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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François GUERRY
Giordano Bruno

Giordano Bruno

FRANC-MAÇONNERIE ET MONADE PART -III-

Giordano Bruno.

« Pour que les esprits soient mieux disposés à recevoir la vérité, il faut commencer par démolir les fondements de la fausseté. » Giordano Bruno Livre de l’existence des minimum . Chap V.

 

« De la lumière de vérité d’un seul surgit la lumière de vérité du multiple, de même d’une seule absurdité de nombreuses autres s’ensuivent. » Giordano Bruno. Livre des contemplations du minimum. Chap I.

 

 

 

Après le chapitre I De minimi existentia liber (Livre de l’existence des minimum), abordons le chapitre II, dont le titre est : Le minimum est la substance autant des nombres que des grandeurs ainsi que des éléments de toutes choses quelles qu’elles soient. »

Nous pouvons lire ensuite : « Le minimum est la substance des choses, (…) atome à titre individuel pour les corps qui sont des parties premières, atome à titre partiel pour ceux qui sont des toutes dans le tout ainsi que pour les entiers. De même en parole et en esprit et dans n’importe quel mode, la monade est rationnellement dans le nombre et essentiellement dans toute chose.

Otez partout la monade et il n’y aura de nombre nulle part, rien ne sera dénombrable (…) À partir de là, l’optimal, le maximal, la substance des substances l’entité dont les êtres tiennent leur existence est reconnu sous le nom de monade. (…) La monade est l’essence du nombre. »

Le titre du Chapitre III est : « De ce qui à été dit plus haut on conclut que la mort ne touche pas la substance corporelle et beaucoup moins encore l’âme. » Giordano Bruno dans ce chapitre convoque Pythagore et sa théorie de la métempsycose, René Guénon souligne la différence avec la transmigration qui constitue un changement d’état et non une réincarnation, l’âme est prise en compte et non le corps. Nous lisons sous la plume de Bruno : « Pythagore pensait que pour les choses dont la substance est le moins soluble, la mort ne serait point à craindre, mais qu’une transition serait à espérer. (…) nous transmuterions la substance par moments, quand les efflux et influx hors notre corps et vers l’intérieur de notre corps sont continus. (…) La naissance est donc expansion du centre, la vie stabilisation de la sphère, la mort contraction au centre. »

Dit peut-être autrement et avec beaucoup de nuances concernant la vie qui serait stabilisation peut-être mais seulement pour moi après mouvement c’est-à-dire initiation. L’on peut donc énoncer, que rien ne meurt tout se transforme et que face à la mort physique, nous espérons en confiance et en sérénité. L’on peut aussi penser que c’est pourquoi, dans certains moments, ou certaines circonstances ce que les grecs appelaient le Kairos, nous sommes prêts et sereins pour mourir symboliquement et renaître différent, autre en étant pourtant le même. Différence entre identité et ipséité qui est reconnaissance de soi par soi selon une définition attribuée à Paul Ricoeur. Cette mort contraction point au centre du cercle, est-elle celle suggérée par Bruno. La mort du Maître qui ne craint rien, parce qu’arrivé à sa maturité, il est alors à sa place, prêt, dans la chambre du milieu, au centre entre l’équerre de la raison et le compas de l’esprit.

Dans ce chapitre l’on sent aussi que Bruno est influencé par les néoplatoniciens dont la pensée est de nouveau en vogue à Florence, parmi ceux-ci l’on compte Marsile Ficin et Pic de la Mirandole. Ils redécouvrent Platon, mais aussi Hermès Trismégiste et Plotin. Quand il écrit : « nous transmuterions la substance par moments… » l’on pense d’abord aux émanations de Plotin et aussi à celles de Kabbale. Plotin et ses moments extatiques rares, exceptionnels que je rapproche personnellement de ceux vécus dans les loges maçonniques, quand le silence règne sur l’une et l’autre colonne ou dans certaines chaînes d’union lorsque la communication s’établie avec les Frères ou les Sœurs présents et ceux passés à l’Orient éternel. Les chaînons vivants sont alors des multiples monades (m), formant à ce moment qu’une seule et grande Monade (M).

Giordano Bruno conclut ce chapitre ainsi : « Ces entités toutes éternelles ils les conçoivent tourmentées comme un mouvement circulaire autour d’un seul. »

 

                                            Jean-François Guerry.

 

 

À SUIVRE : FRANC-MAÇONNERIE ET MONADE – PART -IV-

Giordano Bruno.

Reprise au Chapitre IV-  

À LIRE: aux ÉDITIONS DERVY. disponible en librairie.

Auteur Charles Bernard Jameux.

FRANC-MAÇONNERIE ET MONADE PART-III- Giordano Bruno.
Le cylindre d'Or Paul Sérusier

Le cylindre d'Or Paul Sérusier

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