FAIRE GRANDIR SON ÂME
C’est d’abord prendre conscience de son existence, partir à sa recherche, trouver son lieu de résidence, se mettre en chemin vers elle. Pas si simple, quel véhicule prendre pour espérer l’atteindre, quelle nourriture lui donner ?
La porte d’entrée de l’âme pour moi est celle du corps, plus précisément du cœur, des sentiments qui l’habitent, les cœurs purs, les cœurs tendres, atteindront plus facilement leur âme, la mettront en beauté, jusqu’à sa pointe. L’esprit qui emprunte le chemin du cœur rencontre facilement l’âme. On ne peut espérer voir son âme qu’avec l’œil du cœur. Celui qui fait mieux que voir, l’œil qui regarde. Ceux qui ont les yeux grands ouverts ne voient pas toujours leur âme. Ils sont comme ces femmes ou ces hommes échoués sur une plage qui n’ont comme horizon que l’extrémité de leurs pieds. Ils sont éblouis par la lumière des apparences qui cache, la Vraie Lumière. Seul un regard neuf, nouveau, permet de voir plus loin, plus haut, en gardant de la démesure Rien de trop dit l’oracle, prendre la mesure de toutes choses, garder Raison. Mais est-ce raisonnable que de vouloir contempler la beauté de l’âme qui est sans limites ? Corps, Âme et Esprit s’entremêlent donnant l’intuition de l’Unité, le Graal de la Connaissance. On croise parfois des êtres rares, illuminés, qui ont trouvé leur voie, ils marchent corps et âme éclairés par leur esprit, ce sont des grands initiés. Ils ont appris à faire vivre leur âme et la faire grandir. Dans notre société souvent sans âme, on entretient sans mesure son corps, il y a partout dans nos villes des salles de sport (pardon de Fitness). On sculpte son corps, on le peaufine, on le cosmétise, on le muscle, on le montre. On oublie trop son âme, par une espèce de pudeur on la cache. On n’entend jamais aujourd’hui, j’ai fait une belle marche, une belle course avec mon âme, les marathoniens de l’âme sont ceux qui vivent d’abord par la force de leur esprit.
Dès le début de notre vie et au fur et à mesure l’on ressent le désir de vie et le désir de beau, du point du jour au midi de notre vie. Jusqu’à ce jour mystérieux où l’on frappe à la porte du temple, un premier coup avec son corps, un second avec son esprit, un troisième avec son âme. L’on perçoit l’âme du monde qui se mêle à notre âme, il y a du beau et du bon dans l’âme, sinon comment parler de bonté d’âme.
J’ai le sentiment comme l’écrit François Cheng, que les femmes sentent mieux leur âme, sans doute parce qu’elles enfantent, qu’elles donnent la vie. Quand les hommes sont incapables de faire la paix, se souvent les femmes qui se sentent responsables de leurs enfants et des autres en général, elles sont nos médecins de l’âme.
« Chez elle (La femme) peut surgir un mouvement d’éveil qui la pousse à passer du paraître à l’être, à remonter jusqu’à la source, là où la beauté ne se fige pas dans une forme déjà donnée, là où elle est toujours le désir même du beau et l’élan vers le beau. Autrement dit, la femme est habitée par la nostalgie de relier sa beauté à une beauté infiniment plus grande et plus pérenne qu’elle. (…) C’est-au-delà de cet horizon qu’avec un vrai rayonnement, celui de l’âme, qui révèle une autre lumière. » (1)
Le profane qui cherche, qui erre dans les ténèbres, qui demande et qui reçoit la lumière, a déjà le pressentiment, l’intuition du ternaire Corps, Âme et Esprit. Il franchit le seuil avec l’humilité de son corps entravé par ses préjugés, ses certitudes trébuchant d’un pas incertain, balbutiant ses mots, aveuglé par le bandeau des apparences. Il cherche à se libérer de ses archaïsmes, il tend les mains dans la pénombre vers les ailes de l’espérance qui le porteront grâce à la force de son esprit vers son âme, le faisant passer de l’avoir à l’être.
Son âme endormie se réveille, s’éveille, c’est le miracle de l’initiation, la possibilité de faire grandir lent,ement un peu son âme entre les deux colonnes et les deux premiers mots.
Jean-François Guerry.
- François Cheng De l’Âme- Première Lettre page 17 et 18 Éditions Albin Michel.
Le seul danger serait en effet de se réveiller un jour
Avec une âme qui n’aurait jamais servi,
Une âme ensevelie de précautions,
Soigneusement amidonnée,
Repassée et pliée en quatre,
Mais qui tombe en poussière faute d’usage.
Car ce qu’il y a de pire,
C’est d’avoir une âme habituée,
Une âme tellement encroutée,
Tellement imperméabilisée,
Que la grâce roule sur elle sans rien mouiller,
Comme des gouttes d’eau sur la toile cirée.
Pascal Baudiquey Extrait de Méditations sur la Vie- Page 42 Éditions Gründ.2016.
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