Tout commence par trois pas… et la sève monte…
« Quoi que tu rêves d’entreprendre, commence-le. L’audace a du génie, du pouvoir, de la magie ». Goethe.
Quelques pas, trois pas et plus, se lancer dans un voyage pour aller plus loin, plus haut sur le chemin de la spiritualité, une aventure sans fin et sans limite.
Vivre, vivre vraiment ! Se préparer, mettre dans son bissac le viatique, après avoir vu l’étoile de Vénus qui flamboie dans un ciel pur. L’étoile universelle de la loi d’amour qui éclaire le cœur du pèlerin.
Partir, seul ou avec d’autres, après s’être préparer, s’être former pour pouvoir recevoir en conscience les nourritures de l’Esprit, pour savourer le vin de la Connaissance. Se former c’est l’assurance de ne pas avoir la gorge sèche après quelques pas, s’informer est insuffisant, les pèlerins le savent. Pour accomplir son voyage spirituel il faut chaque jour entrainer son esprit autant que son corps. Savoir, Connaître afin de pouvoir Agir pour enfin Transmettre le peu que l’on aura compris, apporter dans l’œuvre sa simple pierre.
Sans le bâton confié par son frère la marche du pèlerin est mal assurée. Se former car celui qui ne sait ni lire ni écrire, n’ira pas loin, n’ira pas haut sur le chemin de la Connaissance. Comment celui qui ne se forme pas pourrait-il avoir les clés qui ouvrent les portes ? Comment pourrait-il espérer passer du visible à l’invisible. Quel maître confierait la charge de l’atelier à celui qui ne connaît pas les outils, ne sait pas les manier ?
Comment briser l’écorce pour atteindre le noyau, le centre ou naît et réside la conscience, si le maître ne met pas le ciseau et le maillet dans les mains de l’apprenti, pour tailler sa pierre ? Ce Maître : c’est l’autre, c’est moi, c’est nous, c’est la loge ce lieu sacré magique et mystérieux adossé au temple de l’esprit. Cette loge qui reçoit les forces spirituelles de ses membres, c’est la forge où naissent les outils qui serviront à bâtir les cathédrales intérieures.
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« Voici que la sève a gravi les degrés
du haut fût jusqu’à la cime,
que les branches ont poussé leur effervescence
jusqu’aux confins du désir,
Vois : même réduite en fumée, la saison
Garde sa flamme incandescente ;
Viens : réponds oui à l’invite à habiter
Corps et âme le lieu vacant.
Dans le souffle éternel, tout instant est gloire
de la donation totale ». (1)
Jean-François Guerry.
- François Cheng extrait de La vraie gloire est ici- Éditions Gallimard nrf - 2015
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