L’ÉGALITÉ LA JUSTICE.
Platon rapporte le dialogue de Socrate avec Kalliklès dans Gorgias au sujet du bonheur des philosophes, c’est-à-dire une forme de sagesse, qui est aussi l’objet de la recherche des enfants de la Lumière.
« L’amitié est impossible pour qui n’a pas le sens de la communauté. Les philosophes disent, Kalliklès, que le ciel, la terre, les dieux et les hommes ont ensemble le sens de la communauté, de l’amitié, de la mesure, de la sagesse et de la justice : voilà pourquoi le tout qu’ils constituent s’appelle le cosmos, mon ami, pas le chaos, ni le tout-est permis. Il me semble que tu ne réfléchis pas à ces choses-là, et il t’a échappé, tout savant que tu es, que l’égalité, l’égalité géométrique, est toute-puissance chez les dieux et chez les hommes. Mais tu penses toi, qu’il faut rechercher la supériorité. C’est que tu négliges la géométrie. »
Ce dialogue rappelle l’influence de Pythagore sur Socrate, rappelle aussi que l’Ordre est préférable au chaos, que la justice est indissociable de l’ordre et de l’amour fraternel. Le Maître Maçon travaille à l’égalité dans la chambre du milieu, il fait le chemin qui mène de la périphérie au centre, en marchant sur le rayon lumineux qui passe au-dessus de la matière. Il ne succombe pas à l’aveuglement de la haine, il refuse les extrêmes. Socrate complète plus loin dans le dialogue :
« Donc si nous nous exhortons entre nous, Kalliklès, à gérer au nom de l’État les affaires de la cité en matière de construction, sur les ouvrages les plus ambitieux les remparts, les arsenaux, les temples, faudrait-il commencer pour nous examiner nous-mêmes, par nous demander si nous connaissons cette science ou si nous ne la connaissons pas, l’architecture, et auprès de qui nous l’avons apprise ? »
Plusieurs siècles plus tard la Franc-Maçonnerie a repris cette propédeutique de la construction de soi, de son être intérieur, avec les leviers symboliques que sont les outils de la construction. Se connaître pour se perfectionner et agir pour servir et embellir la société, par l’égalité et la justice associée à l’amour fraternel de l’autre, pourvu qu’il soit digne et de bonnes mœurs.
Jean-François Guerry.
Le Chaos et l'Ordre
Un article paru dans la revue Science & Vie numéro 954 (mars 1997), "Et la vie émergea du chaos", signé par Roman Ikonicoff, tente d'expliquer scientifiquement le passage du chaos à l'ordre. Il nous a paru intéressant de comparer les données scientifiques concernant le mécanisme de complexification de la vie et ce que dit la Tradition sur le même sujet.
La Tradition chrétienne nous dit :
"Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. La terre était informe et vide, il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.
Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres. […]
Dieu dit : Qu'il y ait une étendue entre les eaux, et qu'elle sépare les eaux d'avec les eaux. Et Dieu fit l'étendue, et il sépara les eaux qui sont au-dessous de l'étendue d'avec les eaux qui sont au-dessus de l'étendue. Et cela fut ainsi. Dieu appela l'étendue ciel. […]
Dieu dit : Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse. Et cela fut ainsi. Dieu appela le sec terre, et il appela l'amas des eaux mers." (Genèse 1:1-10)
Ce texte nous confirme ce que nous savions grâce à l'étude de la symbolique des Nombres : la création est une division et non une multiplication ! La création se fait par distinction et non par séparation proprement dite.
Selon l'une des principales lois de la physique, la création ne devrait pas exister ! Si l'on en croit la physique, ni l'homme, ni les animaux, ni les végétaux ne devraient exister. Pourquoi ? Parce ce que selon la physique, tous les systèmes ne peuvent naturellement évoluer que vers des systèmes de moindre énergie. Sauf s'il y a intervention extérieure. Autrement dit, quand un système décrit par un certain nombre d'informations se transforme en un autre système décrit par d'autres informations, il ne peut lui transmettre la totalité de son énergie car une certaine quantité de celle-ci se dégrade.
L'auteur de l'article prend l'exemple d'un tas de briques et d'un mur construit au moyen de celles-ci. La structure du mur est plus "intelligente" que celle du tas de briques. On dit qu'elle est plus "profonde". Et pourtant, quantitativement, rien n'a changé : il y a toujours autant de briques. Comment exprimer le changement survenu sinon en termes d'informations : l'ensemble des informations nécessaires à la description du tas de brique s'est transformé en un ensemble d'informations nécessaires à l'édification du mur. Et pour accomplir le changement, il a fallu un travail, c'est-à-dire de l'énergie.
Il est bien évident qu'il existe une différence de "profondeur" entre un atome et un homme. pour une quantité de matière équivalente, l'homme est beaucoup plus "profond" que l'ensemble des atomes qui le composent. Les scientifiques se demandent s'il existe un rapport entre l'augmentation de la complexité ("profondeur") et la quantité d'énergie nécessaire à la transformation.
Le second principe de la thermodynamique dit qu'un système isolé, c'est-à-dire non influencé par une intervention extérieure, évolue inexorablement vers sa destruction. Autrement dit, tout ce qui a été créé mourra. Logiquement donc, l'Univers devrait se dégrader lentement et finir par s'écrouler. Ceci semble évident, et pourtant la vie ignore ce principe puisque, selon la science profane, il y a évolution depuis des formes primitives unicellulaires vers des systèmes complexes tels que l'homme. L'explication de ce phénomène est peut-être que dans l'Univers rien n'est isolé, mais cela est contraire à l'avis scientifique.
Revenons à nos briques pour constater que, contrairement à ce que suggère l'intuition, la description du mur exige bien moins d'informations que celle du tas de briques.
Et si la tendance à la "profondeur" n'était qu'une mise en ordre du chaos issu du big-bang ? Dans ce cas, nous pourrions comprendre que le nombre d'informations nécessaires à la description de la structure humaine est moins important que le nombre d'informations nécessaires à la description des atomes qui vont le composer. Moins d'informations et donc moins d'énergie. Notre Univers évoluerait donc, non pas vers sa simple destruction, mais vers une organisation toujours plus parfaite, tendant sans doute vers l'unité primordiale dont il est issu. Cela ne signifie pas, bien entendu, qu'un tas de brique constituera un jour et spontanément un mur ! Mais si on enfermait des milliards d'atomes dans un espace clos, ils pourraient, quelques millions d'années plus tard, donner naissance à des structures complexes.
Ce que les hommes appellent Dieu serait peut-être cette force à l'oeuvre dans toute chose pour la ramener inexorablement vers l'unité.
AUTEUR ANONYME
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