Je vais au Temple…
Chaque matin, je vais au Temple. Quand je regarde le ciel par une nuit d’été, je vois le temple. Je mesure l’immensité de ses dimensions : de l’Occident à l’Orient, du Septentrion au Midi, du Nadir au Zénith. Sa surface est sans limites.
Le Temple, organise l’Ordre au milieu du Chaos, il est le lieu de la médiation, de la mesure. Chacun y trouve sa place son office, en fonction de sa progression spirituelle. Le Temple cristallise toute l’activité terrestre et céleste, il est à la fois macrocosme et microcosme. Il a une géométrie ordonnée, jusqu’au cube parfait comme le Saint des saints du Temple du Roi Salomon, là où se trouve le symbole de l’Alliance.
Quand je vais au Temple, je vais dans le monde et en moi-même, là où vit l’esprit qui révèle la lumière de l’âme.
Le Temple est le lieu sacré où s’exprime l’amour fraternel, la fraternité humaine. Quand je vais au Temple, je vais partager avec mes Sœurs et mes Frères, l’indicible grandeur de la lumière de l’amour. Je vais apercevoir derrière le voile des apparences, la grandeur spirituelle de l’homme, la beauté de celui qui tend vers plus haut que lui.
Il paraît que dans cette enceinte séparée de l’impur on creuse des cachots pour les vices et l’on sculpte des stèles à la vertu. Plus humblement peut-être on essaye de faire des hommes des humains.
Quand je vais au Temple, je viens chercher les mots de passe, les mots sacrés qui ouvrent qui ouvrent les portes de l’être.
Quand je vais au Temple, je vais chercher l’héritage spirituel incalculable, indéfinissable. C’est comme un parfum que l’on dépose sur son corps, qui le pénètre le transforme à jamais cette fragrance, cette eau pure coule en nous, cet héritage nous enrichi jusqu’au jour du grand voyage.
Mais, quand d’un passé ancien rien ne subsiste après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir. (1)
Ainsi, est la pensée du Temple. Quand je reviens du Temple, je porte en moi tout son héritage, son parfum. Qui me fait marcher vers les autres, je porte en moi l’espérance, le désir de revenir dans ce lieu de reliance entre les hommes.
Jean-François Guerry.
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- - Marcel Proust- À la recherche du temps perdu- Citation reprise par Judith Guerry dans son livre Le Temple de Jérusalem Héritages. Éditions L’Harmattan Collection Religions & Spiritualités.
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