SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE -PART- XV-
« Ici le plaisir est le souverain bien. »
C’est l’inscription que paraît-il l’on pouvait voir à l’entrée du Jardin d’Épicure. On est loin de la formule de l’Académie de Platon « Nul n’entre ici s’il n’est géomètre. » Ou encore de ce que l’on peut lire à l’entrée de certains temples maçonniques « Ordo ab Chao ». À voir ? Les épicuriens auraient remplacé le désir du bien, la loi morale qui doit régir toute chose, par la jouissance des plaisirs ? Ou encore le désir de savoir d’Aristote par cette simple jouissance des sens ?
À notre époque l’on voit fleurir des Jardins d’Épicure, des Jardins des sens, sensés apporter le bonheur et la joie. On vend dans ces lieux des produits et des pratiques pour le « le bien-être » de notre corps et accessoirement pour notre esprit moyennant une poignée d’euros.
À l’époque d’Épicure (342-270 av. J-C) dans son Jardin l’on recherchait l’ataraxie, la paix de l’âme. Même Sénèque le stoïcien reconnaitras bien plus tard l’enseignement d’Épicure et compris l’attachement de son ami Lucilius à cette doctrine, avant de le convertir au stoïcisme. Sénèque voyait dans l’épicurisme un ascétisme du plaisir. Une certaine pratique de l’ascétisme du plaisir, une purification des plaisirs, garder simplement les plaisirs utiles, et renoncer à ceux qui sont superflus. Ainsi le franc-maçon apprend à manier avec discernement les bienfaits de la vie, ses métaux. Il cherche à se débarrasser des encombrants inutiles, rechercher sous les écorces la sève essentielle à la vie. Il est le sculpteur, qui burine, puis polit sa statue.
Force est de constater que nous sommes plus malheureux de nos plaisirs insatiables que des justes désirs des biens nécessaires.
En réalité, être épicuriens c’est maîtriser ses plaisirs et ses passions. Le maçon s’entraine à se satisfaire du nécessaire, ce qui ne l’empêche pas d’avoir la joie au cœur. Il apprécie plus les agapes frugales partagées avec ses sœurs et ses frères qu’un festin englouti en solitaire.
L’épicurisme serait en quelque sorte une sagesse du plaisir, un désir du juste ce qu’il faut.
Ainsi quand Épicure écrit à Ménécée, il évoque trois désirs : ceux qui sont naturels et nécessaires, ceux qui sont naturels et non nécessaires et enfin, ceux qui ne sont ni naturels ni nécessaires. C’est surtout de ces derniers qu’il faut se défier, ils flattent notre ego, ils sont la recherche de la gloire et de la fortune, qui jamais ne pourront nous apporter la joie et le bonheur du partage. Les Sœurs et les Frères reconnaissent leurs semblables non pas à leur fortune ou leur statut social, mais à leur être à ce qu’ils sont véritablement. Nous savons intuitivement que les désirs insatiables ne nous apporteront pas le bonheur. En clair, il faut désirer ce qui est possible pour ne pas souffrir d’un manque perpétuel, avoir la sagesse de désirer ce qui est à notre portée, ne pas non plus accepter des tâches au-dessus de nos possibilités.
« Du pain et de l’eau, si on les prend dans le manque, donnent le plaisir le plus haut. »Épicure Lettre à Ménécée.
Jean-François Guerry.
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