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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François Guerry
La nausée blog essaiparticulier overblog

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LA NAUSÉE…

 

Je ne suis pas un fervent admirateur de la pensée de Jean-Paul Sartre. Pourtant, je suis soudain sujet à un combat contre le réel, notre réel, qui nous accable. Qu’avons-nous fait pour mériter cela ? Qu’avons-nous fait pour mériter cette nausée, cette angoisse nauséabonde qui semble vouloir s’installer en permanence dans notre société moderne ? Moderne tu parles ! Moderne les progrès techniques, mais qu’en avons-nous fait, pour soulager les plus faibles ? En dehors de la distribution de quelques chèques et tickets restaurant jetés dans l’eau bouillante de la marmite, ces aumônes qui dégradent et méprisent ceux qui les reçoivent.

Aujourd’hui on nous parle encore de sentiments, sentiments d’insécurité, de sentiments d’injustice, de sentiments de misère, autant de dénis du réel.

La nausée n’est plus la conséquence d’un accident digestif, mais un mal réel quotidien. Sartre a décrit dans son roman, les sentiments de désespoir et d’impuissance qui nous accablent progressivement jusqu’au réel de la nausée.

Il est temps, non pas de vouloir écrire avec Paul Éluard partout Liberté. Qui peut aujourd’hui sincèrement affirmer que nous manquons de libertés ! Il est temps de passer de l’individuel au collectif, sans renoncement ni soumission. Il est temps de redire : « aimons-nous les uns les autres », l’enfer ce n’est pas les autres. L’enfer ce sont les vieux démons nauséabonds qui nous habitent, et qui ne sont qu’endormis prêts à se réveiller, à bondir.

                                                     Jean-François Guerry.

RÉFLEXION DE YANN.

GAUCHE DROITE- DROITE GAUCHE - image La TRIBUNE

GAUCHE DROITE- DROITE GAUCHE - image La TRIBUNE

Gauche, droite, rompez…

Lors d’une soirée privée des mécènes de l’Opéra de Lille (je l’étais, par délégation),

Pierre Maurois me demanda malicieusement si j’étais "carté". Et j’eus cette réponse

spontanée : " Monsieur le Premier Ministre, je suis d’orientation rocardo-barriste ! "

La "gauche" et la "droite" qui enrégimentent nos votes me défrisent. Se demander

si l’on est de droite ou de gauche, c’est, dit-on, une question d’homme de droite. Ainsi en

décida Alain en 1930. Je ne suis pas sûr qu’il le dirait aujourd’hui. Ce Socrate du radical-

socialisme qui campait à gauche aurait toutes chances, sous les fourches actuelles, d’être

rejeté à droite. Il en serait fâché, comme tous ceux de mon genre qui s’y sentent

"hémiplégiques".

Si pour être de gauche il faut accepter de composer avec l’idéologie communiste, je

me trouve bien à droite. Mon anticommunisme est "primaire" et je ne le conçois pas

autrement. De même, je me confirme sans broncher "à droite" en reprouvant la diminution

des devoirs concurrente avec l’augmentation des droits, la croyance qu’une réduction de

travail chez ceux qui en ont le redistribuerait à ceux qui n’en ont pas, la recherche

condamnable de l’égalité des conditions que l’on substituerait à la recherche souhaitable

de l’égalité des chances.

Comment se fait-il alors qu’avec mes répulsions pour la gauche, le bât de "droitier"

me blesse parfois ? C’est sans doute que je n’épouse presque aucune des valeurs

traditionnelles de la droite française. J’ai peu de goût pour la conservation, encore moins

pour la restauration. Je me sens de moins en moins national et de plus en plus européen.

Et si laïc que même la bigoterie laïque m’indispose. J’aime la mobilité et l’inconfort de la

nouveauté. Le "machisme" de la droite m’est étranger. Et je constate que je préfère

souvent, et pourvu qu’il ne s’agisse point de "bigots", la compagnie des hommes de gauche :

je les sens plus proches, chaleureux et libres (avec souvent les charmes des vieilles

adolescences)…

Dans l’inconfort et le refus d’allégeance où la droite et la gauche politiques actuelles

mettent les citoyens de ma sorte, je trouve du moins une commode distance. Elle me

permet d’apprécier comment, en France, le progrès politique naît le plus souvent non point

d’une adaptation lente à la réalité mais d’une réaction spasmodique. Amusant : les Français,

dans leur byzantinisme, doivent extraire des racines carrées pour démontrer que deux et

deux font quatre.

