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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François Guerry
LE DEVOIR DE FRATERNITÉ
Photo de marcospradobr sur Unsplash

Définitivement, totalement, toujours, je suis le gardien de mon Frère, qu'il soit proche ou lointain, surtout lointain. D'abord ce qui me lie à lui c'est son visage l'extériorité de Lévinas le philosophe de l'altérité. Qu'est-ce qui soutient le monde, malgré tout, malgré tout si ce n'est la Fraternité. 

La Fraternité oui, pas la solidarité qui induit une distinction, un groupe, une séparation, un choix, la solidarité corporatise trop, pas la Fraternité.

Cette solidarité un mur porteur qui me garantit de mon écroulement, la solidarité induit de fait un espoir de retour. "De retour sur investissement" disent les banquiers ou ceux qui investissent. La Fraternité, n'attend rien en retour, elle donne elle est don jusqu'au sacrifice parfois, elle est amour discret, intense, la main tendue comme un devoir d'amour pour les autres, pour rien. Comme la Rose est sans pourquoi.

Je suis le gardien de mon Frère définitivement, il a tous les visages.

Jean-François Guerry

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SENTIMENT OCÉANIQUE
Ces liens qui libèrent

jdumonteilmecom

Fév 19

Devoir ou obligation ? Je dois ou il faut ? Autant le devoir se conjugue dans un impératif personnel, une sorte de flèche du destin, autant l’obligation s’écrit au subjonctif, toujours relié à ce qui la précède. Le devoir serait-il le fruit d’un individualisme inspiré quand l’obligation nous ferait troupeau ? Ne crains rien : il n’y a rien de bas dans ce mot ; il faut aimer le troupeau, qui nous dit et crée semblables, qui nous fait ensemble. Car toute vie nous crée obligation, obligation de transmettre dans ce qui nous lie et relie. À nous de transformer cette solidarité naturelle en fraternité agissante.

Nulle entrave dans ce lien d’obligation. Ne t’imagine pas ficelé. Il est des liens qui libèrent. Cet apparent oxymore inventé par le psychanalyste Jacques Lacan devrait nous inspirer. Chez Lacan, il s’agissait d’expliquer le lien transférentiel, l’analyse ne consistant pas à̀ être libéré́ de son symptôme mais « à ce qu’on sache pourquoi on y est empêtré ». Mais on pourrait décliner et comprendre cette formule par bien d’autres chemins. Ce lien qui nous libère nous lie dans une fraternité de cordée. Nouons donc et renouons, dans les entrelacs de la vie qui sont autant de lacs d’amour. 

Je serai toujours et indéfectiblement ton obligé. Dis-toi bien que l’obligation n’est pas une punition. Il n’est d’obligation qu’émancipatrice si on veut bien s’en donner la peine, faire œuvre commune. N’en déplaise à Caïn, je suis le gardien de mon frère, pas comme un garde-chiourme mais comme un veilleur bienveillant. Fraternel. Et à celui que te parle de devoir, du grand devoir qui serait réalisation de soi, dis-lui, dis-lui doucement, dis-lui seulement, qu’il n’est de devoir que d’amour, notre plus belle obligation. 

 
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