Pour en finir avec le dualisme. Complémentaire, pas contraire ! La mort n’est pas le contraire de la vie, L’expire n’est pas le contraire de l’inspire. Tout s’inscrit dans l’infinie et permanente respiration qui donne le tempo de la Création. Tout se vit dans le rythme et l’harmonie qui produit l’universel dans l’unité.
Ce qui alterne n’est pas ce qui détruit mais ce qui construit et unifie. Pile ou face, l’important c’est la pièce. L’important, c’est le pavé mosaïque qu’on n’appellerait pas ainsi, qui n’existerait pas, si les carreaux en étaient uniquement noirs ou blancs. Et le jour non plus, s’il devenait sans fin, ne serait plus le jour. C’est le message primordial du premier matin du monde : « Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière et les ténèbres. Dieu appela la lumière "jour" et les ténèbres "nuit." Il y eut un soir et il y eut un matin : premier jour ». Pour autant, la nuit n’est pas le contraire du jour. Nous avons besoin de l’aurore pour qu’advienne le jour quand s’efface la nuit. Pourquoi les opposer ? Entrons plutôt dans la respiration du temps.
L’important n’est pas de confondre, de nier chaque élément, l’expire et l’inspire, mais de converger vers le troisième terme, la respiration, qui leur donne tout leur sens, leur signification, qui en est bien le terme, c’est-à-dire la fin, l’accomplissement, comme le sommet d’un triangle que nous pouvons reproduire pour tous les apparents contraires qu’adorent les dualistes… primaires.
Et pour toi et moi, quel est le sommet de notre triangle, notre point de convergence ? Nous sommes tous deux destinés à plus grand que nos égos insuffisants, destinés au dépassement qui fait notre accomplissement, notre unité. Destinés entrer dans l’unité, dans la respiration universelle.