Gauche-droite, droite-gauche ? Que reste-il de ce couple infernal alors que, dans

les deux armées, la césure essentielle passe désormais, on le voit bien, par les

conservateurs et les modernistes ? Pas grand-chose. Et pourtant ! Il reste la tonalité

politique de chacun, ce qu’on appelle sa "sensibilité" et qui fait que l’on se sent toujours

de droite par l’instinct et de gauche par l’esprit, de droite par nature, et de gauche par

culture. Nous sommes nombreux, je crois, à nous sentir double.

Dans mon métier, je me suis beaucoup frotté, mais sans jamais me donner, à la

politique. Je n’en tire ni vanité ni regrets. Simplement je tiens à mes marges et à mes

aises. Je me fusse - du moins je l’espère - enrôlé si des circonstances pressantes y avaient

incité : par bonheur, l’état de la France depuis une génération m’en a dispensé. J’exprime

dans mon "journal de bord" (d’aucuns diront un blog) des commentaires où je ne me cache

pas derrière mon ombre. Mais il y a, quoi qu’on raconte, plusieurs cordons entre les gradins

et l’arène, et je veille à ne pas les franchir. S’il m’est arrivé de contrarier chez mes amis

telle pente de droite sous un pouvoir de droite, de gauche sous un pouvoir de gauche,

c’était assurément sans malignité ni par goût de l’équilibre.

Comme je ne me plais ni dans le silence, ni dans la fixité, que je goûte, chez mes

semblables, le geste, la démarche, le regard, la parole, le chant, les rires et les pleurs,

que j’aime aussi les femmes, Balzac, New-York, la corrida, les ciels d’Afrique et les vieux

rhums, on peut mettre ma répugnance à l’escalade politique sur le compte d’une infirmité

citoyenne; sur le compte aussi d’un dégoût pour toute dépendance, et qui croît avec l’âge.

Entre nous, peu importe ! Il y a plusieurs façons de parcourir le labyrinthe qui mène à

quelque sagesse : celle de Tamino et d’une initiation méditée ; et puis celle de l’oiseleur

Papageno, léger, gourmand et instinctif, "repêché" par indulgence. J’escompte plutôt le

repêchage…

 

YANN.

E. Hillesum

E. Hillesum

12- JUIN. Se dépouiller d'un peu de médiocrité.

 

Je crois qu'une nouvelle ère commence dans notre vie. Encore plus grave, encore plus intense, et l'on fera bien de se concentrer sur l'essentiel. Chaque jour vous dépouille d'un peu de médiocrité.

Etty Hillesum

LA NAUSÉE

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C
La Nausée c'est effectivement une forme de rejet de la médiocrité des élites à vouloir diriger les peuples, le constat est qu'elles se révèlent incapables de solutions innovantes, elles sombrent dans une incompréhension et des violences généralisées. <br /> La France, vit la triste période celle des poings levés, affichant des pancartes aux slogans stupides ,les <br /> Obédiences Maçonniques les rejoignent ,dont le GO et ses annexes, la fraternité de la pagaille est en route !!!!!! <br /> Le nouveau Front Social, est un imbroglio de mesures incohérentes à vouloir les appliquer, l'illogisme règne , comment y remédier ????<br /> Les individus selon leurs origines, se mélangent sans se comprendre avec leurs bas instincts qui resurgissent en étouffant leur esprit. C'est la colère des différences incomprises. Nous sommes exacerbés du système politique incapable à les maitriser. Seul le renouveau par le culturel des esprits, permettra le retour à la normalité du vivre ensemble à bâtir l'avenir.<br /> <br /> A titre personnel, prenant 96 ans, je viens de recevoir une lettre recommandée, m'informant de ma nomination de Juré d'assises, suite à un tirage au sort à partir de la liste électorale de ma commune.<br /> Voici une partie de ma lettre de renoncement adressée au Maire: Effectivement, d'être Juré d'assises m'aurait convenu, d'autant que la Société doit faire face à tous les pervers , les détraqués qui pullulent dans les prisons, et dans une Mondialisation galopante incontrôlable, dont les nouveaux meneurs de guerre, quels qu'ils soient !!!!<br /> Citons, le dernier livre de Jean d'Ormesson: C'est une chose étrange que le Monde !!!!!<br /> Claudius
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