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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François Guerry
LA BANALITÉ DU MAL

LA BANALITÉ DU MAL.

 

Le mal n’est jamais radical il est seulement extrême, il ne possède ni profondeur, ni dimension démoniaque. Il peut tout envahir et ravager le monde entier précisément parce qu’il se propage comme un champignon.

                                                     Hannah Arendt.

 

Ce thème de travail a été traité il y a quelques mois dans les travaux d’une de mes Loges. Le conférencier a fait référence à de nombreux auteurs qui se sont exprimés sur le sujet citant entre autres : Paul Ricœur et le Mythe Adamique, Emmanuel Kant et le Mal Radical, Jean-Jacques Rousseau Le Mal sur Terre, Saint-Augustin le « néoplatonicien » pour qui le mal est une faiblesse de la volonté et est dû à notre orgueil, nous pourrions en guérir en menant une vie ascétique, l’on dit que l’initiation maçonnique est une ascèse. Machiavel qui voit le mal en l’homme, mal auquel échappe le principe se situant au-delà de l’humain. Ou encore Baruch Spinoza qui voit le mal à la jointure entre l’essence et l’existence, selon Steven Nadler (Spinoza sur le bien et le mal) ce qui rend une chose bonne au sens le plus juste et le plus complet du terme, c’est qu’elle améliore la puissance d’un individu au point de le rapprocher de la condition idéale de sa nature. L’on peut dire dès lors que le bien améliore l’homme, le fait plus humain ou fait de lui un humain, le sage ami du bien serait un modèle un exemple ; et celui qui vise à son perfectionnement son amélioration s’initie au bien, au bon, au juste, au vrai. C’est Hannah Arendt qui a théorisé la banalité du mal, elle fût souvent mal comprise dans sa théorie en particulier lors du procès en 1960 d’Adolf Eichmann le principal acteur de la Shoah quand elle parlait de banalité du mal, elle ne parlait pas de banalisation du mal. L’aveuglement des hommes suscité par les régimes totalitaires, dictatoriaux, les dogmes des extrémistes renforcent la banalité du mal. Plus insidieux le faux choix qui nous est proposé entre sécurité et liberté nous verse du côté du mal. La guerre enfin annule toute moralité et fait de l’homme un loup pour l’homme comme le disait l’empiriste Thomas Hoobes soumis à la puissance des sensations. Paul Ricœur avec le meurtre d’Abel ou pour nous celui d’Hiram souligne la tyrannie de l’ego, cette bête qu’il faut sans cesse combattre en tentant de retrouver ou pour le moins plus humblement de se rapprocher de l’unité, c’est combattre sans cesse la banalité du mal. On ne peut pas sacrifier la vérité et la liberté à notre quiétude, notre sécurité, en mettant un voile sur nos yeux, ou en trouvant des arguties politiciennes pour refuser de voir le mal en face, il est de notre responsabilité individuelle et collective d’affronter le mal. On ne tue pas des femmes, des enfants, des hommes impunément. Renoncer de voir la vérité crue du mal, c’est faire descendre notre esprit et notre âme dans la matière la plus immonde, la plus inhumaine. La matière est non être disait Plotin, pour le Franc-maçon le chemin initiatique est le travail qui ouvre la possibilité de passer de l’avoir à l’être, de la matière à l’esprit, de la banalité du mal à la banalité à l’habitude du bien.

Le totalitarisme est une philautie de la recherche inconditionnelle du surhumain, un sacrifice sans raison au surhumain. Le totalitarisme politique ou religieux est un cercle de fer qui écrase et enchaîne l’homme, c’est le mal qui sélectionne les hommes comme l’on trie des objets oubliant que les hommes sont irrémédiablement, infiniment, éternellement des sujets. Le totalitarisme vise l’essence de l’homme son humanité, jusqu’à lui ôter sa liberté de penser par lui-même. Face au mal, à la banalisation du mal nous ne pouvons baisser la tête, il ne peut y avoir de mais et de si. Les récents massacres perpétrés en Israël par des terroristes sont des crimes non seulement envers les juifs mais aussi envers l’humanité.

Jean-François Guerry.

LA BANALITÉ DU MAL
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F
Bonjour,<br /> Les artisans de la Goétie se démènent à l’extrême gauche au nom d’un clientélisme plus que douteux, tandis que ceux qui prétendent défendre le bien ne défendent en fait que leurs intérêts, leur place politique ou encore leur prépondérance dans le monde : empêtrés dans un imbroglio commercial mondial souvent noyé dans le chantage, ils préfèrent honteusement fermer les yeux, et vendre secrètement des armes plutôt que négocier les droits humains ou la paix…<br /> Au niveau national il en est exactement de même, et nos dirigeants ne passent leur temps et leur volonté qu’à niveler par le bas en nous abrutissant, et en nous incitant progressivement à tout tolérer au nom d’un épouvantable wokisme décadent et avilissant…<br /> Ainsi certains n’hésitent plus à mettre leur éloquence et leur rhétorique qu’au service du mal et de l’horreur… en défendant l’inhumain… en banalisant le mal… et en salissant notre pays pour des idées qui ne sont pas les nôtres !<br /> ET POUR QUELLES SANCTIONS ???<br /> Chez les artisans de la Théurgie, comme nous par exemple, on s’imagine encore pouvoir transformer le monde en philosophant sur les origines du mal… Quelle utopie ! « Sommes-nous de bons ancêtres ? » je lisais il y a quelques jours… Sur un plan spirituel, oui, sans doute… Mais on peut en douter quand on voit la prolifération et les querelles d’Obédiences, et parfois je me dis qu’heureusement les combats ne sont que verbaux ou livresques… Mais sur le plan de la descendance c’est autre chose : nous n’avons rien compris de l’Histoire et nous n’en tirons aucune leçon : l’histoire continue comme avant, mais chaque fois un peu plus pire. Nous ne sommes que les témoins impuissants de cette décadence profane qui mine le message spirituel de paix dont nous sommes porteurs après nos travaux. Qu’en penseront nos héritiers et pourront-ils se définir à leur tour comme de « bons ancêtres » ?<br /> Bien fraternellement, de Frère Tuck.
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