.

En définitive, le sentiment de profiter pleinement de la vie réside dans la conscience d'être; on peut faire les mêmes gestes avec ou sans cette conscience d'être. Le sentiment de plénitude n'est donc pas seulement dans ce qu'on fait, mais dans l'attention à ce qu'on fait et à ce qu'on est , dans le temps de la vie. Il n'y a là rien là de très nouveau, j'en conviens. Ce serait même plutôt banal. Mais il se trouve que pour s'éveiller à l'importance de la conscience d'être jusque dans les petits gestes, dans les tranches du temps de la vie, un choc est nécessaire. Et c'est généralement la mort autour de soi qui provoque ce réveil, cette prise de conscience. C'est peut-être même une fonction de la mort que d'éveiller ceux qui restent, du moins ceux qui n'ont pas le sommeil trop lourd, l'engourdissement trop collant, l'ankylose trop gluante...

C'est la mort qui éveille à la vie. La mort des autres. Et la perspective, parfois même la menace, de sa propre mort…

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C
Quel que soit notre âge, percevoir la moindre douleur qui s'éveille dans notre corps et dans notre Esprit, est une alerte qui nous signifie la fragilité de notre existence, nous savons pertinemment qu'elle peut s'interrompre à tout moment, en un mot que nous appelons la mort !!!! Elle peut survenir brutalement sans aucune souffrance et trop souvent hélas, elle survient dans d’atroces souffrances, les modes de notre mort sont multiples, en dehors des maladies, l'humanité dans son animalité historique et guerrière, délaisse son instinct de conservation de la Vie en fourbissant des armes, permettant aux hommes devenus des fauves de s'entre-tuer.<br /> Après ce triste constat, permettez d'évoquer, ce que les hommes conservent de leur passage après leur mort, ils ont voulu au cours des siècles garder vivant ce que l'intelligence leur a permis de créer,<br /> le langage , la parole, les mots, les phrases, ils ont inventé l'écriture mémoire, elle leur a permis de <br /> en gravant dans de l'agile, sur de la pierre, sur des parchemins, les prodigieux souvenirs d'une vie, puis ce fut l'invention de l'imprimerie qui a permis la diffusion sur du papier de toutes les créations de l'Esprit.<br /> Notre modernité actuelle, ne pensez-vous pas, qu'elle a vaincu partiellement la mort, puisque l'intelligence de nombreux savants a permis à la voix de survivre par la création d'appareils enregistreurs et d'entendre à nouveau les voix de ceux qui ont disparu à jamais, invention encore plus percutante, le cinéma qui enregistre à la fois la voix et l'animation vivante de tout ceux que nous avons admirés et tant aimés !!!!<br /> Laissons si possible les dérives de toutes les faiblesses humaines, afin avant de disparaitre, de profiter avec amour et partage de toutes les richesses littéraires ,artistiques, musicales des grands Esprits .<br /> Ne désespérons pas de la nature Humaine, soyons vigilants, sincères, afin qu'en nous regardant dans un miroir, il nous renvoie l'image de la joie de vivre !!!!<br /> Claudius
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R
Merci merci merci !!!
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